

16 septembre 2024.
Il y a eu quelques jours avant un coup de froid avec léger saupoudrage de neige…

J’ai attendu un peu que ça fonde, le projet initial étant de monter au refuge et ensuite de gravir les pics le 2ème jour…pour limiter le D+ et la fatigue...c'est ça quand on est vieux...

La météo n’arrêtant pas de changer je me décide au dernier moment de modifier…

Je suis donc parti tôt pour me garer au parking du chalet du fanguil…fait pas chaud…gelée blanche…à environ 1150 m…

quand je pars une voiture arrive…
Je suis le sentier, puis la piste…c’est calme et agréable…à la faveur d’une halte pour regarder les marmottes qui sortent à la prairie d’en gaudu, je me fais rattraper par un couple de jeune…ceux de la voiture…
sympas, mais ils décident d’allonger le pas pour semer le vieux…

Ça marche un temps…mais à la faveur d’une escale technique, je me retrouve devant…et vais voir qu’ils manquent un peu d’habitude…

Accélération…repos…accélération…

au final même en ne marchant pas vite…

ils ne me rattraperont qu’à ma halte à l’arrivée à l’étang d’en Beys…

pause pour regarder les isards peu farouches…

Au refuge, confirmation qu’ils sont là pour les touristes…grâce aux pierres à sel qui ont été mises là par le berger…

J’y laisse quelques affaires et continue….rapidement ça va monter…de voir que tout n’a pas totalement fondu, avec encore des petites traces de ci de là en versant nord…m’ennuie un peu…c’est sur le haut…mais bon…

Pour l’instant le versant emprunté jusqu’à la couillade d’en beys, est sec et le sentier est bon…mais je sens la fatigue…

Je suis le topo de Philippe Quéinnec, et quitte le sentier avant la couillade, pour partir en travers sous la crête…
Sur un gros rocher je laisse le sac…je vois qu’il y a une possibilité par un couloir herbeux bien raide, sur la droite…
Mais je continue à suivre le topo et rejoint donc la crête par la rampe herbeuse mentionnée, courte mais raide…
c’est là que ça se gâte…traversée sous la crête…oui d’accord…mais ce versant ouest a gardé quelques traces de neige…infimes certes…mais toujours mal placées…donc me voici dans du terrain humide…

j’ai le piolet court…(sans lequel, je n’y aurais même pas été…) mais ça ne fait pas tout…

courte portion exposée à mettre les pieds sur une fine fissure, avec évidemment un feston de neige dessus…et pas beaucoup de prises de mains…

la suite est plus facile…je me rapproche de la crête et du moment où elle se redresse…et ce qui ressemble au passage de II mentionné par Philippe…
je n’arriverais même pas tout à fait au pied…le rocher, avec les pieds mouillés glisse…déjà je n’arrive pas à monter…alors quand il va falloir descendre…


arrêtons les risques inconsidérés…demi-tour…

Bon…même plus capable de passer du II…..


Je repasse ma portion exposée à la vitesse du paresseux…et revient à la jonction de crête, redescend la rampe…
Prendre encore un but…ça m’énerve…

du coup…je me débrouille pour descendre en travers, pour aller au pied du couloir herbeux vu tout à l’heure…ce coté là…c’est sec…

Il est raide, mais j’en ai vu des pires…et avec le piolet..ça passe bien…la pente se couche…j’atteins la crête et le sommet du pic d’En Beys 2532 m…



Satisfaction…pour une histoire de panorama et un 2500 de plus…
Le versant du pic des peyrisses au loin a encore plus de traces de neige que celui parcouru tout à l’heure…pas top…ça….

De toute manière, je suis fatigué….hors de question de tout faire sur un jour…
Je redescend prudemment le couloir…(mentionné par Michel Sébastien comme voie d’accès…) et revient au sac…me restaure…et retourne sur le bon sentier de la couillade…
4 personnes le remonte pour voir l’autre versant et reviendront au refuge ensuite….
A la jonction avec le sentier principal qui va au refuge des bésines, je fais la connaissance d’un gars…un jeune, qui vient de Lille…par le train…pour une petite boucle…de 2 ou 3 jours.
On va au refuge ensemble…
Le gardien me confirme qu’il ne va pas grand monde au pic d’En beys,
qu’il connait le couloir qu’il a descendu en basket sur terrain mouillé…et que lui n’y envoie personne…

Soirée sympa à jouer aux cartes avec le Lillois et une jeune femme, elle aussi venue en train…plus un gros groupe de jeunes avec accompagnateur.
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17 septembre 2024.
La météo n’étant pas extraordinaire, je me dépêche tant qu’il fait clair et repart pour remonter à la couillade d’en Beys…par le sentier d’hier…

Quand j’y suis-je quitte le sentier au panneau en fer de la réserve d’orlu, pour aller au « vrai » col…et remonte ensuite au mieux en suivant une sente, avec quelques vagues cairns…
La bonne nouvelle, c’est que par rapport à hier, ça a un tout petit peu fondu, sur le versant nord, avec quand même encore quelques traces de neige…


Je remonte jusqu’au moment ou la crête se redresse, et où il faut la franchir pour aller dans ce versant, comme l’indique Philippe Quéinnec dans son topo…mini brèche…
Très court passage où il faut mettre les mains, mais de l’autre coté, ça demande de passer un court passage exposé en travers, avec peu de prises…
Une fois passé cette « petite » difficulté, la sente cairnée continue…pas très exposée, assez simple donc, mais le versant est humide…donc la prudence est de mise pour ne pas glisser malencontreusement…

Je suis tranquillement, et vais quitter sous le pic pour monter directement dessus, vague endroit où je mets les mains….
sommet des Peyrisses 2509 m…


plus simple que le sommet d’hier…
encore un 2500 atteint…mais, cette année…ils se comptent sur les doigts d’une main…


Vue sympa…mais évidemment elle est mieux du grand pic au-dessus le pic de l’étang faury…j’y suis monté il y a longtemps…
Aujourd’hui…la crête devant…trop compliquée pour y aller…
Ca suffira pour la journée…demi-tour…je reviens prudemment, par la même sente, dans ce versant qui ne sèche pas,
et au moment de rejoindre la crête, je redescends à peine pour m’éviter le petit passage expo, et reviens passer la crête un peu en dessous de l’endroit de ce matin…c’est plus facile…
Je mets un cairn assez imposant…pour les suivants…

Et reviens sur en terrain plus sec, par la sente de ce matin, jusqu’à la couillade d’en Beys…ça se couvre…
J’y fais une pause et vois arriver 2 jeunes, des frères avec sac assez important, ils viennent d’aller faire un tour, eux sur le trajet du pic de l’étang faury, donc dans le versant sud est, sans pousser bien loin…
ils ont une tente qu’ils avaient planté à l’étang des peyrisses la veille…
Originaires de nantes, l’un vient d’emménager à toulouse et l’autre est étudiant à Nancy…
venus en train… rapidement j’ai la demande de les ramener dans la vallée…

Ils sont sympa ça ne me pose pas de problèmes…

Descente ensemble par le sentier…bière au refuge…et je les rapporte à Ax, pour qu’ils aillent au camping, et cela, en vue de faire du VTT le lendemain…

C’est marrant ces jeunes multi-activités…

et il se vérifie donc, que le train est pas mal utilisé pour venir dans le coin…


Un peu de cartographie…
https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/di ... 386/1.9350
Comme d’habitude…toutes les traces sont de mémoire et à la main…les enregistrer pour les suivre serait dangereux…