Départ 5h du parking du Plan d'Estan (après bivouac)- On trouve la neige en continu environ 150 à 200 m au dessus du refuge de la Rencluse. Deux traces parallèles bien marquées, escaliers de neige, la neige est dure le matin, nous n'avons pas cramponné. Pas de difficulté donc à trouver le Portillon Supérieur atteint en un peu moins de 3h. Crampons piolet pour aborder le glacier, bien recouvert, trace très bonne. 1h 30 de plus pour atteindre à notre rythme le col de Coronas. Quelques instants nécessaires pour reprendre souffle et on aborde la pente finale, bien redressée. Nous avons du puiser dans nos réserves pour atteindre le sommet car nous n'avons plus 20 ans et la vie a laissé quelques cicatrices à notre santé.
5H40 donc pour atteindre le toit des Pyrénées. Vue magnifique, ça va sans dire.
Je n'ai pas parlé de la fréquentation : beaucoup de monde, mais c'était gérable. Sauf : au Pas de Mahomet : là, ça bouchonnait. Une cordée se suréquipait pour passer, un autre groupe important attendait son tour ; compte tenu des circonstances, nous en sommes restés là, bien sûr ça aurait été la cerise sur le gâteau d'aller jusqu'à la Croix sommitale, 20 mètres plus loin, mais nous n'avions rien à nous prouver.
Je pense prudent de s'encorder pour franchir le pas de Mahomet, bien qu'il n'y ait je crois que deux petits passages enneigés. La pente est vertigineuse, mais le passage ne parait pas difficile.Mais bien sûr chacun assume ses choix !
Au retour, le soleil avait officié et nous sommes descendus toute pente après le Portillon, dans la neige molle, qui enfonce et donc vous retient (nous n'avons pas utilisé les sacs poubelle pour descendre sur les fesses car c'était très amusant de patauger de cette manière) nous avons pris soin de ne pas détruire la trace montante.
Par contre, prendre garde vers la fin du parcours, éviter la proximité des rochers où on peut enfoncer profondément dans des trous de neige.
Pause- bière au refuge de la Rencluse où deux chatons mignons viennent se caler sur vos genous. Le bonheur à l'état pur.
Le lendemain, toujours depuis le Plan d'Estan,nous sommes allés flaner jusqu'au Forau dels Aigualluts et remonter le cours de la Garonne naissante. De là , vue sur l'Aneto et le glacier, c'était le jour de mon anniv , eh bien je vous assure que c'était super-cadeau.
On voyait le défilé de ceux qui montaient, plus nombreux encore que la veille . Environ 200 personnes, sans doute.
Je ne conçois pas personnellement cette course l'été ou en fin de saison pour deux grandes raisons :
-la montée doit être épouvantable dans la chaleur et la caillasse au départ. Dans la neige c'est tellement plus simple, et c'est déjà une bonne bavante.
-le monde !!!!!Surfréquentation.
Infos pratiques :
A partir du 28 juin, l'accès au parking du plan d'Estan sera fermé depuis Llanos del hopital, un peu plus bas (navette payante)
Interdit officiellement de planter la tente au plan d'Estan, (nous l'avons fait ainsi que d'autres à la tombée de la nuit. )Par contre autorisé autour du refuge de la Rencluse.


Randonat, globulette, et vous qui y êtes allés : maintenant, je sais !!! (plutôt : nous savons car sans mon compagnon de route, rien n'aurait été possible)