On se gare au bout de la piste forestière qui passe devant le centre de vacances de Savignac les Ormeaux; pas de raquettes, le PGHM m'avait dit qu'on ne trouverait la neige( dure) qu'à partir de 1800m, et encore sous forme de plaques, ici et là.
le départ :
Et hop, nous voilà parti
on ne tarde pas à tomber sur une 1° cabane, début d'une longue série 
;d'abord la cabane des Esquers du Dessous (1264m). Plus loin, la cabane des Esquers du Dessus (1350m).Ensuite celle du Ressec ( 1480m) , une autre à 1501m et enfin celle dans laquelle nous passerons la nuit, celle de Prat Redon ( 1800m); Toutes ces cabanes disposent de matelas, , ustensiles de cuisine, grilles, scie et/ou hache, d'eau à proximité et surtout sont incroyablement très propres 
Chapeau bas aux Ariégeois 
cabane de Prat Redon :
Seule " notre" cabane ne possède pas de scie...parce qu'en fait, même s'il y a une cheminée il n'y a pas de bois à côté; le savant, nous avons récupéré des branches un peu avant d'y arriver.On arrive donc à 16h, pile poil pour le goûter. Juste en face de la cabane coule une superbe cascade qui ne demande qu'à se transformer en glace....
Après une petite collation, exercice Arva; bon d'accord, y a pas de neige, mais ça n'empêche qu'un Arva caché parmi des cailloux ou sous des herbes et ben, ça arriverait presque à faire tourner en bourrique celui qui recherche une hypothétique victime; hein Laurent
Laurent à la recherche du Graal :
Ah, l'Ariège et ses charmes cachés
Des 2 jours , on ne verra pas âme qui vive, juste 2 ombres fantomatiques :
[/URLEt quant aux cairns, Jack ici, c'est reposant, on en verra que 5 ou 6 seulement
Par contre, l'Ariège, c'est un pays d'eau : liquide, gelée, boueuse, y en a pour tous les goûts
D'ailleurs, quand on perd le chemin, y a qu'à suivre le cheminement de la glace : il est dessous
C'est alors qu'on passe maître dans l'art du "saute cailloux"; même pas tombé
on chemine en sautant de cailloux en cailloux entre la glace qui court partout 
Et quand on récupère le chemin, ben c'est pas pour bien longtemps : les sangliers du coin ont un sacré don pour retourner le terrain : tout est chamboulé
et sur une grande surface 
.Le soir, dans notre cabane on allume le feu :
c'est le grand luxe : même les gamelles sont propres
Le lendemain, direction le pic des Calmettes; on chausse les crampons un peu plus haut que la cabane et on se dirige vers le col de Behl : belle petite grimpette pour accéder au col
col de Behl :
puis on monte vers le pic en prenant une pente raide en neige dure qui se termine en mixte un peu avant le sommet; ensuite qq pas d'escalade et d'en haut on a une vue splendide : Ruhle, Fourcade, etc....
Laurent arrive au sommet :
vue du sommet :
Tte la sortie s'effectue sous l'oeil bienveillant du pic Redon; en fait on va le contourner et comme ça on le voit sous ttes les coutures, si bien qu'on arrive à se dire qu'on y retournera : en effet un petit couloir donne accès à ses pentes sommitales; donc à vérifier un de ces 4
On suit un peu la ligne de crêtes avant de resdescendre vers 2 lacs gelés ( celui côté à 2135m et le petit Estanyol)Un régal avec les crampons dans la neige dure; ça nous donnera matière à faire des glissades provoquées pour travailler les arrêts avec le piolet.
Au niveau du petit Estanyol, on monte au col 2008m pour basculer dans des pentes qui nous ramèneront à la cabane; au passage vue sur qq cascades de glaces, et tout ça dans un magnifique décor.
le petit Estanyol :
Ah, j'oubliais : on est tombé régulièrement chacun notre tour ds qq trous masqués traitreusement par les rhodos
On récupère nos affaires laissées à la cabane avant de repartir, et là on décide de prendre" les chemins de découverte" de l'Ariège, pour les raisons évoquées plus haut ( glace, sangliers, etc ...)
Descente assurément pas triste !! Et pendant ce temps, Eole danse avec les Cirrus :
Ce coin de l'Ariège est fidèle à sa réputation : sauvage et super beau.
Superbe sortie donc, en compagnie de Laurent que je remercie de m'avoir accompagné; on a passé de très bons moments.
les photos :
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