
10 jours sans montagne,le manque commençait à se faire sentir

Mardi soir je scrute le dernier bulletin météo et 2 belles journées anticycloniques sont prévues le lendemain et le surlendemain.
Reste à définir le programme,rassurez-vous,je ne manque pas d'idées.
C'est sur le luchonnais que je jette mon dévolu mais alors quel sommet gravir

J'hésite entre ces 3 là: Perdiguère,Maupas ou Spijeoles avec une nette préférence pour le 1er qui offre à mon sens la plus belle vue et incontestablement la plus complète.
Les voyants sont aussi au vert si j'en crois le dernier bulletin neige et avalanches,ce que me confirmera le PGHM en mettant toutefois l'accent sur d'hypothétiques plaques à vent dont il faudra se méfier.
Puis vient la question fatidique: peut-on franchir le lac du Portillon à ce moment de l'année ?
Il me le déconseille même s'il ne connaissait les conditions du côté du pic de la Mine en particulier dont ils viennent d'ouvrir une voie dans sa face nord.
On oublie le Perdiguère donc

Me souvenant du reportage très complet rédigé par igertu en janvier dernier sur le Maupas,ce sera finalement ce sommet

Arrivée mercredi matin à l'auberge du Lys à 10H30 et 1er constat: il fait plutôt doux pour un mois de décembre.
On trouve une fine couche de neige sur le sentier dès 1700m avec par endroit de la glace,la plupart du temps sous cette neige.
Vue sur le pic de Sarnès:

Sentier du col de Pinata:

C'est à partir de 2200m environ au niveau du bâtiment que je chausse les raquettes car il y a de bonnes accumulations et la pente devient raide.
Arrivée au refuge vers 16H30,soit le double des temps d'été,ce qui ne m'étonne pas.
Et là quelle agréable surprise



Seconde bonne surprise: la trace est faite ! Des indices me laissent à penser qu'un espagnol était récemment monté et que les chutes de neige de mardi furent vraiment insignifiantes pour que je suive la trace jusqu'aux tout derniers mètres,le vent a dû se charger d'évacuer cette neige fraîche.
Départ au lever du jour,vers 8H10,la station n'est pas prête d'ouvrir:

Le Maupas s'embrase:

Les Crabioules aussi:

Mail Pintrat et ces rayons dont il faudra profiter car ils ne dureront qu'un court instant,à savoir lors du contournement de la Tusse du Maupas à l'aller uniquement:

La neige étant portante,c'est un régal et j'avance à un bon rythme avec les crampons,à droite le fameux mauvais pas,l'un des 2 passages clefs de cette ascension:

Et il est bien raide le bougre (60° ???) d'où la nécessité de faire de bonnes marches,pas trop espacées pour la descente car c'est là qu'on s'en rend réellement compte,Tusse du Maupas depuis le mauvais pas:

L'élégante arête du pic des Crabioules qui ne me laisse pas indifférent.
Néanmoins aurai-je suffisamment de cran l'été prochain pour rallier les 2 pointes ?
Une taillante serait à franchir (contournable par une vire,bof


La suite est un peu raide mais c'est pour accéder à la crête que ça se complique,comme l'avait très bien indiqué igertu,une pente à 50° permet d'y accéder,fort heureusement les pierriers sont recouverts de neige même si j'en sens qq'uns par endroit.
La vue justifie ces 3H de montée,Perdiguère et cie:

Gourgs Blancs et dans son prolongement,Shrader:

Spijoles,Lezat,Quayrat,au fond le massif du Néouvielle,la vue s'étend tout de même du Balaïtous à l'Estats:

Versant nord:

Massif de la Maladeta,légèrement à contre-jour:

En redescendant la neige sera particulièrement collante sur le flanc est de la Tusse et les anti-bott n'y changeront rien,Sacroux et Estauas:

De même que le soleil se fait rare en cette saison au niveau du refuge:

Le soir:

Le dernier week-end de novembre s'est déroulé d'abord en Ariège avant de basculer dans les PO et les conditions furent optimales,tout le contraire du Néouvielle.
C'est ainsi que je remonte la vallée du Nabre en ce dimanche matin en direction de la porteille de Madides,Pic de l'Homme et pic de la Coumette depuis la croisée des chemins car c'est à ce moment-là qu'il faut quitter le GR menant aux Bésines:

J'aurai tout de même croisé un randonneur particulièrement matinal revenant des Bésines,l'ayant débuté à 9H,je suis loin d'être arrivé


La seule petite difficulté sera la remontée du couloir menant à la Porteille mais en crampons et dans une neige relativement dure,ça passe sans soucis


Le sommet est au bout,vers Grave et Grande Porteille:

Etang Faury le soir car on ne change pas les bonnes habitudes


Vallée du Nabre:

Ultimes lueurs:

Après avoir basculé côté je tente de suivre le balisage et pas de bol c'est au mauvais moment que je le perdrai (vraiment pas doué


Grasse mat' le lendemain puisque je n'arrive à décoller que vers 8H tellement je suis bien dans mon duvet,montée à la Porteille de la Grave puis 200m à redescendre pour trouver les cairns de la VN de la Coumette d'Espagne.
Le Lanoux et les inséparables Pedros/Coume d'Or:

Grande Porteille,lac bleu et Péric:

Les mêmes et + depuis le sommet qui s'atteint sans difficulté,pour le coup,c'est juste de la rando


Puigmal au fond et Carlit à droite:

Côté Ariège:

A droite,la Coumette d'Espagne,que mon grand oncle qui est du coin appelle pic Rouge,d'après lui ce sont ces mickeys qui l'ont renommé ainsi sans savoir



Si je n'avais pas fait mon flemmard et étais parti vers 6H30 j'aurais eu le temps d'enchainer avec la grande Porteille,en l'état,vu qu'il fait que je me rende à Font-Romeu à pied pour aller dormir à l'appart,niet
Une dernière pour la route:

@+