Du sentier qui monte au Lac d'Er, on arrive dans un secteur "fermé", alors tant qu'à monter là-haut je me disais qu'il n'était pas idiot de faire la trilogie. J'avais zieuté les topos de Mariano. Randonneur. Je devrais me dépatouiller.
J'étais prévenu. Dés le début, ça grimpe. Ben, on ne m'avait pas trompé. Ca grimpe...
. Je décide de passer le Lac d'Er, il sera mon plat de dessert au retour. J'arrive au pied du couloir du Pic d'Er. Vu d'en bas, c'est raide. En hors-d'oeuvre c'est pas hyper digeste, mais bon...Je grimpe. C'est raide. De temps en temps je me retourne histoire de voir si d'en haut c'est raide aussi. Ben, oui, vu d'en haut, c'est raide aussi
. Je déloge un serpent qui s'échappe. Je sais pas trop quel genre c'est. Tant pis, je vais pas lui courir après, j'ai d'autres chats à fouetter.Arrivée sur la crête. Pfff... ça fait du bien. A droite, un petit promontoire anonyme avec un cairn. Qui a l'idée de mettre des cairns sur des sommets anonymes ???? Parce que con comme je suis, un cairn, j'ai qu'une envie c'est d'aller le voir. Je vais le voir... petit passage à négocier avec prudence pour ceux qui aiment pas trop le gaz... comme moi. J'atteins le cairn. C'est effectivement un tas de cailloux
. Le sommet est bien étroit. Belle vue. Je reviens puis grimpe rapidement au Pic d'Er. Magnifique. Le vallon en-dessous, à l'ouest, est superbe. Dommage qu'il ne semble mener à aucun sommet accessible (j'ai du mal à envisager des randos sans sommets... je sais c'est idiot... je m’assagirais sûrement avec l'âge).Je descends du sommet par sa crête sud. Quelques passages où il faut faire un peu attention. C'est beau, c'est chouette. Puis je m'engage dans une traversée sous la crête qui monte au Pic d'Aule et qui me semble inenvisageable. Donc je ne l'envisage pas
.Encore une montée raide pour atteindre la crête est du Pic d'Aule. Large crête herbeuse que je finis par remonter pour mettre les pieds au sommet. Le plat de résistance est avalé. Enfin, c'est ce que je crois...
Le Pic d'Aule est superbe. Ses falaises nord impressionnantes.Il me reste le Pic d'Aulère. Randonneur. Donc tranquille. Facile. Les yeux fermés. J'arrive au sommet. Un cairn. C'est effectivement facile. Très facile. Très très facile... Trop facile ?????
Je regarde mon gps. Ben non, j'y suis pas au Pic d'Aulère, je suis juste sur une bosse anonyme. Avec un cairn . Le Pic d'Aulère est un peu plus loin, après cette crête... comment dire... cette crête quoi... 
... randonneur, il y a arnaque sur la marchandise... J'hésite. Savoir renoncer. Tout ce chemin fait et il est à portée de pieds... après cette crête...
... savoir renoncer...Bon, j'essaie. Si c'est trop dur, je fais demi-tour. Réflexion un peu conne, parce que si je m'engage et que c'est trop dur, ben faut quand même revenir
. Mais bon, j'y vais. Je prends toutes mes précautions. J'avance tout doucement. M'accroche dés que je peux où je peux.Pic d'Aulère ! Oui, en fait, c'est lui, le plat de résistance... C'est beau, j'en profite.
Mais bon, à un moment, ben... faut faire le retour...
Retour prudent. Très très prudent. Le reste sera une belle balade en hors-sentier pour rejoindre la cabane puis retour par le chemin de l'aller, cette fois en faisant le petit crochet par le Lac d'Er, superbe, qui sera un bien bon dessert.
De retour à la maison, je me plonge dans le bouquin de Lemière. L'un de ses topos passe par le Pic d'Aulère. Il annonçait la couleur : crête facile mais aérienne. Ben, je suis complètement d'accord. Crête sans difficulté technique. Mais aérienne
!Et le topo ici.
