Départ à 6h de la route de Gavarnie vers 1300 mètres, autant dire que les crampons vont devoir attendre un peu avant de sortir du sac ! Une piste, looongue, avec plein de lacets qui montent trèèès doucement est censée nous amener à une grange. Sauf qu'à un moment, je ne sais pas ce qui nous a pris (à nous, et au GPS d'Alain), on a vu une flèche bleue et on l'a suivie. Au début, il y avait un chemin, mais il s'est arrêté au milieu de nulle part. Tant pis, on a sorti la variante en azimut brutal, droit dans la pente d'herbe au-dessus de nous, peut-être le moment le plus raide de la journée... Petite pensée pour notre Cathare, adepte lui aussi de ce genre de chemin détourné.
Plus haut, on a quand même retrouvé notre chemin, avec la grange bien loin derrière et plus bas !
Après 3 heures d'approche, on attaque la face ! Au début, avec énergie puis rapidement moins, car la neige est déjà pourrie. Encore, moi, avec mes ... kg, ça va, mais Alain, lui, a l'air de s'enfoncer un peu plus !

La pente n'est pas trop raide au début, mais il y a une belle ambiance.

On se dirige avec envie vers la partie encore à l'ombre, en espérant que la neige sera plus dure !

On ne savait pas qu'il y avait des séracs au Piméné !!!! Sacrée plaque...

La pente se raidit, la neige est bien dure : un alpiniste en action !

Encore le même...

La sortie sous le auvent rocheux.

10h30 : arrivée au soleil !

Voilà pourquoi nous étions venus ! Mais ce panorama se mérite !

La descente... assez aquatique. Il nous manquait les palmes, seul matériel vraiment utile ce jour-là...

On dira que le coin est assez avalancheux, avec des plaques monstrueuses parties un peu partout, et un vallon littéralement ravagé.

Voilà, descente dans les coulées où la neige s'enfonce le moins, puis tranquille dans un vallon herbeux jusqu'à la fameuse grange !
La face, avec ses "séracs" ! Une très jolie sortie, où je me suis encore régalée.

J'en profite pour remercier tous ceux et celles qui m'ont accompagnée en montagne ou en falaise pendant ces vacances, avec qui j'ai aimé partager une trace, une corde, une bonne rigolade... ça ne donne pas envie de retourner travailler. Et avec tous les projets que j'ai maintenant dans le tête !