Bonjour à tous,
Je m'auto-déterre...
J'ai finalement attendu "un peu" (1 an donc...) avant de faire ce parcours. Mais j'ai pu profiter du week-end dernier, prolongé, pour trainer mes grosses dans le coin. Oui, rando donc, et pas raquettes. Même si la neige m'a accompagné tout le long du parcours.
Jeudi 21/05:
Départ sur le parking de l'aire d'accueil. Je me gare dans le sens de la pente, car j'ai eu récemment des surprises avec ma batterie...
Déconfinement oblige, je m'attendais à avoir un peu de monde... Mais là, ca dépasse tout ce que je pensais rencontrer, c'est vraiment le coin à balade familiale !
Bref, c'est pas grave, je me prépare, et direction le fond de la vallée en suivant la route de Soulcem. Au panneau qui indique les étangs sur la droite, je décide de rester sur la route, il y a moins de monde, et je trouverais bien un moyen de bifurquer ensuite. Oui mais... c'est sans compter sur le fait qu'on est au printemps, et que les torrents sont bien chargés. Pas facile de trouver un passage praticable, mais finalement j'arrive à traverser les différents bras et je ne suis pas obligé de prendre les lacets de la route.
Arrivée sans problème à l'étang de Médécourbe, Gaïa a trouvé une échine complète d'ovin sur le chemin et s'en est régalée
A l'étang, suivi des cairns sur la rive droite, et c'est là que ça se gâte... Les cairns vont beaucoup trop loin le long de l'étang. Je bifurque et monte en direct dans la pente pour arriver à la crête et au replat 2400m. C'est raide! En étudiant le tracé par la suite, je comprends que j'aurais dû revenir en arrière au déversoir de Médécourbe pour trouver le chemin.
Là, un couple qui randonne avec leur chat (!) ont déjà planté leur tente.
Au vu de l'heure, du terrain plutôt confus, des passages "délicats" marqués sur la carte, je décide de faire de même et passer la nuit ici.
Vendredi 22/05:
Je n'arrive pas à recoller le terrain avec la carte... Je comprends qu'il faut traverser le ruisseau de Médécourbe (original, ce ruisseau qui porte le nom de l'étang dans lequel il ne va pas !), mais les ponts de neige m'inquiètent. Finalement, en traversant un peu plus bas ça passe sans trop de risque. Après un coude sur la droite, je rencontre enfin un caïrn !
La suite jusqu'au port de Bouet se passera sans trop de difficulté, il faut simplement traverser avec prudence les pentes encore enneigées. J'appréhendais un peu le "passage délicat", mais ce n'est au final qu'une formalité.
Depuis le port de Bouet, superbe vue sur la suite du parcours, jusqu'à la brêche qui me permettra de passer côté étangs de La Gardelle.
Descente à l'étang de la Soucaranne, c'est ici que je retrouve les randonneurs qui profitent des lieux à la journée.
Ensuite, direction le Roumazet, je trouve la pente un peu raide pour descendre directement dans la neige. Je passe un peu dans les rochers et les rhodendrons sur la gauche, mais ce n'est pas terrible...
Après le Roumazet, on quitte les lieux touristiques, et remontée sur la brèche vers 2500m, qui permet de basculer sur le versant des étangs de La Gardelle. Versant nord, donc encore bien enneigé. Les étangs sont magnifiques, encore partiellement gelés. Devant moi, la Serre Plénière se dresse, impressionnante.
Je remonte jusqu'au dernier étang de Lagardelle, et je plante la tente pour la seconde nuit étoilée.
Samedi 29/05:
La météo ayant annoncé une dégradation dans l'après midi, j'ai donc prévu de ne pas m'attarder. Je pousse juste jusqu'à l'étang de Canalbonne. Il est gelé, la neige au milieu fait une île, entourée par une bande d'eau bleutée. C'est finalement le lac que j'ai trouvé le plus joli. Au bout, des traces montent vers le port de Canalbonne, ça donne envie.
Demi-tour, redescente sur les étangs de La Gardelle. La descente sur le plat (~2200 m) se fait dans la neige, normal c'est le versant nord. Il y en a qui s'amusent, il y a des traces de descente en luge (ou sur le cul je ne sais pas
)
Le brouillard me rattrape vers 2000m, l'étang de Soulcem reste invisible. Par contre la pointe Madelon est très mystérieuse, drapée dans les filaments de nuage.
Rando terminée ? Non, 10 minutes avant d'arriver, Gaïa se fourre dans mes jambes, et je m'étale de tout mon long... sur le dos. Baton plié (cassé), et moi par terre avec le sac sur le dos je découvre l'angoisse de la tortue , vous avez l'image ?
Allez cette fois, c'est bon ? Rando terminée ? Non, car il reste le torrent à traverser. Gaïa passe devant, mais comme il y a beaucoup d'eau (eh oui, encore !), elle n'est pas très rassurée, et au milieu décide de faire demi-tour... et plouf, c'est la seconde fois que je me retrouve par terre, mais cette fois-ci les fesses dans l'eau !
Bref, il est temps de finir cette rando et de retourner à la voiture !
Au final, j'adore randonner à cette période. C'est le beurre et l'argent du beurre. Les parcours sont accessibles, "nivologiquement" parlant, mais les paysages sont vraiment magnifiques, à moitié sous la neige. Les étangs sont parfois encore gelés, et leurs eaux sont couleur bleue glace.
Je regarde déjà la carte pour viser la Serre Plenière, la vue sur les étangs de la-haut doit être magnifique ! Et de là on devrait pouvoir rejoindre le Montcalm (j'y arriverai bien un jour à taper le 3000 !). Il n'y a plus qu'à imaginer une boucle, mais le coin a l'air compliqué quand même... A suivre
Merci de m'avoir lu
2023, traversée des Pyrénées... Un rêve réalisé en 56 jours !
, y a-t-il un lac à favoriser ?
.
