5 idées (totalement )fausses sur les avalanches
Modérateur : Pteam
5 idées (totalement )fausses sur les avalanches
bonjour
en me baladant sur un site de skis de rando, j'ai trouvé un article parrut dans "le Dauphiné" qui me semble interessant:
1)Les plaques sont faciles à reconnaître
Les avalanches de plaques sont à l'origine de près 80 % des accidents d'avalanches. Et malheureusement la plaque elle-même est souvent très difficile à détecter. Et ne croyez pas ceux qui vous expliquent qu'une plaque est forcément dure, de couleur mate et sonne toujours creux. Explications:
Une plaque peut être constituée de différentes qualités de neige, de la poudreuse donc attrayante pour les skieurs ou les surfeurs ,jusqu'à de la neige très dure. Les plaques n'ont donc pas toujours la même dureté, la même couleur ni la même sonorité. Sans oublier, qu'il ne faut pas se fier uniquement à la neige que l'on peut voir en surface. Une plaque peut en effet être masquée par une surcouche de neige fraîche. Soulignons aussi que les plaques ne se forment pas seulement grâce au vent (plaque "à vent"). Ces plaques "à vent" ne se forment d'ailleurs pas que sur les versants sous le vent. Retenez aussi que les plaques peuvent rester instables longtemps après leur formation.
2)Il n'a pas neigé depuis longtemps : ça ne craint pas
Faux ! La neige met en effet un certain temps pour se tasser, se stabiliser et se lier à la couche précédente. Plus il fait froid, plus cette étape est longue. L'instabilité du manteau neigeux peut donc durer 5 ou 6 jours, plus d'une semaine parfois ! C'est notamment le cas dans les pentes exposées au nord.
3)Il n'y aura pas d'avalanche car il y a peu de neige
Le risque d'avalanche ne dépend pas directement de la hauteur de neige. Il dépend de la solidité des liaisons entre les différentes couches de neige du manteau blanc.
Si ces liaisons sont solides, le risque est faible mais, si une couche fragile est présente dans le manteau, l'avalanche est possible.
De plus, les faibles épaisseurs de neige sont favorables à la formation de couches de neige sans cohésion et donc sans liaison solide.
Les chiffres viennent renforcer ce constat "technique".
On remarque en effet que les hivers avec peu de neige sont les plus meurtriers. Sans doute parce que les skieurs et les surfeurs vont chercher la neige là où elle se trouve, c'est-à-dire dans les pentes exposées nord et dans les zones d'accumulations de neige transportée par le vent.
4)Peu de pente = pas d'avalanche
Erreur ! Les rapports d'avalanche sont nombreux à relater des accidents sur des pentes aux dimensions réduites !
Même dans une petite pente, de mauvaises liaisons entre les couches peuvent entraîner un déclenchement. Et il en faut peu pour être emporté et enseveli...
5)Il n'y a pas d'avalanche au printemps et en été
Évidemment ce n'est pas vrai. Il y a aussi des avalanches au printemps et en été. Tant qu'il y a de la neige, il y a un risque. Comme en hiver, il dépendra des conditions nivo-météorologiques et de la topographie.
Il y a chaque année, en moyenne, trente décès par accident d'avalanche en France, on en déplore environ 20 % hors saison.
bonne lecture
elizabeth
en me baladant sur un site de skis de rando, j'ai trouvé un article parrut dans "le Dauphiné" qui me semble interessant:
1)Les plaques sont faciles à reconnaître
Les avalanches de plaques sont à l'origine de près 80 % des accidents d'avalanches. Et malheureusement la plaque elle-même est souvent très difficile à détecter. Et ne croyez pas ceux qui vous expliquent qu'une plaque est forcément dure, de couleur mate et sonne toujours creux. Explications:
Une plaque peut être constituée de différentes qualités de neige, de la poudreuse donc attrayante pour les skieurs ou les surfeurs ,jusqu'à de la neige très dure. Les plaques n'ont donc pas toujours la même dureté, la même couleur ni la même sonorité. Sans oublier, qu'il ne faut pas se fier uniquement à la neige que l'on peut voir en surface. Une plaque peut en effet être masquée par une surcouche de neige fraîche. Soulignons aussi que les plaques ne se forment pas seulement grâce au vent (plaque "à vent"). Ces plaques "à vent" ne se forment d'ailleurs pas que sur les versants sous le vent. Retenez aussi que les plaques peuvent rester instables longtemps après leur formation.
2)Il n'a pas neigé depuis longtemps : ça ne craint pas
Faux ! La neige met en effet un certain temps pour se tasser, se stabiliser et se lier à la couche précédente. Plus il fait froid, plus cette étape est longue. L'instabilité du manteau neigeux peut donc durer 5 ou 6 jours, plus d'une semaine parfois ! C'est notamment le cas dans les pentes exposées au nord.
3)Il n'y aura pas d'avalanche car il y a peu de neige
Le risque d'avalanche ne dépend pas directement de la hauteur de neige. Il dépend de la solidité des liaisons entre les différentes couches de neige du manteau blanc.
Si ces liaisons sont solides, le risque est faible mais, si une couche fragile est présente dans le manteau, l'avalanche est possible.
De plus, les faibles épaisseurs de neige sont favorables à la formation de couches de neige sans cohésion et donc sans liaison solide.
Les chiffres viennent renforcer ce constat "technique".
On remarque en effet que les hivers avec peu de neige sont les plus meurtriers. Sans doute parce que les skieurs et les surfeurs vont chercher la neige là où elle se trouve, c'est-à-dire dans les pentes exposées nord et dans les zones d'accumulations de neige transportée par le vent.
4)Peu de pente = pas d'avalanche
Erreur ! Les rapports d'avalanche sont nombreux à relater des accidents sur des pentes aux dimensions réduites !
Même dans une petite pente, de mauvaises liaisons entre les couches peuvent entraîner un déclenchement. Et il en faut peu pour être emporté et enseveli...
5)Il n'y a pas d'avalanche au printemps et en été
Évidemment ce n'est pas vrai. Il y a aussi des avalanches au printemps et en été. Tant qu'il y a de la neige, il y a un risque. Comme en hiver, il dépendra des conditions nivo-météorologiques et de la topographie.
Il y a chaque année, en moyenne, trente décès par accident d'avalanche en France, on en déplore environ 20 % hors saison.
bonne lecture
elizabeth
Rassurant tout ça :shock: . Bon beh cet hiver on reste tous au chaud jusqu'à la fonte totale et on sort en Aout pour 3 sorties jusqu'à Septembre :lol:
Evidemment je plaisante ne le prend pas mal
Bien utile ce post mais si on ne peut plus sortir "moins d'une semaine avant la dernière chute de neige", ni "sur des pentes "fortes ou faibles"", ni sur "des zones ou on avait exclu la présence de plaques", ni "au printemps," ni "quand il y a peu de neige", on va à Wallon, au mois de Mai et le reste du temps on regarde les autres se régaler 8)
Au plaisir
Amitiés montagnardes
PS: dans l'activité montagne il y a une prise de risque forcée que l'on doit minimiser. Ces 5 règles ( dont tu nous dis qu'elle ne sont pas fondées) permettent quand même cette minimisation, le reste c'est l'expérience et l'appréciation de chacun.
Après si on ne peut pas avoir d'accident on se met aux échecs...
Evidemment je plaisante ne le prend pas mal
Bien utile ce post mais si on ne peut plus sortir "moins d'une semaine avant la dernière chute de neige", ni "sur des pentes "fortes ou faibles"", ni sur "des zones ou on avait exclu la présence de plaques", ni "au printemps," ni "quand il y a peu de neige", on va à Wallon, au mois de Mai et le reste du temps on regarde les autres se régaler 8)
Au plaisir
Amitiés montagnardes
PS: dans l'activité montagne il y a une prise de risque forcée que l'on doit minimiser. Ces 5 règles ( dont tu nous dis qu'elle ne sont pas fondées) permettent quand même cette minimisation, le reste c'est l'expérience et l'appréciation de chacun.
Après si on ne peut pas avoir d'accident on se met aux échecs...
- My name is...Tim
- Pyrénéiste
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- Inscription : 24 août 2006 15:28
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Bonsoir,
Merci elizabeth de nous faire part de l'article (et bravo pour l'insertion réussie des photos
. L'article tord le coup à pas mal d'idéesreçues. Mais je rejoindrais jack : il conduit presqu'à regarder tomber et fondre la neige (certains animaux préhistoriques le font, et pas que les mammouths
) C'est vrai par exemple qu'une avalanche peut se produire sur une pente "peu raide" (c'est-à-dire, dans la terminologie du bulletin d'estimation du risque d'avalanche, une pente de moins de 30°, je crois), mais cela doit quand même arriver dans des situations exceptionnelles et à des moments où le risque est très très marqué (auquel cas, on reste au chaud et on continue la partie d'échecs). Tout cela pour dire qu'il faut aussi tenir compte du BRA et préparer différemment sa sortie qu'en été, carte en main, pour analyser l'exposition, la pente... La"méthode de réduction des risques" dit bien ce qu'elle veut dire : le risque zéro n'existe pas, mais on peut le réduire le plus possible en tenant compte de très nombreux paramètres. Voilà : bon ski 
Merci elizabeth de nous faire part de l'article (et bravo pour l'insertion réussie des photos



Bones of full fifty men lie strewn about its lair. So, brave knights, if you do doubt your courage or your strength, come no further, for death awaits you all with nasty, big, pointy teeth.
bonsoir à tous
pour vous répondre, je dirai qu'en lisant cet article, j'ai pensé à en faire profiter le forum puis je me suis dis que cela ne m'empêcherai surement pas de continuer à profiter de la montagne (surtout l'hiver en ski de rando) mais que bon.....il était bien aussi de relire ou de découvrir les pièges que nous tendent parfois nos "chères montagnes"
en conclusion, je dirai: "qu'un bon montagnard est un montagnard vivant" et qu'il faut toujours savoir renoncer et faire demi-tour et bla bla bla et bla bla bla
elizabeth
pour vous répondre, je dirai qu'en lisant cet article, j'ai pensé à en faire profiter le forum puis je me suis dis que cela ne m'empêcherai surement pas de continuer à profiter de la montagne (surtout l'hiver en ski de rando) mais que bon.....il était bien aussi de relire ou de découvrir les pièges que nous tendent parfois nos "chères montagnes"
en conclusion, je dirai: "qu'un bon montagnard est un montagnard vivant" et qu'il faut toujours savoir renoncer et faire demi-tour et bla bla bla et bla bla bla

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Pour compléter l'article, voici la brochure proposée par le site suisse alpdidact : c'est une synthèse très pratique (règles de déclivité, tableau simplifié de la méthode de réduction des risques, règles de secours) :
http://www.alpdidact.ch/docs/Attention_Avalanches.pdf
http://www.alpdidact.ch/docs/Attention_Avalanches.pdf
Bones of full fifty men lie strewn about its lair. So, brave knights, if you do doubt your courage or your strength, come no further, for death awaits you all with nasty, big, pointy teeth.
T'as sorti les raquettes j'espère :lol:La neige...bèèè....dire qu'il a même fallu marcher dedans à Toulouse
Tim, bien utile ton lien.
Après c'est vrai que l'expérience et les bulletins avalanches de météofrance sont aussi très utiles
http://france.meteofrance.com/france/MO ... e%2FDEPT65
Mais ça tout le monnde connait