Après de nombreux week-end d'une tristesse absolue point de vue météo, on a enfin eu quelques jours de beau temps! Donc comme a dit un grand sage il y a longtemps " Pas l'choix faut y aller!"

Cette fois-ci, j'ai décidé d'aller faire un tour au pic de Gorramakil. Histoire de profiter de cette journée au maximum, j'avais prévu de me faire une étape en voiture au pic Jara, pour y observer le lever de soleil. Du coup, je suis parti à 4h30 de chez moi dans le but d'arriver au Jara vers 6h15. Une petite route comme je les aime permet de rejoindre directement le sommet. Cette route est assez impressionnante car il y a quelques virages en épingle avec pas mal de dévers, l'antipatinage s'est réveillé quelques fois! Je suis arrivé au sommet alors que les premières lueurs commençaient tout juste à apparaître sur la vallée encore éclairée par les lumières de St Jean-Pied de Port.
Vue depuis le Jara ( 810m).


St Etienne de Baïgorry ( 150m).

St Martin d'Arrossa et Ossès ( 100m) avec le pic de Baïgura ( 892m).


St Jean-Pied de Port ( 175m).



Après avoir admiré ce lever de soleil quelque peu timide, j'ai repris la route. Pour ma rando, la logique aurait été de démarrer au point bas, c'est à dire dans la vallée du Bastan à Bidarray. Le problème, c'est que la route qui mène là-bas a été interdite à la circulation... J'ai bien tenté de demander un autorisation à la mairie mais je n'ai eu aucune réponse... J'ai hésité à m'y rendre quand même, mais vu que j'ai entendu à plusieurs reprises des rumeurs de problèmes entre randonneurs et autochtones dans ce coin, je n'ai pas tenté le diable! À la place j'ai choisi un autre point de départ en Espagne; Ce départ allait me permettre d'emprunter une autre route que j'avais très envie d'emprunter depuis très longtemps!
Pour me rendre en Espagne, je suis passé par le col d'Ispéguy. Il y avait beaucoup de monde en bord de route sur le versant espagnol. Heureusement que je suis passé tôt parce que je me rendrai compte plus tard dans la journée qu'il y avait une course de côte prévue ce jour-là. Après Ispéguy, je suis parti en direction du Nord, puis j'ai pris une petite route sur la droite. Cette route mène en fait directement au sommet du Gorramakil, tout en offrant une vue magnifique sur la vallée espagnole. Si la route est en très bon état au début, elle devient très abîmé dans les derniers kilomètres. Heureusement pour la voiture, je me suis arrêtais sous le pic d'Aizpitza où la route reste encore relativement carrossable.





Vue sur l'Espagne depuis la route de Gorramakil.

J'ai commencé ma rando vers 8h30. Alors que le Gorramakil était pourtant à moins d'une demi-heure de marche, je ne reverrai curieusement pas la voiture avant 18h30. Au lieu de prendre la direction du Nord pour me rendre au sommet, j'ai pris la direction de l'Est et des crêtes d'Iparla. La rando a commencé directement par de la descente. J'ai d'abord traversé la petite crête me séparant de celle d'Iparla et enchaîné quelques petits sommets perdus dans les bois verdoyants. Bien que je m'étais dis que je couperai en direction du col d'Harrietako, lorsque je suis arrivé au pied des crêtes, je n'ai pas pu m'empêcher de monter à l'Astate pour pouvoir faire une majeur partie de la crête ( un choix que je vais regretter plus tard dans la journée.. ). J'ai ensuite enchaîné avec le reste de la crête jusqu'à arriver enfin au pic d'Iparla. Ces crêtes sont vraiment une merveille de la nature!


Le Gorramakil ( 1090m).



Le sommet au centre de la photo est le Jara.

La crête d'Iparla.





Vue depuis le pic d'Iparla ( 1049m).



Je ne suis pas resté longtemps au sommet, beaucoup de monde et de vent. J'ai continué en direction du col de Lacho. J'ai commencé à chercher un endroit pour manger puis je me suis finalement dit que le bas de la vallée à l'abri du vent, du soleil et de la foule serait un endroit parfait pour la pause casse-croute. J'ai donc continué ma route non sans mal, je commençais à avoir sacrément faim... L'unique pain aux raisins ( sans raisins.. ) que j'ai mangé ce matin-là était déjà qu'un lointain souvenir! J'ai finalement atteint le fond de vallée ( le parking était blindé.. ). Je me suis callé au pied de la passerelle qui enjambe le gave d'Erreka, puis, après une petite baignade, j'ai enfin pris ma pause casse-croûte.

Le pic de l'Artzamendi ( 924m) et la vallée de Bastan en dessous.

Le mont Ursuya ( 681m).

Ce que je vais devoir faire dans l'après-midi avec l'Alkaxuri ( 965m) et le Gorramakil derrière.


Le gave d'Erreka.

Après une grosse heure de pause, j'ai repris la rando. J'étais particulièrement inquiet pour le reste de la rando. Pour monter au Gorramakil, je devais d'abord monter à l'Alkaxuri. Ce qui me faisait environ 1000m de dénivelé en tout, sur un sentier pas forcément très propre sous une forte chaleur. Et mes inquiétudes étaient justifiées puisque j'ai vraiment eu beaucoup de mal à faire cette ascension. J'ai dû m'arrêté à de nombreuses reprises. Heureusement qu'il y avait une source en bas de la côte car j'ai vidé une bouteille d'eau entière durant la montée. Après 1h30 de marche et 800m de dénivelé, j'ai enfin atteint l'Alkaxuri et je m'y suis lamentablement étalé pendant une demi-heure, histoire de reprendre un minimum de force.
Lorsque j'ai redémarré ma rando, j'avais de fortes douleurs derrière les 2 genoux. J'ai voulu prendre un cachet et évidement j'avais bien une plaquette de Doliprane mais vide... Heureusement la douleur a fini par s'estomper ( ou alors je m'y suis habitué). J'ai ensuite attaqué la dernière ligne droite avant le Gorramakil, que j'ai finalement atteint vers 17h45. Je suis resté un petit moment à profiter de la vue. Il me restait encore 3 autres petits sommets en suivant la crête jusqu'à la voiture, mais j'en avais assez fait ce jour-là. J'ai préféré redescendre en suivant calmement la route. En plus, il y a des installations et des antennes sur chacun de ces sommets qui les rendent peu attrayants. Durant la descente, je pouvais voir ( et surtout entendre!) la course de côte au col d'Ispéguy qui était encore en cours malgré l'heure tardive. J'ai finalement atteint la voiture.

Le pic d'Alkaxuri. À ce moment là, je n'étais pas trop jouasse en voyant ce qui me restait à monter et surtout la crête finale...


Vue depuis l'Alkaxuri. Je pouvais entendre les coups de tonnerre des orages sur le Pays Basque français.



La Rhune ( 900m).



On peut distinguer au loin l'Orhy ( 2017m) et l'Anie ( 2504m).





La route du Gorramakil.


J'hésitais à monter avec la voiture au sommet pour profiter du coucher de soleil mais j'ai finalement préféré rentrer. L'état de la route m'a un peu refroidi, même si je pense qu'il n'y avait rien d'impossible pour une Skyline. Mais c'était surtout le fait d'éviter de devoir faire la route de nuit et la fatigue qui m'ont poussé à repartir. Je suis enfin arrivé chez moi vers 20h30.
Une belle journée mais une condition physique qui ne m'a pas mis en confiance à moins de 2 mois de la traversée des Pyrénées...
Bonne journée à tous!