Georges Véron , 10 ans déjà

[néthou]

Je ne vois pas en quoi la phrase de Véron aurait un côté condescendant envers ceux qui n'ont pas fait la HRP. Il marque simplement la différence en terme d'"aventure" personnelle.
Je pense que tous les amoureux des Pyrénées ont nécessairement dans un coin de la tête l'idée de cette traversée. Ceux qui l'ont faite n'ont pas forcément une connaissance plus approfondie de nos montagnes, et inversement.
Mais ils ont certainement à titre personnel une forme d'accomplissement que ceux qui n'ont pu la faire n'ont pas, ou pas de la même manière.

Néthou, qui rêve comme beaucoup de cette traversée (à sa manière), mais ne sait pas s'il serait simplement capable de la faire.

[Dalmatien]

Evidemment que tu es capable de la faire, ensuite la vie t'en laisse l'opportunité ou pas

[lpnaute]

Je dirai plutôt "il y a ceux qui ont la chance de pouvoir la faire et ceux qui rêve de la faire".

Et Gérard notre Grand Schtroumpf à tous
philosophe comme chacun sait
l'a réalisée en nombreuses années
http://pyrenees.ouvaton.org/HRP/Preambule.htm

Qu'importe le flacon....pourvu qu'on...

Merci Dinosaure. C'est d'ailleurs sur cette inspiration que je me suis lancé.

[dinosaure]

Merci Dinosaure. C'est d'ailleurs sur cette inspiration que je me suis lancé.

de rien
c'est d'ailleurs aussi sympa.... juste d'en parler...se tuyauter....lire les récits...etc...

Même en étant neigophobe il y a peut être 2 ans, j'ai passé un super WE à écouter un gars nous raconter sa traversée en ski....

[medinenko]

...de ceux qui ont pu faire la HRP ou le GR10 parce qu'ils sont retraités, au chômage ou étudiants.

ou profs, comme un certain... George Veron.
Quand les enfants seront grands, disons dans 10 -12 ans, je la ferai tous les ans en autonomie.
Pas forcement pour "faire" la hrp mais surtout pour comme le dit Ribas pour retrouver l'elementaire : 40 jours au contact des elements et loin, loin, tres loin des bassesses de la vie citadine...

Signé un randonneur qui n'en peut plus de ne pouvoir user ses guêtres la-haut, sniff

[lpnaute]

ou profs, comme un certain... George Veron.

C'est juste.

Pas forcement pour "faire" la hrp mais surtout pour comme le dit Ribas pour retrouver élémentairement : 40 jours au contact des éléments et loin, loin, très loin des bassesses de la vie citadine...

Tout à fait d'accord.
Georges Véron a suscité l'envie, à nous d'en profiter selon nos disponibilités.

[Dalmatien]

Quand les enfants seront grands, disons dans 10 -12 ans, je la ferai tous les ans en autonomie

Et d'ici là pourquoi ne pas les mettre en location gérance chez des franchisés ?

[medinenko]

Ludo, Marc
Non, d'ici-là, je vais les initier moi-même aux éléments de la montagne, je suis sûr qu'ils ne joueront pas à la Nintendo chez un franchiseur.
Pi t'en connais qui les supporteraient 6 semaines ? Je te dis pas l'état de la location-gérance, si tu voyais leurs chambres déjà...

PS : à dans 10 jours

[cyril]

C'est con que les mines du Canigou soient fermées, ils auraient pu aller y bosser et ramener des sous.

[Dalmatien]

Surtout que, à la fin, les Mines de Batere étaient exploitées uniquement avec des engins télécommandés ! Parfait pour les enfants ça !

[Jean-Robert]

Pour ceux que ça intéresse , ci-joint le témoignage de Joseph RIBAS , qui évoque son cousin Georges VERON .
Ce témoignage est tiré du film récent de René Dreuil : " Regards Pyrénéens n°3 "
Il est intéressant de noter la différence d'approche entre RIBAS et VERON , même si Véron au fil du temps avait un peu modifié son approche .

C'est donc RIBAS qui parle :

" Véron son objectif c'était de raccourcir le temps pour parcourir les Pyrénées le plus vite possible ; et moi c'était de rester le plus longtemps à profiter dans la nature .
Je cherchais dans les paysages quelque chose qui me ressemblait à moi . Je cherchais la parole du paysage et il me disait : "suis ton chemin et tu te trouveras" .
Me trouver c'était me découvrir
...je me suis découvert cette passion de la montagne parce que il y a un temps pour la vivre mais aussi un temps pour l'écrire ; écrire c'est ce que m'a apporté la montagne .
Et c'est pour moi dans la durée et non ce rétrécissement que voulait Véron .

Véron c'était quelqu'un qui jouissait de sa force ;
la nature pour lui c'était un prétexte , un obstacle qu'il devait franchir "


Véron quant à lui disait de son cousin Ribas :

" Ribas , le poète qui voit plus loin que l'horizon , comprit avant moi l'intérêt d'un itinéraire de haute randonnée traversant les Pyrénées . Le sportif égoïste et orgueilleux que j'étais ne voyant que l'exploit , le record..."



Chacun se retrouvera dans l'approche de Ribas ou celle de Véron
et comme on dit : " à chacun sa montagne ! "

[medinenko]

Chacun se retrouvera dans l'approche de Ribas ou celle de Véron

Le comte Henry Russell avait, il me semble, l'approche de Ribas et la capacité physique de Véron.
Il n'a jamais parlé de "performances" dans ses écrits, mais si ma mémoire ne me joue pas trop de tours, il disait parfois qu'il parcourait d'immenses distances dans la journée (et le nuit) par manque de provisions ou de matériel.
Et quand on lit ses pérégrinations autour du monde (désert de Mongolie, Nouvelle-Zélande), nul doute de Sir Russell était un sportif accompli, bien qu'il se définissait comme un pur contemplatif.

EDIT: extrait d'Henri Brulle trouve sur le net
"Musclé d'acier, marcheur prodigieux, agile et endurant, il était brave, au besoin téméraire, relate Henri Brulle. Qu'on se représente ses solitaires randonnées à travers les pics inconnus, les glaciers crevassés et les névés collés aux flancs des abîmes, dans le brouillard, la tempête ou la nuit, avec un simple bâton, car jamais il ne voulut de piolet ; et qu'on ose dire qu'il ne rencontra pas souvent des conjonctures qui feraient pâlir plus d'un sportif moderne ! " 2.500 m de dénivelée n’étaient pour l’effrayer, non plus qu’une bambée de trente-six ou de quarante-huit heures. Son surnom : Sir Henry Russell Killow-Mètre, le plus grand marcheur du monde.

[lpnaute]

Chacun se retrouvera dans l'approche de Ribas ou celle de Véron
et comme on dit : " à chacun sa montagne ! "

Merci Jean-Robert pour toutes ces précisions. A chacun ses Pyrénées.

Et Merci Mehdi pour toutes ces citations.
Que Sir Russell serait triste en voyant tant de touristes au sommet du Carlit ou du Canigou en juillet.

[Dalmatien]

Il n'y a pas que Russell à être triste !

[Robert]

Bonsoir

... Que Sir Russell serait triste en voyant tant de touristes au sommet du Carlit ou du Canigou en juillet.

Il n'y a pas que Russell à être triste !

Henry Russell a décrit ses exploits dans de multiples ouvrages,

Véron a décrit d'innombrables randonnées dans de nombreuses publications,

De nombreux autres auteurs de topos incitent les gens à parcourir les montagnes...

On peut lire sur l'excellent blog d'Ipnaute :
"Le blog, sans prétention aucune, décrit les sorties avec un minimum de topologie, et une dose de récit pour inciter à découvrir nos belles montagnes."

On peut lire sur l'excellent site de Dalmatien :
"Bienvenue sur le site de rando de Marco ! Vous trouverez ici une sélection d'idées de randonnées et de photos pour vous donner envie de partir !"

Avec tout ça, vous êtes surpris qu'il y ait tant de gens qui parcourent nos chères montagnes !
La montagne n'est pas réservée à une "élite",
elle se partage et doit être accessible à tous ceux qui savent la respecter

Quand je vais dans un endroit très fréquenté en partant de très bonne heure,
je ne rencontre pas grand monde...


@+
Robert