Jusqu'au dernier moment j'hésite à rejoindre le groupe Canigou de Fred, amis je me dis que le sommet se ferra par la Durier dans un mois, alors je change mon programme.
Direction le Puig Roja (toujours sur le massif du Canigou) par le ravin des Sept Hommes.
Départ seul du col de Jou à 7h, il fait +1,5c°, alors qu'au village de Casteil, 200m plus bas, s'est -6°c... je cherche encore l'érreur.
Sur le GR10, que j'effectue de nuit jusqu'au refuge de Mariailles, l'ambiance est légèrement angoissante, plein de bruits dans la forêt...

J'arrive au refuge en 1h, le jour se lève timidement, les crêtes des Sept Hommes se montrent avec le long, mais alors très long ravin des Sept Hommes qui remonte les 1000m de D+ de leur face NW.
Le massif du Madres depuis Mariailles,
Refuge de Mariailles et crêtes des Sept Hommes à droite,
Le ravin des Sept Hommes,
Le massif est très sec, l'absence de neige est récurrente. Par contre, beaucoup de glace, sa tombe bien, je suis venu pour ca!
Glace sur le GR10,
J'arrive au pied du ravin grâce au GR10. Il est tout en glace, parfait, l'ascension n'en serra que meilleur. Plusieurs ressauts se succèdent, de 60 à 90°. Un seul d'entre eux me résistera, il me faudra l'éviter par la gauche dans les arbres inclinés par les avalanches >>> grosse galère et bucheronnage au programme!

Départ du ravin,
Ressaut 1,
Ressaut 2,
Ressaut 3,
La glace se trouve dans le premier tiers de la voie, dans une sorte de gorge très encaissé.
Le second tiers, se constitue d'une longue bande de neige très dure.
Le second tiers de la voie,
Le troisième tiers, que du mixte, peu incliné, mais très galère. Beaucoup de semoule, des blocs instables, et une grosse fatigue qui m'afflige avant la sortie sur la crête.
Il faut dire que cette voie fait 1000m de D+

Les pentes sommitales,
Le Canigou se montre depuis les pentes sommitales,
Après 1000m de glace, neige et DryToufing à la mode neive (

Depuis les crêtes, le massif du Canigou,
Depuis les crêtes, le Géant et l'Infern,
Après 1600m de D+, et 6h30 d'ascention

Les crêtes des Sept Hommes depuis le sommet du Roja,
Le Canigou depuis le Roja,
Le retour se ferra par la coume de Bassibès. Vallon très sauvage, où personne ne viens jamais. L'ambiance est très plaisante à l'intérieur, un silence complet m'entoure avant de reprendre l'ombre et l'abominable descente dans les trous de neige et autre rhododendrons à la sauce Ariégeoises

Retour dans la Coume de Bassibès,
Les lignes rassurantes du Canigou et des Quazémi,
Les Péric au retour depuis Mariailles,
Dernières lueurs du jour sur les Sept Hommes,
Je fini à la frontale après 11h de course,
Une très belle journée de montagne hier, certes longue, mais quand on cherche, elle à tant à nous offrir. Il faut savoir l'apprécié à son juste titre, par tout temps, par toute condition, elle est ce qu'elle est, c'est pour ceci que nous l'adorons.
Cette voie du ravin des Sept Hommes n'est absolument pas une voie d'ascension normale. En effet, s'est un des plus importants couloirs d'avalanche du massif, à n'entreprendre donc que par sol sec. Bref, hier, un gros délire de grimpeur qui me trotter dans la tète depuis longtemps.
Au cours de cette journée, je me suis rendu compte d'une chose importante >>>> les Aztar de Petzl ne valent rien, mais alors absolument rien en cascade de glace! Se sont des boeufs!


La suite de mes photos:
http://picasaweb.google.com/NicoAlpi/Pu ... es19122010#
Nico