Eh bien oui, ça y est, le we est passé, magique, inattendu, inespéré. Partis à 20 de bordeaux vendredi soir, nousa vons d'abord essuyé des orages monstrueux sur la route de <vielha. Pause nuit à l'Hospice et nous reprenons la route pour le parking sous la Rencluse Samedi matin. grand beau, soleil resplendissant... c'est magique. Résultat, samedi, une petite virée à la Maladeta, en ayant trouvé la neige dès la Rencluse. Une neige qui porte bien encore le matin ,avec des crampons c'est parfait. Impressionnantes corniches partout, on aurait d'ailleurs pu emmener les skis, si on avait eu de la place dans le coffre. A la Maladeta, nous sommes très peu nombreux. Le couloir final, pour y monter est bien sûr complètement enneigé, ça passe très bien. Là-haut, nous nous retrouvons à 5, la vue est magnifique, à notre droite, il y en a qui doivent se régaler sur l'aneto, nous ce sera pour le lendemain. Le refuge est bondé, 110 personnes plus des tentes, très bonne ambiance. Le petit-déj est servi à 5h00, mal organisé, par contre, on y perd bp de tps, c'est étonnant d'ailleurs, car ils doivent pourtant être habitués au rush de la 1ère heure. Tjs est-il qu'à 5h45, nous sommes dehors, il fait très doux, il n'a pas gelé cette nuit, mais la neige est bonne. Nous cramponnons dès le départ. Et là, je devais être en forme, car avec mes crampons, me voilà partie droit dans la pente, la ligne droite étant le plus court chemin vers le sommet !! C'est qu'ils annoncent le mauvais pour l'après-midi et les nuages st déjà là, lourds et menaçants. Nous sommes 2. Le portillon se franchit sans pb, ensuite le long faux plat montant et les nuages qui couvrent l'Aneto... ça sent le roussi. Nous sommes tous seuls quand nous arrivons au col juste avant les 300 derniers mètres de dénivelé. Deux espagnols nous rejoignent en ski, ils ne veulent pas monter, c'est vrai que là-haut, c'est la pirée de pois totale. La trace est nette, mais si vite perdue dans le brouillard... nous attendons qqs minutes, les nuages se retirent un peu, nous décidons d'avancer. Je dois dire que c'est le gps de mon compagnon de cordée qui nous permet d'avancer un peu, car nous pourrons retrouver le chemin du retour, sinon ,nous ne serions pas montés car o nn'y voit vraiment rien. A 9h00 tapantes, nous sommes au pied du pas de Mahomet, tout en neige bien sûr, étroit comme d'habitude, mais très très venté en plus. Nous nous avançons jusqu'au 1er rocher, mais les rafales st trop fortes. Nous rebroussons chemin en soufflant un bon coup et en priant pour que le vent ne s'énerve pas juste à ce moment-là. tant pis pour la croix, nous la voytons juste derrière. Ce que nous apprécions plus que tout est d'être là totalement seuls, alors qu'il ya 110 personnes derrière. Quel privilège !! Qd nous redescendons, tjs dans le blanc aveuglant du brouillard, nous nous retrouvons dans la nuée de ceux qui montent. ceux de notre groupe arrivent, nous remontons donc avec eux, pour partager un moment au sommet. certains passent le Pas, encordés ou non, moi, ça ne me tente tjs pas. J'ai eu mon plaisir d'être seule, là, tout en haut, ça me comble largement.
Nous finissons par redescendre définitivement et, une fois repassé le Portillon, nous sortons nos luges de compétition, de beaux sacs poubelle 30 litres noirs, montés spécialement pour l'occasion et nous filons quasiment jusqu'en bas, ce qui est bp moins fatigant que sur les pieds car la neige est complètement transformée. A 11 heure, nous sommes en bas, heureux, plein de coups de soleil de samedi, trempés dans les chaussures, mais quel we...!!! Je ne sais pas si d'autres y étaient, mais vraiment, c'était splendide. Par contre, je n'ai pas souvenir d'avoir vu la montagne sous ce manteau de neige à la mi-Juin... c'est impressionnant. Voilà pour les nouvelles. J'espère vous avoir apporté plein de soleil à tous, ici, aujourd'hui, il pleut,mais moi, je rayonne !!
Ps : pour la luge, je conseille quand même plutôt un 100 litres du style sac à gravats, c'est plus épais et plus long. A essayer absolument, c'est extra !!

8)