Donc monter à l'Endron par l'arête NO depuis la station de Goulier; il s'agit d'abord d'accéder à cette crête depuis le GR10, mais en fait c'est pas trop compliqué: le GR arrive depuis Goulier à une grande plateforme de retournement, continuer la piste au NO sans prendre celle qui part en épingle au sud, 100 mètres plus loin, après une source (de Brosquet), un sentier part à gauche à flanc (c'est le GR qui contourne), rejoint une piste montante qu'il traverse; prendre la piste à gauche, toujours en montant. Elle bifurque pour repartir vers le sud sur le flanc est, arrive à une ouverture où elle repart plein nord; l'abandonner et poursuivre tout droit par un sentier-piste qui sort de la forêt (carré 9 puis 10 floqués sur les arbres), puis repart plein nord pour rejoindre le Pijol de Brosquet qui est le dernier petit sommet de la crête. C'est peut-être un peu plus long, mais ça évite de monter direct dans le bois.
La suite est évidente au sud sur la crête dégagée, mais après le Pijol des Enroucades, j'ai cherché à rester au plus près de l'arête qui devient rocheuse et effilée; fatale erreur, pour remonter sur l'arête je me suis embarqué dans des passages scabreux typiquement Pyrénées (type III inf expo sup...): dalle déversante pleine de lichens, bordée par un mur surplombant, peu de prises, bref après 15 mètres redescente encore plus scabreuse (mais comme j'ai toujours dit que question difficultés il fallait toujours pouvoir descendre ce qu'on avait monté, hébin c'était l'occasion...
). La seule chance que j'ai eu c'est d'avoir des pompes d'approche avec une bonne gomme dessous... en fait il aurait fallu descendre versant ouest beaucoup plus bas pour contourner tout ça avant de remonter. Bref j'ai quand même fini par trouver un autre passage scabreux mais où que ça passait quand même, rebasculer versant est pour traverser un névé et remonter un couloir raide où-rien-ne-tient et retrouver une crête plus "carrossable".
Inutile de dire que l'horaire s'en est ressenti avec mon train de sénateur radical-socialiste après un banquet républicain, avant de redescendre sur la station de Goulier par la voie normale (le Créneau est déneigé en bas...).
Moralité: pour bien monter, il faut savoir bien descendre !
