Bref, en voiture direction les Granges de Bué. J'avais en tête la rando de Carnets de montagne qui grimpe le sommet par le nord. Bon, mon ami doit être rentré tôt car il est de garde ensuite. Ok, on va tenter de gérer ça
.C'est parti, ça grimpe. Rapidement, on bifurque. Moi : "On ne passe pas au Lac de Cestrède ?". Mon ami : "Ben non, on va le grimper par l'est en passant d'abord par une crête... on verra si ça passe". Moi : "Gloups... ok...". Ah oui, j'ai pas dit, mais mon ami, c'est un fana de la crête... Pour lui, rando sans crête, c'est rando pas chouette...
Bon, ça grimpe sec. Puis on part hors-sentier et on commence à voir la crête. Vu de là, je remarque quelques passages qui ont l'air pas piqué des vers. Mais je me dis qu'en général, vu de loin ça n'a rien à voir avec ce qu'on voit quand on est dessus. Je me rassure quoi...
Après une belle grimpette on arrive à un petit col. Chouette vue. L'heure avance. On grimpe à la Sarre Aute sur du facile. Puis la crête se rétrécit. Mon ami, qui est devant, stoppe : "bon, ça devient bien escarpé." Je ne vais pas voir je lui fais entièrement confiance : si il dit que c'est escarpé c'est que c'est escarpé. On descend dans de l'herbeux pour récupérer une sente en contrebas qui longe le flanc de la montagne. C'est raide... faut pas glisser...
On finit par atteindre un nouveau petit col. L'heure avance. On grimpe vers le Soum de Male et on stoppe sous un ressaut. Mon ami : "Attends là je vais voir si ça passe versant sud". Il passe une pente raide. J'attends. Plus j'attends plus je trouve que là où il est passé ça fait un beau toboggan vers nul part. Plus je trouve que ça fait un beau toboggan moins j'ai envie de passer
. Je repère un passage un peu plus haut qui a l'air moins chaud. Finalement mon ami revient : "Pas top par là". L'heure avance. On contourne alors par le versant nord. C'est raide... même très raide.On arrive à un nouveau petit col. Oui, c'est une rando labellisée "petit col"
. L'heure avance. Un peu trop. Demi-tour ? Merde... fais chier... on est pas loin quand même.On continue. Et on accélère le pas... Je crache un poumon, puis deux. J'en aurai eu trois ou quatre je les aurai tous crachés
. Après plusieurs ressauts et petits cols on atteint le pied de la dernière grimpette. Un dernier coup de cul. Cette fois c'est le palpitant que je dégobille . Gros cairn. On y est. C'est grandiose ! 
On reste un peu, on admire. On ne s'attarde pas trop. L'heure tourne. On redescend. Passage sur des pentes raides. Mon ami : "Ca passe : les brebis sont passées par là !". Moi : "J'ai une tête de brebis ?". Bon effectivement, ça passe. Tout doucement mais ça passe.
On finit par retrouver du presque plat. L'heure avance moins vite... on a le temps de se poser et de casser la croûte. Puis on retourne tranquillement à la voiture. Mon ami est pile poil à l'heure pour sa garde. Moi, j'ai plus de jambes, plus de poumons, plus de palpitant... et mon cerveau répond aux abonnés absents. Je vais bien dormir ce soir...
Bien plus tard je me rendrai compte qu'on était pas tout à fait au sommet du Soum de Male. Pfff... faudrait que les gens marquent sur les cairns : "ici, c'est pas le sommet"... parce que sinon, moi, après, je suis perdu...
. Donc c'était pas exactement le Soum de Male, mais bon, c'est tout comme... Le topo ici.
comprendre dès mes premières sorties Pteam:ce qui se dit en montagne reste en montagne