Voici mon compte rendu de la sortie au Pedros d’hier.
Le verglas sur le Puymorens ayant eu raison de la venue de mes deux acolytes, c’est donc seul que je m’élance en direction du sommet.
Première, et seul galère de la journée, il me faut mettre les chaines à la voiture à un kilomètre du col... normal, sauf à 8h du mat par -11c°... mes mains sans souviennent encore.
Bon, départ vers 8h30 du col du Puymorens. Il fait vraiment très beau, froid (-12c°), et juste une petite brise. Rien à voir avec les conditions de la veille rencontrer par Fred.
Je suis seul au col. Il à très peu neiger, mais de grosses accumulations m’oblige à mettre les raquettes pour accéder au col de la Coma d’En Garcia. Le froid est vif, mais avec l’effort, j’ais plus chaud que froid. Au col, 5min de pause devant la face NW du Pedros qui m’attend. Un méchant onglet me vient aux mains, vite je repars à plaine vitesse en direction du refuge des Bésines. Dans la Jasse du Pedros, je bifurque à droite pour rejoindre le cône de déjection du couloir NW. Toujours en raquette, au pied de la face, je m’arme des crampons, piolets et casque. C’est parti !
Le soleil m’accompagne à l’entré du couloir. Petit coup d’œil sur le Coma d’Or qui a sa face complètement givré par la nuit.
Il y a peu de neige dans le couloir, mais de ce fait, il s’avèrera plus difficile que prévus.
Dans le couloir, une langue de neige très instable de bas en haut, m’obligera à grimpé sur la rive gauche dans du mixte glace, neige, herbe et rocher. Le sol est dur comme du béton, j’ais du mal à planter la lame du piolet.
La moitié du couloir est faite en traction, certains passages avoisinent les 55°.
Drôles de sensations de se savoir tout seul dans cette face de 300m de haut, par une température aussi difficile. Autour de moi, aucuns bruits, pas un souffle de vent ; seul la large buer de ma respiration vient troubler cette quiétude en formant une gangue de givre sur le haut de ma veste.
Le couloir est vraiment long, tout les dix mètres je dois m’arrêté, épuiser.
La sortie arrive. Je pointe à prés de 2800m, au soleil, surplombant la vallée du Lanoux. Le sommet du Pedros est à ma droite. Aucun souffle de vent, il fait presque chaud par moment, mais le froid me tiraille encore le visage.
Au sommet, à 2842m, épuisé, je m’affale sur mes piolets. Rude fut cette monté. Mais quel panorama !
Mais il est déjà temps de redescendre.
Je longe une large plaque à vent en direction de la conque Est du Pedros (direction le Lanoux). Arrivé je m’installe pour manger. Par moment, la chaleur est insupportable ! Difficile à croire, mais on est dans les PO !
Après le repas, direction l’épaule Est du Coma d’Or. La longue montée en direction du sommet, est abominable.
Sommet du Coma d’Or, je peu enfin admirer le Pedros que j’ais foulé quelques temps auparavant.
Retour par la voie normale, Coma d’En Garcia, col du Puymorens (où un -10°c m’attendait de nouveau...).
Il y a certaines courses que l’on ne peu oublier ; celle-ci, en fait partie. C’est peut-être même « ma » course de l’hiver. Deux semaines à lui tourné autour. La récompense au sommet, fut au-delà de mes espérances.
Moment inoubliable dans ce couloir, où seul, sans tout le matériel adéquat, on se bat contre tout (fatigue, condition, angoisse et peur) pour avoir le plaisir d’être seul à foulé un sommet aussi sauvage.
Se qui est sur, même certains, je la reprogrammerais avant Mars.
Depuis la Coma d'En Garcia, le Puymorens avec le pic de la Mine et le Font Freda
La Porteilla de la Coma d'En Garcia
Les faces NW du Pedros, col Roja et Coma d'Or. Au centre du Pedros, mon couloir pour la journée.
Les Bésines et le pic d'Auriol
Dans le couloir, vu vers le bas
Sommet du Pedros
Depuis le sommet du Pedros, les Pyrénées vers le NW
Le Carlit, avec sa face NW
Merci Eole!
Toutes mes photos:
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A tout
