Dès que j'ai vu son post, je me suis dit: c'est pour moi. 
A la recherche d'un partenaire, j'ai fini par trouver Ventrachoux 
et nous nous sommes rendus sur le parking de Piau, le soir du samedi, pour une nuit dans la voiture. 
Le lendemain, levé 5 h, pour un départ vers 6h20, et une arrivée de nuit à l'entrée de la voie vers 7h, avec le premier rayon de soleil.
Dans cette voie, à part le début pour une petite mise en jambe, ça ne descend jamais en dessous de 45°
. Cette montée est en trois parties: le couloir initial, qui après un ressaut nous donne un accès sur un splendide champ de neige, qui lui même donne accès plus loin à un second couloir qui amène sur l'arête du Fischesser 
Le premier couloir donne dans du 45°, le champ de neige dans du 45° aussi, et le deuxième couloir: 55 à 65°. Et encore, on a pas pris l'arête au tout début, sinon, on serait peut être passé dans du 70.
Il y a deux possibilités pour accéder au champ de neige. Soit on prend assez rapidement après une courbe à gauche un ressaut qui est en mixte, notre choix, soit on va plus loin, comme nous pensons qu'a fait Igertu, et on a un court passage qui avoisine les 70°. Ne sachant pas si l'on pouvait passer tout droit, j'ai préféré orienter Stéphane sur la première possibilité. C'est là qu'on a commencé à s'enfoncer jusqu'aux cuisses
Enfin, on a passé le ressaut,(III) non sans avoir posé quelques points, puis on s'est dirigé vers le deuxième couloir. pas beaucoup de temps pour admirer le paysage,le soleil dardait déjà ses chauds rayons sur les pentes fragiles de notre voie, nous interdisant toute perte de temps
. Après avoir fait des belles traces dans le premier couloir, après s'être enfoncés jusqu'aux cuisses dans le ressaut, on est arrivé sur la pointe des pieds (les pointes devrais je dire) dans le deuxième couloirs. Là, les mollets ont chauffé grave, et moi qui sentait depuis un moment que je n'était pas en grande forme, j'ai commencé à le payer. Enfin, heureusement, Stéphane était là pour me motiver, pour me tirer vers le haut (spychologiquement j'entend, j'étais pas pendu à la corde), peut être aussi mon rhume débutant, ou un début d'hypo, ou ma fatigue latente de ces dernières semaines, mais je suis arrivé au milieu du second couloir complètement HS. A l'endroit ou l'on aurait pu bifurquer à droite pour prendre l'arête.
Finalement, on a continué ce couloir jusqu'en haut, la neige s'est creusée, Stéphane m'a fait de belles traces, et j'ai retrouvé un peu mon souffle pour conduire notre cordée sur la fin de cette arête.
Ensuite, nous nous sommes relayés en traçant le plus droit possible directement sur le pic de Lentilla où nous avons retrouvé par hasard le Caf de toulouse, en compagnie de Olivier et de Nathalie. j'espère qu'Olivier mettra la photo qu'il a prise de nous au loin.
Ensuite et après la pause repas, nous sommes repartis, avons enfumé grâve les Cafistes dans la descente vers le port de Campbieil, où nous n'irons pas pour garder la ligne de niveau et arriver ainsi au col après lequel nous avons rebasculé dans la vallée,(merci Igertu) non sans avoir fait d'autres prouesses notamment en désescalade.
C'est à ce moment là que Stéphane m'a dit qu'il commençait à sentir ses jambes.
Bon maintenant, quelques photos, mais pas beaucoup
Stéphane en a d'autres bien mieux.1500m de D+ quand même, dans de la neige plutôt souvent molle
, pour 11h30 à 12h de marche.On aperçoit l'entrée du couloir, avec la pierre au milieu, le champ de neige au dessus, et au fond à droite le deuxième couloir. Bien sur, au milieu, l'Eperon, le Fischesser
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Stépane dans le premier ressaut
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Au sommet du premier ressaut
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Stéphane au milieu du deuxième couloir
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Quand on vous dit que ça penche
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L'équipe au sommet:
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Petite vue: regardez bien, on aperçoit la pique longue...
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Arrivé directe à la gauche du Lenquo de capo (j'ai pas trouvé d'autre nom, mais c'est à l'opposé du port de campbieil
J'espère que ça vous a plu, et pour ceux que ça intéresse j'ai le fichier trace pour garmin.
Les autres photos là:
http://www.flickr.com/photos/50076101@N ... 929525679/
Alain
!
bravo, c'est plus facile de le dire en français qu'en espagnol à Igertu!
