Pic de l'Homme Mort 2655 m

[dinosaure]

celui-là...dans l'Aston...ça faisait une éternité qu'il était dans les cartons....

en 2008 il avait été question de faire sur un pont du 14 juillet
les variantes "musclées" ariégeoises de la HRP des premiers Véron...
en passant à coté du pic...avorté cause météo...neige...

en 2015...projet repris et réussi...mais au col de l'homme mort...
on avait jugé qu'il n'était pas raisonnable de rajouter l'AR....
bien vu...puisqu'il nous avait fallu 10 heures pour rallier le refuge du Ruhle...

des "grosses lacunes ariégeoises" une de sortie l'an dernier le Bourbonne...il restait donc celui ci !!!

Un topo Philippe Quéinnec....oui...ben non...en fait...quand il parle...lui...de très pénible...
pas (plus) pour moi...

http://philrando.free.fr/Aston.html#20120923

reste à partir d'assez haut...et donc de revenir au col de l'homme mort...

Hier matin...8 h...parking du plat des peyres atteint à la lueur des anti-brouillard.....

je distingue à peine du parking...la passerelle qui enjambe le ruisseau...
il fait tellement "beau" que quand arrive le 4X4 avec 3 ariégeois dedans...ni vieux ni jeunes...
il en descend un qui tâte l'air et déclare... » je n'ai même pas vu les lacs en montant...on redescend....ça vaut pas le coup dans ces conditions... »
si même les ariégeois déclarent forfait...

Le commentaire de Véron sur l'étape c'était :
"pour rudes montagnards amateurs de sites sauvages. Temps sur nécessaire..."
(ces derniers mots vont me hanter pour la journée...connaissant un peu le coin...)

je pars....avec une conviction réduite...en suivant scrupuleusement le sentier et ses vielles marques jaunes....
Là haut...tout là haut...on s'amuse...on fait naître l'espoir....haa... l'espoir....
en déchirant un peu la couche pour montrer qu'il peut y avoir un peu de bleu au dessus...
mais on est en Ariège....alors que découvre-t-on en premier....juste sur la gauche...l'enfer...
ça met dans de bonne dispositions d’esprit…

plus haut...ça s'arrange quand même...juste quand il faut là où le sentier traverse sur une passerelle et qu'il faut le quitter...
je continue le vallon...en gardant cette idée en tête....prévoir le brouillard...

à droite deux autres courageux montent droit..peut être pour le Cabaillère…

du coup je vais monter sous le col au plus direct en étant sur de pouvoir retrouver dans l'autre sens la descente en suivant les éboulis...
ça monte raide...je place quelques petits cairns (un ou deux vieux détruits)

au col un cairn...et je (re) découvre l'immense traversée du versant qu'il faut faire pour rejoindre l'autre col (de l'homme mort) en face...
manière de laisser planer l'incertitude pour le temps...le Mil menut est couvert...

je commence la traversée sur cette sente cairnée…en surveillant l’altimètre…c’est vraiment bien plat….pierrier….bien cairné…après c’est toujours à plat…mais moins net question cairns…
puis ça monte un petit peu…mais pas beaucoup…je perds un peu les cairns en passant un peu au ras…

du coup j’en mets un peu mais me lasse vite…et voilà enfin le pied du col de la coume d’ose…2 ou 3 randonneurs y passent en traversée sur la crête….

Je retrouve la sente cairnée…qui me mène au pied du col de l’homme mort…je le feinte à partant avant à droite…pour atteindre la crête débonnaire…mais ventée…éminence avant de redescendre à peine au col 2534 m…je pose le sac au pied de la crête rocheuse….
Philippe en est descendu « facilement en posant les mains »…

Bon…d’accord…mais moi je commence par éviter les difficultés en passant par la gauche…puis revient sur la crête me pose des question avant le bastion final de l’avant sommet…aurais je du contourner beaucoup plus bas…car la crête comporte une tour farouche…en fait ça passe par la droite et une escalade intérieure….

La suite est plus facile…mais…il y a un mais…vent violent…avec des rafales…jamais bon sur une crête…
j’atteins le sommet….il ne doit pas y venir grand monde…

Je ne m’éternise pas…il y a quelques nuages coté andorran et toujours la mer de nuage sur l’Ariège….mais assez bas….pour l’instant….
Retour prudent….pour la désescalade intérieure…je suis obligé d’étirer mon pied au maximum pour atteindre la prise….
Pourquoi faut il que les grands soient toujours avantagés….Philippe n’a même pas du s’en apercevoir en descendant….

Ce coup ci par contre je vais rester en crête….
Reprise du sac et je vais au col de l’homme mort…Philippe il monte sur le Mil Menut direct….raide il dit…la fin vue de loin ne parait pas commode…

En théorie j’aurais bien aimé…mais non…j’arrive pas à me projeter dans ces 200 m de D+….ça n’a pas bonne tête…il se fait tard…je descends…pas très longtemps….70 m + bas….je vais quand même finir par remonter le pierrier du col de la coume d’ose….et atteindre ce col….

Faut dire que quand j’ai fait il y a très longtemps le pic de Mil Menut par les crêtes depuis l’Andorre j’ai eu du brouillard sur cette partie et n’ai pas vu grand-chose….donc là…quitte à y être je viens voir un peu….

Et puis il y a une histoire de pic à 2500 coté andorran le bony de la plata de jan….
mais en fait…je suis cuit…descendre plus de 100 m de pierrier pour le remonter sans compter la distance en plus…si je veux rentrer avant la brume….coté andorre toujours des nuages…niet…

Je rentre….au bas du col je traverse plus haut en suivant les cairns…il font traverser un long chaos de blocs….finalement mon passage de ce matin plus bas….c’était pas bête !!!
Retour long….la mer de nuage commence à remonter un peu…

Au col agréable rencontre avec une belle bergère….qui comme toute bergère garde ses moutons…

Comme ils bougent je redescends direct pas tout à fait par où je suis passé car là je suis la sente…qui bizarrement ne va pas jusqu’en bas….donc petite directissime pour rejoindre le fond du vallon et la sente du matin….

C’est long le retour….2 pêcheurs montent avec d’énormes sacs vers le lac de mirabail….et puis bien sur….je retrouve mon amie la brume…..pour terminer dans une ouate épaisse…

Je retrouve ma voiture 11 heures après l’avoir quittée…je suis bon pour remettre les anti-brouillard….

Aparté sur les horaires que j’indique d’ici de là…dans mes récits….même jeune je n’ai jamais été vite…j’étais calé sur les horaires de Véron…ni plus…ni moins….avec l’âge je suis devenu lent….aussi il y a bien la moitié des gens du forum qui pourraient diviser quasiment par 2 ces temps…malgré tout…quand j’indique + de 10 heures c'est que c'est long...

[eyra]

Dino
Ta prose me manquais ça fait rudement plaisir

avec l’âge je suis devenu lent…

Et l'autre moitié du forum tirera la langue

[Senpertar]

Pour avoir marché avec le dinosaure je confirme que beaucoup tireront la langue

[yoch]

Je sais pas s'il est devenu lent avec l'âge mais il est surtout devenu malin (quoiqu'il devait déjà l'être jeune ...) pour pas dire fourbe

Je serais ainsi incapable de dire s'il marche vite ou pas puisqu'à chaque fois qu'on sort ensemble, il prend soin de choisir un itinéraire où on peut pas marcher et où il fait toujours en sorte que je puisse pas m'échapper...je croyais l'avoir en second au bout de ma corde... en fait il balade son "jeunot" au bout de la laisse...et j'avais rien vu...il est fort le bougre...

Jolie sortie et comme d'hab...belles photos Dino...

[Cedric09]

Une belle virée ariégeoise. Un coin qui me reste encore à explorer mais j'irais quand la météo annoncera 2 semaines de grand beau...

[dede]

Ouais pour connaitre un peu le coin c'est pas évident, y a toujours du brouillard pis c'est l’Ariège, pas de chemin, , peu de Cairn c'est toujours plus ou moins l'aventure mais c'est trop bien chouette sortie Dino ....pis quand tu parles de lenteur ben y a beaucoup qui tirerai la langue a te suivre et moi le premier

[Agecanonix]

Dino

Et bien pour quelqu'un qui prend de la bouteille tu as encore de sacrées ressources

Ta prose est effectivement un régal, on s'y croirait

Et pour ce qui est de la lenteur, ...quand il est lancé le dino on ne l'arrête plus

Peut- être un léger ralentissement à l'occasion de la rencontre de la bergère ?

[Al-1]

Bonjour,
après avoir lu votre récit, j'ai décidé de me lancer moi aussi à l'ascension de ce sommet qui me faisait envie depuis un moment.
Plutôt que d’effectuer la longue marche un peu lassante qui passe par la cabane de Quioulès j’ai décidé de partir du Pla de las Peyres et de passer par le pic de Cabaillère que je ne connaît pas.
Départ donc du parking. Je traverse la passerelle et continue dans l’axe dans la raide pente herbeuse. Pas de chemin au départ mais je ne tarde pas à découvrir, un peu plus haut, une trace qui me conduira au sommet de la Cabaillère après être passé à côté de l’étang Cabaillère puis longé l’étang noir.
La descente vers l’étang Mirabail s’effectue rapidement sur un chemin bien tracé.
Après avoir passé la cabane de Mirabail j’arrive au col sans nom (2352m sur la carte IGN).
Mon idée première était de prendre le chemin qui contourne l’étang de la Coume d’Ose en passant sur le flanc de la crête qui va du pic de Ransol au pic de Mil Menut, chemin bien cairné qui m’avait déjà permis d’accéder au Mil Menut.
Seulement là il y a de la neige. L’indice d’avalanche n’est pas très élevé (2) mais Météo France a prévu de possibles déclenchements sur les pentes raides orientées au nord. Comme je ne tiens pas à courir le risque de finir mes jours au fond d’un étang, je décide de descendre dans la vallée pour remonter ensuite vers le pic de l’Homme Mort.
Alors que la première solution permettait de ne pas perdre d’altitude, là je vais devoir descendre 300m, 600m de dénivelé en plus avec le retour.
Vu du col la montée vers le pic semble longue, dure et raide. Vu d’en bas ce n’est pas mieux. Dans les faits c’est pareil. A force d’efforts, j’arrive enfin à la crête un peu au nord du pic. Il me faut alors poser un peu les mains, contourner par la droite un gros rocher pour accéder au but.
Vue magnifique depuis le sommet.
Casse croûte et j’entame la descente en continuant sur la crête en direction du col de l’Homme Mort puis en obliquant vers l’étang de la Coume d’Ose dès que la pente le permet. Depuis l’étang il me faut encore remonter jusqu’au col 2352 ce qui n’est pas de tout repos puis rentrer tranquillement jusqu’au Pla de las Peyre.
Une bien belle randonnée quoiqu’un peu dure (20kms et 1800m de D+), de superbes paysages tout le long, personne et des Isards en pagaille.

[nounours098]

Descendre à l'étang de la Coume d'Ose pour remonter de l'autre côté, faut avoir du courage. Comme vous le dites, ça grimpe sévère ; et le refaire au retour, chapeau.

C'est bien de reprendre un post de dinosaure, ça le reanime.

[dede]

comme le dis l'ours d'Ustou la remontée de la Coume d'Ose pfff je m'en rappellerais mais qu'est ce que c'est beau

[dinosaure]

C'est bien de reprendre un post de dinosaure, ça le reanime.

Louable intention en effet Merci
Mais alors quelle différence d'efforts physiques réalisés...
Chapeau bas

PS : encore un pic où l'on n'est pas dérangé par la foule