Georges Véron , 10 ans déjà

[Dalmatien]

Et je vois en plus que tu lis de grands auteurs !

J'y vais hors saison, c'est l'avantage d'être sur place !

Ce ci étant le Canigou n'est pas décrit sur mon blog et, en revanche au pic des Estanyons il n'y a jamais grand monde.

[Jean-Robert]

12 Mars : c'est toujours une occasion de plus pour penser à G Véron et " sa " HRP .

Le regretté Didier Sorbé a écrit dans son beau livre sur la HRP " Traversée à 4 Voix " :

" Marcher dans la montagne est histoire de traces cumulées ,
d'empreintes matérielles , culturelles , affectives , visuelles "

[Jean-Robert]

Je ne voudrai pas laisser filer ce mois de Mars sans avoir une pensée pour Georges VERON .

Comme beaucoup de montagnards pyrénéens qui n'a pas eu une pensée pour lui lors de son itinérance ?




" Comment ne pas rêver d'une grande traversée , d'une mer à l'autre , sac au dos , en continu ?

Pour certains , dans l'aurore d'un matin d'été , le rêve a pris couleur de réalité : ils ont osé une des plus belles

aventures de leur vie . "


Georges VERON

[lpnaute]

Georges VERON aura inspiré tant de nombreux marcheurs.
Il ne sera jamais oublié.

[Bourdon]

Bourdon 19

C’est très volontiers que je m’associe à l’hommage que vous rendez à Georges Véron, intrépide explorateur des Pyrénées, infatigable découvreur d’itinéraires pédestres et cyclables, enthousiaste partageur de paysages.

Sans ses notes méticuleuses parues initialement dans la Revue Pyrénéenne du Club Alpin Français, avant la première édition de la HRP, je n’aurais pas imaginé possible de traverser cette montagne multiple, complexe, enchanteresse. Ainsi, je lui dois, comme bien d’autres, des souvenirs palpitants forgés sur ses traces, au fil des pas.

Lors de notre rencontre, au cours de ma première traversée, nous avions tant fraternisé que ni lui, ni moi n’avions pensé à emporter de l’eau dans nos gourdes alors que nous devions traverser le Pla Guilhem, bien connu pour son aridité estivale.

Nous étions restés très proche par le cœur, avons reconnu et minuté ensemble des portions d’étapes pour la troisième édition de son guide, ajoutant souvent cinq minutes par heure de marche annoncée, avons échangé par courrier une estime réciproque.

Je garde l’image d’un homme entreprenant, déterminé, organisé, passionné de nature, généreux, inlassable buveur de vent.

[Dalmatien]

Quelle chance, j'ai seulement correspondu une fois avec lui.

[lpnaute]

Et bien moi, je possède les seconde et troisième éditions.
L'héritage qu'il nous laisse est immense.

[Bourdon]

Bonjour à tous,
La phrase de Georges Véron "Il y a les HRpistes ... et les autres" peut choquer, passer pour de la condescendance, de l'arrogance, du mépris...
Je vous propose une autre interprétation :
La traversée des Pyrénées est une expérience extraordinaire qui marque profondément ceux qui l'ont réalisée, à un tel point d'intimité que les mots se révèlent incapables de l'exprimer.
Ceux qui lisent les récits sentent sous les mots, à travers les textes et les photos que quelque chose d'indicible mais palpitant a été vécu.
Georges Véron a ressenti cette empreinte, l'a constatée en lui, chez ses compagnons et chez ceux qui ont mis leurs pas dans les siens. Il n'en tirait pas gloire pour autant. Cette différence vécue n'est pas une supériorité, en aucun cas, plutôt une étrangeté, comme un légume cuit à point et heureux de l'être, ou pour le dire autrement un sentiment de plénitude.

[Pteam]

une pensée pour Jacques Jolfre

https://www.pyreneesmagazine.com/actus- ... est-decede

[Jean-Robert]

une pensée pour Jacques Jolfre

https://www.pyreneesmagazine.com/actus- ... est-decede

Quelle triste nouvelle .
Une belle bibliographie . A un âge déjà avancé j'ai été impressionné par ses bivouacs en conditions hivernale .
Merci pour ce grand partage d'une extrême qualité
Condoléances aux proches de ce grand Pyrénéiste .

[Bourdon]

une pensée pour Jacques Jolfre

https://www.pyreneesmagazine.com/actus- ... est-decede

Grosse pierre apportée à l'édifice du pyrénéisme, l'oeuvre de Jacques Jolfre durera et le maintiendra vivant dans nos mémoires. Merci à lui !

[Bourdon]

Chacun se retrouvera dans l'approche de Ribas ou celle de Véron

Le comte Henry Russell avait, il me semble, l'approche de Ribas et la capacité physique de Véron.
Il n'a jamais parlé de "performances" dans ses écrits, mais si ma mémoire ne me joue pas trop de tours, il disait parfois qu'il parcourait d'immenses distances dans la journée (et le nuit) par manque de provisions ou de matériel.
Et quand on lit ses pérégrinations autour du monde (désert de Mongolie, Nouvelle-Zélande), nul doute de Sir Russell était un sportif accompli, bien qu'il se définissait comme un pur contemplatif.

Bonjour medinenko et jean-Robert
La contemplation n'est pas toujours associée à la durée d'immersion, à la lenteur, à l'immobilité. On peut être sportif et même compétiteur comme l'était Georges Véron et accéder, en même temps, à un état contemplatif, en mode flash.
Personnellement, j'ai découvert que lorsque la montagne m'avait vidé, lessivé, je devenais profondément réceptif à la beauté du monde. La fatigue peut agir comme une drogue en refoulant l'égo, permettant une fantastique perméabilité à l'environnement.
Selon son tempérament, on recherchera cette illumination intérieure à l'arrêt ou en mouvement.
Illumination ? Non, ce n'est pas une exagération littéraire, seulement l'expérience inattendue et inoubliable de moments parfaits.

[Bourdon]

Avec tout ça, vous êtes surpris qu'il y ait tant de gens qui parcourent nos chères montagnes !
La montagne n'est pas réservée à une "élite",
elle se partage et doit être accessible à tous ceux qui savent la respecter
Quand je vais dans un endroit très fréquenté en partant de très bonne heure,
je ne rencontre pas grand monde...
Robert

Certes, il faut partager la montagne, même lorsque les comportements irrespectueux se multiplient, à commencer par le bruit au sommet. Ceux qui veulent écouter résonner en eux tel ou tel sommet réputé devront grimper de nuit et pourront ainsi pleinement goûter de splendides aurores sans exclamations ni commentaires importuns.

[Bourdon]

Dans le cadre de cette rubrique perpétuant le souvenir du créateur de la HRP, il me semble utile de rapporter quelques informations éclairant la conception de traversée des Pyrénées de Georges Véron.
A la question; "Est-il possible de faire la traversée en moins de 45 jours ?", il répondait, agacé: "Oui ! Un excellent train permet même d'aller d'Hendaye à Banyuls dans la nuit !" et il déconseillait la recherche d'exploits au prix d'étapes démentielles, délaissant des sites splendides.
Nul doute que si Véron avait voulu établir un record après sa première traversée, il avait largement les moyens de le faire avant tout le monde. Mais il souhaitait ouvrir la voie d'une aventure montagnarde pas d'une compétition sportive.

[Jean-Robert]

Dans le cadre de cette rubrique perpétuant le souvenir du créateur de la HRP, il me semble utile de rapporter quelques informations éclairant la conception de traversée des Pyrénées de Georges Véron.
A la question; "Est-il possible de faire la traversée en moins de 45 jours ?", il répondait, agacé: "Oui ! Un excellent train permet même d'aller d'Hendaye à Banyuls dans la nuit !" et il déconseillait la recherche d'exploits au prix d'étapes démentielles, délaissant des sites splendides.
Nul doute que si Véron avait voulu établir un record après sa première traversée, il avait largement les moyens de le faire avant tout le monde. Mais il souhaitait ouvrir la voie d'une aventure montagnarde pas d'une compétition sportive.

Oui Claude ; bien qu'au début de son initiation aux Pyrénées il reconnaissait qu'il considérait celles-ci comme un stade ( il avait été champion d'athlétisme ) . Ensuite Ribas a dû être pour beaucoup dans son changement d'approche .
Sa préoccupation alors était au travers de ses nombreuses reconnaissances et notes de peaufiner l'itinéraire en le faisant le plus logique possible sans oublier les sites incontournables .
Une réussite !