Etre seul, c’est surtout un bon moyen d’être au calme, si rare dans une vie quotidienne si sonore et si épuisante pour la tête….
Me voilà donc parti pour mon avant-dernier tronçon de ma hrp toute personnelle.
J1 : jeudi 25 juillet 2019
Distance : 13 km D+ : 930 m D- : 820 m
Pour me rendre au point de départ (port de la Bonaigua), loin de moi l’idée d’utiliser les transports en commun, je préfère de loin utiliser un taxi personnel basé à Saillagouse : conversations charmantes, conduite souple, léchouilles inattendues dans le cou (de la part de l’animal de compagnie je précise), arrivée en temps et en heure… que du bonheur ! Je recommande !!
Dalmatien et dalmatien

J’abandonne un peu honteusement mes compagnons qui vont dormir dans un tout petit hôtel sans confort d’Esterri d’Aneu alors que je vais de mon côté profiter du grand luxe de la cabane del Pletiu d’Arnaldo, à deux pas du port

Excellente nuit en compagnie de petits rongeurs qui feront inlassablement leur footing le long des solives de la toiture.
Le lendemain matin, c’est enfin le vrai départ à 6 h 45. Les télésièges de la petite station du port pour moi tout seul, le top

La météo est au top, moi aussi, peu de dénivelé aujourd’hui sachant que je pars à plus de 2000 m

Par contre, je cherche de l’eau partout autour de l’auberge du port, niet, tant pis.
Ca monte un peu raide au départ

Mais de suite, la vue sur les Encantats et l’Anéto est « top, top, top » (dixit l’entraineur du psg)


Je monte au petit tuc de la Cigaléra (à droite)

Pour profiter à gauche d’une partie de la station de ski préféré du roi d’Espagne (Baqueira-Beret)

Et au levant des estanys Pudo

Je file au nord direction la colhada de Montanhon puis le cap del Muntanyo d’Arreu

Du cap, belle vue à l’ouest sur le tuc dera Lança

Et au loin la Maladetta

Petit étang Pudo à la jolie forme

La suite de la crête est malcommode avec mon sac qui contient mes 8 jours d’autonomie

J’arrive enfin à la horqueta d’Arreu.
Le chemin parcouru depuis le cap

Lac deth Coret de Baciver

Estany de Garrabea

J’ai déjà très soif et presque plus d’eau. Je descends en chercher dans les blocs au premier laquet que je vois quand, vlan, je m’étale de tout mon long en marchant maladroitement dans un petit bouquet de rhodo : bouchon de ma gourde cassé en deux ainsi qu’ un petit trou en bas de la gourde. Et merde.
Rafistolage des deux problèmes avec des pansements compeed, ça tiendra impeccablement les 8 jours !!
Ces pansements tiennent 10 fois mieux sur le plastoc que sur la peau !

Je me rassasie d’eau à ce laquet

(évidemment, je ne recommande pas de boire n’importe quelle eau rencontrée, surtout les stagnantes, sans l’avoir fait bouillir au réchaud avant ou au moins filtrer avec un bout de tissu). Mais dans mon cas, mes intestins et mon estomac ont toujours été très tolérants jusqu’à aujourd’hui.
Après cet épisode dont je me serai bien passé, cap sur le tuc deth Rosari et plus loin le tuc de Marimanha

Au tuc deth Rosari, vue au sud

Et au nord, de gauche à droite : Marimanha, Rosari de Baciver, Bonabé, Morédo

A l’ouest, lacs de Naut de Baciver

La crête ludique jusqu’au Marimanha

Du sommet, vue au nord sur les lacs de Marimanha

Je file à droite où j’aperçois l’objectif de la fin de journée, l’estany d’Airoto

Regard en arrière sur le Marimanha

Et sur son immense pierrier SE

Je meurs à nouveau de soif en arrivant au lac Gelat deth Rosari, où je bois au moins un litre sans discontinuer. Quelle chaleur pour ce premier jour !


Je mange un lyo puis je file au coll d’Airoto.
Jolie vue sur les deux estanys

Le tuc de Bonabé me fait de l’œil. Je pose le sac et les bâtons et je grimpe à toute vitesse à son sommet

En face, le pic de Morédo

L’estany del Ras au nord

Airoto

Retour au coll puis descente cairnée à l’estanyet de Marimanya d’Isavarre

Puis à l’arrache dans les gros blocs jusqu’à la cabane d’Airoto



Je n’ai pas vu un humain de la journée. Pour une journée au calme, je suis servi.
Je ferai par contre la conversation une bonne partie de la soirée avec un barcelonais et un hollandais hrpiste, tous deux très sympas.
Mais pas de rencontre avec Dalmatien, qui sera monté à Airoto bien plus tôt dans la journée depuis Isil avec Orion
Cabane très confortable, nuit au « top, top, top ».