Salut Ludo

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moi aussi je suis ravi de te lire ici, même si je suis très assidu à ton blog et à tes péripéties récentes. Pour la prochaine paire de chaussures, prends des trails !!! En tous cas, bravo pour ta persévérance lors de cette longue redescente périlleuse. C'est pas donné à tout le monde. Et je ne pense que quelqu'un ( de sensé) te serait tomber sur le dos au cas où.
Pour la discussion ci-dessus, tu as parfaitement raison, l'essentiel est le plaisir. Plus jeune, on a tendance à privilégier la performance physique. Plus tard, on privilégie d'autres aspects. Véron le disait très bien, il reconnaissait même être orgueilleux étant jeune, voulant minimiser les temps établis sur les topos pour telle ou telle ascension.
Juste pour étayer l'idée de marcher seul, je dirais aussi que c'est souvent un gage de sécurité. On est constamment concentré à chercher le meilleur chemin, la meilleure prise dans les moments d'escalade. A deux ou plus, il me semble que c'est moins le cas. A deux, on est moins prudent, car on se fie à l'autre. Si l'autre pense que ça passe, alors on y va. Bon c'est imagé, mais c'est souvent vrai. A deux, on accélère ou on freine mais on est rarement à son rythme, pour pouvoir rester ensemble. Je répete la fameuse phrase de Russell : marcher à deux est un bonheur, seul c'est une leçon.
Pour marcher seul, il faut bien entendu être sûr de soi, de sa forme physique et de son matériel. Et là je rejoins la très importante phrase de Jean-Jacques récemment sur ce forum, que je salue, ayant lu maintes fois ces exploits pyrénéens, le mot n'est pas trop fort, sur le site randonnée Léger depuis 2006 au moins:
"C'est typiquement sur des itinéraires comme la HRP qu'avoir un sac léger prend tout son sens. Quel sécurité de pouvoir poser le bivouac n'importe quand ! Dans les 5 minutes où un problème survient, nous pouvons être sous la tente, au chaud dans le sac de couchage avec un thé entrain de chauffer."
Je reconnais que c'est facile de marcher seul de nos jours, avec toute la technologie, l'équipement ultralight, la nourriture lyophilisé, etc. Dans les années Veron, c'était une autre paire de manches. Imaginons que passer la frontière sous Franco n'était pas une affaire simple. D'ailleurs je remets le lien de ce formidable compte rendu d'une traversée effectuée en 1974. c'est fabuleux à lire et très très instructif car l'auteur ne cache en aucun point ses ...erreurs en stocks:
Https://momentsinfimes.pagesperso-orange.fr/Fil_0.html
Merci bcp pour ton message jean-robert, c'est sympa. J'irai voir m. Ribas, promis, et ne manquerai pas de t'en parler ensuite.
A très bientôt.
