Neige à la Saint-Irénée, tuba au sommet
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- My name is...Tim
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Neige à la Saint-Irénée, tuba au sommet
Ah ! ça y est, nous y voilà : les vacances de juillet et d'août, avec son cortège bigarré de randonneurs avertis et/ou avisés (dont vous êtes, à n'en pas douter) et de marcheurs dont le comportement et l'accoutrement trahissent 1) l'inconscience ; 2) la foi indéfectible en une Providence montagnarde (rayez la mention inutile).
C'est ainsi qu'au sommet du Bisaurin, hier, un groupe de trois randonneurs y est monté...en chaussures plates (style Gola ou Puma). Mais le clou du spectacle, ce fut, lors de ma redescente sur le Plano Mistresa, la rencontre avec un randonneur... en maillot de bain (bon d'accord, il portait un sac-à-dos et je n'y ai remarqué ni rabannes, ni parasol) : si on admet que la pente était assez forte et qu'il subsistait partout sur ce versant de la neige et par endroits de la neige dure, et attendu que ce monsieur n'avait pas de piolet, a) vous calculerez, au dixième près, le degré de brûlure qu'il pouvait atteindre en effectuant une glissade de 30 mètres ; b) vous estimerez, à la casquette près, le nombre de plagistes de cet acabit qui, sans mauvais jeu de mots, se ramassent à la pelle, sur les sentiers pyrénéens.
C'est ainsi qu'au sommet du Bisaurin, hier, un groupe de trois randonneurs y est monté...en chaussures plates (style Gola ou Puma). Mais le clou du spectacle, ce fut, lors de ma redescente sur le Plano Mistresa, la rencontre avec un randonneur... en maillot de bain (bon d'accord, il portait un sac-à-dos et je n'y ai remarqué ni rabannes, ni parasol) : si on admet que la pente était assez forte et qu'il subsistait partout sur ce versant de la neige et par endroits de la neige dure, et attendu que ce monsieur n'avait pas de piolet, a) vous calculerez, au dixième près, le degré de brûlure qu'il pouvait atteindre en effectuant une glissade de 30 mètres ; b) vous estimerez, à la casquette près, le nombre de plagistes de cet acabit qui, sans mauvais jeu de mots, se ramassent à la pelle, sur les sentiers pyrénéens.
Bones of full fifty men lie strewn about its lair. So, brave knights, if you do doubt your courage or your strength, come no further, for death awaits you all with nasty, big, pointy teeth.
Hahaha je sens que ce post va être illustré d'anecdotes cocasses...et de rencontres avec de sympathiques homo-randonnus-estivalus...
Je me souviens pas trop d'anecdotes en ce style, mise à part l'été dernier, sous la Brèche de Roland, une leçon de "comment il faut marcher sur un névé", de la part d'une touriste estivale.... j'ai préféré me taire, mais c'était franchement tentant de répondre que moi j'arpentais (certes à mon modeste niveau) aussi la montagne en hiver...
Je me souviens pas trop d'anecdotes en ce style, mise à part l'été dernier, sous la Brèche de Roland, une leçon de "comment il faut marcher sur un névé", de la part d'une touriste estivale.... j'ai préféré me taire, mais c'était franchement tentant de répondre que moi j'arpentais (certes à mon modeste niveau) aussi la montagne en hiver...
La vue est éternelle, le moment est éphémère.
[url=http://picasaweb.google.fr/mandylion64]Quelques photos...[/url]
[url=http://picasaweb.google.fr/mandylion64]Quelques photos...[/url]
Pour modérer un peu, je croise de temps en temps des gens en tongs (voire pieds nus...), et à mon avis, je n'aurais pas la moindre leçon de montagne à leur donner... Je me sens même limite mal à l'aise, avec tout mon équipement, devant ces gens qui ont la montagne dans la peau, et qui n'ont certainement pas besoin de tout ce fatras pour être heureux là haut ! Ceci dit, moi, je ne m'en passerais pas, de mon fatras. J'aime bien aussi redescendre entier 

j'ai le souvenir du retour du Mt-Perdu par la face nord,et de croiser sur le glacier une mère en tennis avec son petit sac et sa fille de 10 12 ans également en tennis avec en main un baton de bois.Qui nous demande des reseignements pour le sommet!
Pour ma part je n'y croyais pas,mon copain lui a fait comprendre qu'il fallait un équipement minimum,et malgré cela elle a continué sans se rendre compte de quoi que se soit,je pense.
Pour ma part je n'y croyais pas,mon copain lui a fait comprendre qu'il fallait un équipement minimum,et malgré cela elle a continué sans se rendre compte de quoi que se soit,je pense.
"La vie est un reve,mais rever n'est pas vivre"
Re: Neige à la Saint-Irénée, tuba au sommet
Salut TimMy name is...Tim a écrit : la rencontre avec un randonneur... en maillot de bain (bon d'accord, il portait un sac-à-dos et je n'y ai remarqué ni rabannes, ni parasol)
moi il me plait bien ton randonneur en maillot de bain...
c'est un MUL...time....(bonjour robert :lol: )
la chasse au poids reste toujours ouverte !
- Gérard
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Bonjour,
Pour ma part, c'était une rencontre printanière qui me laisse encore un certain regret.
Nous repassions à pied la Brèche de Roland. Il faisait grand beau.
D'autres groupes étaient à ski, la neige ne manquait donc pas.
Une jeune anglaise qui montait avec son enfant (1 an peut-être) sur le dos, engueule les uns et les autres car une fine couche de neige de surface avait coulé jusqu'à ses pieds.
On lui rétorque en anglais qu'il n'est pas prudent de monter un bébé à cette altitude sur la neige, qu'il fallait un minimum d'équipement et de protection, qu'il était indispensable qu'elle redescende au plus vite.
Elle était à quelques minutes de la brèche, elle n'a rien voulu savoir et a continué.
Son petit n'avait ni chapeau, ni lunettes, ni gants.
Je regrette encore de ne pas avoir pu la cafter au secours en montagne, les téléphones mobiles n'existant pas encore, pour qu'ils sortent le petit de cet enfer.
A+
Gérard
Pour ma part, c'était une rencontre printanière qui me laisse encore un certain regret.
Nous repassions à pied la Brèche de Roland. Il faisait grand beau.
D'autres groupes étaient à ski, la neige ne manquait donc pas.
Une jeune anglaise qui montait avec son enfant (1 an peut-être) sur le dos, engueule les uns et les autres car une fine couche de neige de surface avait coulé jusqu'à ses pieds.
On lui rétorque en anglais qu'il n'est pas prudent de monter un bébé à cette altitude sur la neige, qu'il fallait un minimum d'équipement et de protection, qu'il était indispensable qu'elle redescende au plus vite.
Elle était à quelques minutes de la brèche, elle n'a rien voulu savoir et a continué.
Son petit n'avait ni chapeau, ni lunettes, ni gants.
Je regrette encore de ne pas avoir pu la cafter au secours en montagne, les téléphones mobiles n'existant pas encore, pour qu'ils sortent le petit de cet enfer.
A+
Gérard
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Dans les gorges de la Carança, sur un sentier en balcon vraiment vertigineux (le mur d'un côté, le vide vertical de l'autre, environ 100m de profondeur, largeur du sentier entre 1m20 et 2m dans les bons passages) une famille nombreuse en sandale et claquettes : la mère collée à la paroi, le père poussant tant bien que mal une poussette, et devant, deux petits bonhommes d'environ 5 et 7 ans par moments hors de vue des parents (chemin tortueux). On tente de les dissuader de continuer, rien à faire. Plusieurs randonneurs sont indignés. Ce qui me dégoutte ce n'est pas tant l'inconscience quand elle s'applique à soi-même, c'est de faire courrir des risques pareils à des tout petits. On trouve des comportements similaires en mer d'ailleurs, et dans bien d'autres endroits (autoroutes etc...) . Quant à la mère que vous avez croisés à la brèche de Roland, elle donne carrément dans la maltraitance en ne protégeant pas son gamin contre les agressions du soleil et de l'altitude.
Penser pour ne pas être pensé
Il m'est arrivé, aussi, de croiser ce genre de "corniaud".
pougatchev, pq tu évoques la mer, je me souviens d'une famille (couple en pleine digestion + 2 enfants) bien contente de trouver un "mulet", pour les sortir de l'embarras.
Un été, sur la costa brava, en plein après-midi, pour digérer, la famille bidochons part faire un tour en zodiac (pas un gros, un 3.80m) sur la grande bleue (qui virait au vert, avec le marin).
Les moteurs hors-bords (surtout s'ils ne sont pas bien entretenus) tombent parfois (...) en panne.
Malheureusement pour ces braves gens, qui apparamment ne savaient pas nager, le vent se met à changer de direction (renverse).
Le "paquebot" commence à dériver, madame commence à crier, monsieur crie sur madame pour la rassurer.
A l'époque, j'étais plus souvent dans l'eau que sur les montagnes, et je palmai régulièrement (grandes palmes d'apnée).
j'ai commencé à tracter l'embarcation et son chargement pour les ramener dans une crique.
Au début je n'avancais pas trop. dur, dur.
respirer dans un tuba, avec un masque sur le nez, ne facilite pas la ventilation.
progressivement j'ai réussi à approcher de l'entrée de la crique, est de me trouver dans un courant favorable.
je me suis rendu compte que les parents riaient comme des bossus en voyant le mulet qui essayait de les tirer de l'embarras.
Les voyant hors de danger, monsieur avait enfin sortie la pagaie, je les ai plantés aussi sec.
Les rires de ces braves gens se sont arrêtés immédiatement.
Je suis resté un moment, dans les parages pour voir si le retour (50 mètres) se faisait sans trop de problème.
Une fois à terre, ils se sont copieusement eng...
pougatchev, pq tu évoques la mer, je me souviens d'une famille (couple en pleine digestion + 2 enfants) bien contente de trouver un "mulet", pour les sortir de l'embarras.
Un été, sur la costa brava, en plein après-midi, pour digérer, la famille bidochons part faire un tour en zodiac (pas un gros, un 3.80m) sur la grande bleue (qui virait au vert, avec le marin).
Les moteurs hors-bords (surtout s'ils ne sont pas bien entretenus) tombent parfois (...) en panne.
Malheureusement pour ces braves gens, qui apparamment ne savaient pas nager, le vent se met à changer de direction (renverse).
Le "paquebot" commence à dériver, madame commence à crier, monsieur crie sur madame pour la rassurer.
A l'époque, j'étais plus souvent dans l'eau que sur les montagnes, et je palmai régulièrement (grandes palmes d'apnée).
j'ai commencé à tracter l'embarcation et son chargement pour les ramener dans une crique.
Au début je n'avancais pas trop. dur, dur.
respirer dans un tuba, avec un masque sur le nez, ne facilite pas la ventilation.
progressivement j'ai réussi à approcher de l'entrée de la crique, est de me trouver dans un courant favorable.
je me suis rendu compte que les parents riaient comme des bossus en voyant le mulet qui essayait de les tirer de l'embarras.
Les voyant hors de danger, monsieur avait enfin sortie la pagaie, je les ai plantés aussi sec.
Les rires de ces braves gens se sont arrêtés immédiatement.
Je suis resté un moment, dans les parages pour voir si le retour (50 mètres) se faisait sans trop de problème.
Une fois à terre, ils se sont copieusement eng...
Re: Neige à la Saint-Irénée, tuba au sommet
Bonsoir Dinosaure,dinosaure a écrit : moi il me plait bien ton randonneur en maillot de bain...
c'est un MUL...time....(bonjour robert :lol: )
la chasse au poids reste toujours ouverte !
Je vois que tu es toujours à l'heure
tant qu'il n'était pas "à poil" ce canard n'était pas un Mul hard

C'est vrai qu'on voit des choses bis hard en montagne :shock:
@+
Robert
- darane
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Et....les Cunus Aquarius, vous connaissez?
On peut en observer quelques spécimen autour des lacs de montagne facilement et rapidement accessibles.
Fiche d'observation de cette espèce peu farouche:
http://isadbx.fr/recit/ethno.htm
On peut en observer quelques spécimen autour des lacs de montagne facilement et rapidement accessibles.
Fiche d'observation de cette espèce peu farouche:
http://isadbx.fr/recit/ethno.htm
Bonjour,
J'y vais moi aussi de ma petite anectode. Il y a 3 ans je pars faire le Péguère depuis le Raillère (Cauterets). La première partie consiste à remonter le gave du Marcadau et ses nombreuses cascades très impressionnantes. Je remarque assez vite bon nombre de parents laissant leurs enfants jouer dans le rivière dans certaines zones soient disant protégées. Il sont pieds nus ou tout au plus en sandales. Mais je marche sans m'arrêter juisqu'à ce que je vois quelques secouristes me dépasser et aller secourir un enfant tombé dans le gave. Quand j'ai rejoint la zone d'accident ils étaient en train de réanimer le petit. No comment.
J'y vais moi aussi de ma petite anectode. Il y a 3 ans je pars faire le Péguère depuis le Raillère (Cauterets). La première partie consiste à remonter le gave du Marcadau et ses nombreuses cascades très impressionnantes. Je remarque assez vite bon nombre de parents laissant leurs enfants jouer dans le rivière dans certaines zones soient disant protégées. Il sont pieds nus ou tout au plus en sandales. Mais je marche sans m'arrêter juisqu'à ce que je vois quelques secouristes me dépasser et aller secourir un enfant tombé dans le gave. Quand j'ai rejoint la zone d'accident ils étaient en train de réanimer le petit. No comment.
Je pense qu'à parcourir la montagne, il nous est tous arrivé quelque chose de pas banal : en terme de rencontre, j'ai croisé un jour il y a 20 ans un type du genre jésus, quasi à poil, les fesses à l'air avec une sorte de pagne (feuille de vigne) ! Je crois qu'il était en tongs, enfin bon, c'était un peu surréaliste. Une autre fois en hiver, sur une piste de ski de fond, je n'en ai pas cru mes yeux : un type avec bonnet, gants, ski et chaussures, et....rien d'autre ! Franchement, j'ai mis du temps à réaliser à ce que je voyais, c'était assez marrant, il ne devait pas avoir froid !
Il y a aussi moins drôle voire tragique quand la bêtise humaine et l'inconscience font risquer la vie aux enfants. Quand j'emmène les miens en montagne, je me demande quelquefois si je leur fais prendre des risques : les gorges de la carança par exemple, ils avaient 6 ans, on a pris des précautions, on ne lâchait pas la main courante, on y est allé doucement mais le vide est quand même là, très impressionnant.
Il y a aussi moins drôle voire tragique quand la bêtise humaine et l'inconscience font risquer la vie aux enfants. Quand j'emmène les miens en montagne, je me demande quelquefois si je leur fais prendre des risques : les gorges de la carança par exemple, ils avaient 6 ans, on a pris des précautions, on ne lâchait pas la main courante, on y est allé doucement mais le vide est quand même là, très impressionnant.