Au programme : montée à Pédourrès par le val d'Arques, Andorre par le col de l'Albe, refuge du Rulhe par le GRT, étang du Comte par le GR10 remontée à Pédourrès par la vallée du Mourgouillou, retour à la maison par la vallée du Sisca.
Lundi 17h. Après avoir remplacé short T-shirt par l'équipement de pluie, nous empruntons le chemin des Cascades.

photo prise en amont, une fois revenus sur le chemin habituel.
Les nuages tardent à disparaitre, mais promis, ciel clair avant la nuit. En attendant, quelques effets de brume.

C'est bien par là le chemin ?


Le ciel est tellement clair que nous envisageons un temps dormir à l'abri de la pluie sous le porche de la galerie du lac de Pédourrès. Mais pour une fois je n'ai pas pris la tente complète et veux tester la protection du simple double-toit. Donc bivouac à la couillade, le petit vent glacial qui vient de se lever permet deux choses : vérifier que mon haubanage improvisé va tenir le coup toute la nuit, et chasser les nuages.
Pour le premier, c'est réussi après quelques essais. Quant au deuxième, voir la photo suivante, à imaginer.
(image) gris sur fond gris au réveil (image)
Un temps envisagé, le raccourci évoqué par Zorey, pour éviter l'étang de Couart via le flanc du pic de l'Albe, n'est pas d'actualité. On voit à peine le pluviomètre à quelques pas devant nous.
Un espoir à l'étang de Couart

Je voulais repérer le départ pour le sommet du Rulhe via la porteille de Rulhe/Savignac, relativement évident sur la carte, mais beaucoup moins dans le brouillard.
De temps en temps on voit la suite

À l'extrémité Ouest du Couart, un bivouac possible, sans doute aménagé par des pêcheurs (banc, feu de camp, grille de barbecue). C'est le 3e que nous rencontrons le long de l'étang : un à l'extrémité Est, protégé par un mur en ruine et un autre évident dans le bosquet.

Non il ne pleut pas, ce n'est que le brouillard qui se dépose


2300 m : serions-nous enfin passés au-dessus des nuages ?

Nan, ils nous poursuivent dès que nous nous retournons


J'veux du soleil

Derrière cette sympathique crête se cache certainement la source du Sisca.

Les nuages ont abandonné leur poursuite.
Étang de l'Albe et sa presque parfaite symétrie, dominé par le pic éponyme. L'allusion à la couleur blanche vient-elle de la roche, du nuage ou du contre-jour ?

Côté Andorre on ne se pose pas de question sur la météo. Même s'il y a trois ans un orage de grèle me forçait à planter la tente entre les deux étangs de Juclar. Il y avait sans doute trop de monde au refuge
![Dan.San :]](./images/smilies/8.gif)

Pause casse-croute au col. 4 heures pour parcourir Pédourrès - col de l'Albe, on a dû battre un record

Mais nous avons réussi une fois à filmer une marmotte dans le brouillard, avons dérapé quelques fois sur les blocs rendus glisssants par l'humidité, avons dégusté maintes fois les myrtilles que nos prédecesseurs - s'ils existent - ont laissées au bord du chemin, nous sommes changés un nombre infini de fois lors des passages de l'hiver à l'automne puis printemps et été. Au moins, nous n'aurons pas emporté pour rien gants et bonnets.
Trois Andorrans montent au pic d'Escobes en presque courant, avec pour seul bagage euh, un bâton ?
À la collada de Juclar (c'est moi ou l'IGN se plante de 200 m sur ses cartes ?) petit groupe de 4 qui fait refuge de Rulhe, refuge de Juclar. Et nous apprend que la météo, côté Rulhe, ben, c'est pas gagné.
Bis repetita placent : la montée au pic de Rulhe par le couloir de gispet (sans doute très glissant aujourd'hui) part sans doute de par ici (étang de Joclar) mais il faudra revenir. Un peu plus bas nous nous appelons l'un l'autre car ne voyons pas à plus de 20 mètres.
Peut-être un espoir au refuge

Mais il faudra attendre le col des Calmettes pour se rassurer pour la suite. Et encore, à condition de ne pas aller trop bas. La crête Rulhe-Fourcade est bien ensoleillée, mais personne ne semble en descendre.

Il faut dire qu'en se retournant, côté refuge ça semble plus compliqué.

Bivouac avant l'étang sans nom, sur l'unique morceau d'herbe presque plat que nous ayons pu trouvé. Un bivouac plus confortable, bien caché sur la rive Est de l'étang, nous aurait obligé à installer l'abri dans le brouillard. Aucun regret, même si la fin de nuit a été frisquette.

Réveil au pied du Fourcade

Jeu de miroir

J'aurais du la garder pour le jeu montagnard du c'est quoi ? celle-ci

Quelques photos pour montrer que Météo-France n'avait que 36 heures d'avances sur ses prévisions.
Les pêcheurs reconnaitront l'étang bleu.

Fourcade, Calmettes, étang bleu.

Les connaisseurs reconnaitront

Une petite crête bien sympatique : la crête de la Lhasse

Bientôt de quoi se rafraichir les pieds à l'aval de l'étang du Comte.

À noter qu'il n'y a pas d'eau sur le GR10 entre le refuge du Rulhe et le petit ruisseau que vous ne voyez pas derrière nous sur la photo. Peut-être au déversoir de l'étang sans nom ? mais le torrent coule sous les blocs, inaccessible. Quel contraste avec les deux journées précédentes !
En retard d'une demi-jouréne sur l'horaire prévu, nous descendons à Mérens, où les indications fantaisistes de la sncf - ça aurait valu la photo, dommage - nous font espérer - en vain - car et train pour le retour à l'Hospitalet, et surtout nous permettent d'expérimenter l'auto-stop sous le cagnard pendant 2h30, soit 10 min de moins que le temps de monter à pied par le GR 107. Un grand merci au couple de randonneurs qui a fait un détour pour nous dépanner.

En résumé : plein de bons (si si !) moments et d'images dans la tête, vallée du Sisca et pic de Rulhe à faire une prochaine fois, en essayant peut-être une voie moins "tranquille" à droite ou à gauche du pic d'Escobes.
Mais la vallée d'Orlu me tend les bras depuis l'an passé, alors…
