Je vais très modestement me lancer dans ce vaste débat.
Tout d'abord, je commence par vous conseiller la lecture d'un petit livre d'Anne Laure BOCH: L'EUPHORIE DES CIMES. (Petites considérations sur la montagne et le dépassement de soi) Dans la collection : petite philosophie du voyage.
Cette auteure, qui est médecin des hôpitaux docteur en philosophie et alpiniste amateur (chevronnée à priori) aborde le coté questionnel de la montagne par la philosophie.
Je pense que si ce livre ne vous donne pas les réponses voulues, il vous permettra au moins de vous poser les bonnes questions.
Pour ma part, je pense que j'en suis encore au début de ma passion (il est temps, à 46 ans). Je découvre progressivement, grace à vous tous, et j'apprend en permanence.
Au début, c'était un défi: Que fais tu ce we? Et si on montait au Vignemale? oui, parce que tant qu'à faire, fallait choisir le plus haut

Et c'est comme ça que j'ai fait ma première rando avec P-TEAM, car je me suis servi du topo du site et de ces conseils. Je ne peux pas parler d'une grande expérience, mais juste d'un souvenir où je suis tout en haut, au dessus du vide, avec l'impression d'être le maitre du monde.
Après, je me suis lancé un autre défi: Le Mont blanc. Là, j'ai commencé à voir la montagne sous un autre angle, au sein d'un groupe dans lequel chacun avait une bonne raison de venir. (ce qui est curieux, c'est que au moins la moitié avait besoin de franchir un cap dans sa vie, peut être bien que moi aussi sans le savoir)
Pendant le stage Mont blanc, j'ai découvert beaucoup de plaisirs liés à cette activité: plaisir de progresser en groupe, la solidarité, le départ à la frontale, les levers de soleil, les refuges, l'émotion que génère le réussite finale, et plein d'autres choses que j'oublie certainement.
Je crois que si j'ai fait le Mont blanc pour pouvoir dire: je l'ai fait

c'est lui qui m'a donné envie de continuer sur cette voie. De continuer à faire des sommets, et paradoxalement même si j'ai envie par satisfaction personnelle de faire beaucoup de 3000, aujourd'hui, ce n'est pas uniquement ce qui m'attire. Par exemple, j'ai pris beaucoup de plaisir au Canigou! Ce plaisir, est arrivée grace à la brêche, puis la cheminée, et enfin la crête (sans oublier bien sur le groupe formidable) Et bien si le canigou n'avait été qu'à 1000m d'alititude, c'aurait été pareil. Attention, je ne recherche pas le danger, l'important, c'est que ce soit difficile, qu'il faille le dompter
En conclusion, je crois que ce qui me guide aujourd'hui, c'est le plaisir de faire monter mon taux d'adrénaline. Le plaisir d'avoir vaincu quelque chose, d'aller toujours plus loin. En fait, c'est un combat contre moi. Je suis mon propre adversaire, et je trouve du plaisir à la réalisation de mes défis. Ce qui m'a fait le plus réver, ces dernier temps, c'est la photo que JFCOUF à mis en ligne pour ces voeux de nouvelles année. Je souhaite tout simplment être au milieu de la photo.
Voilà: l'adrénaline et les plus beaux sommets. Pendant ce temps, on est hors du monde, heureux, les plus beaux, les plus forts, sans aucune barrière. (voir la photo de NICO66 au sommet du Canigou)
Bon, j'espère que j'ai pas été trop brouillon
Alain