
Nous voilà parties pour 3 jours de couloirs ; la météo est avec nous, grand soleil, très chaud, trop chaud même

On attaque le lundi avec le Gigolo.
Pas besoin de raquettes, c’est bien tracé.
Longue remontée du cône de déjection, puis hop, dans le couloir.

La neige a sacrément fondu, mais reste très dure dans le couloir. On passe en libre.
Beaucoup de mixte dans le couloir:

un ressaut est même complètement sec


Cécile dans un ressaut :

La sortie, itou : le niveau de la neige ayant baissé, les prises de pieds pour sortir par le mur sont plus aisées que la dernière fois où j’étais passée par là ; pour les mains, il faut de l’allonge ; je sors, puis envoie un bout de corde à Cécile : moins grande, les prises sont situées un peu trop haut pour elle

la sortie :

Ensuite on redescend par la grande cheminée, en manque de neige aussi ; décidément, cette douceur inhabituelle pour une fin février ,à mis à mal nombre de couloirs

Le ressaut du Bougnagas est tout sec



la suite des photos :
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Le lendemain, mardi, grosse journée en perspective

Donc, lever 5H30 ; encore une splendide journée qui nous attend ; on démarre de la station de Formiguères à 7H00, et on a droit à un superbe lever de soleil :

La station est déserte à cette heure matinale, tant mieux, on peut remonter les pistes sans gêner personne.
En 1 heure on arrive en haut des pistes, ensuite on s’engage sur la serra de Mauri : peu de neige dessus et à la fin, plus rien : de la terre et des cailloux !!! Au bout de la serra, le Péric nous saute au nez : splendide

on repère facilement notre goulotte :

Puis on descend sur le refuge des Campo, et direction la Goulotte ; au prime abord on s’aperçoit qu’il n'y a pas grand chose comme neige dedans ; on remonte le cône ( un de plus !) la goulotte a été faite : subsistent qq traces ; on prend les piolets ( on avait cramponné du côté du lac gelé) et on démarre :
Cécile dans Félipo :

D’abord de la neige dure, c’est parfait ; le 1° ressaut arrive, petit, et à moitié en glace : piolet droit/ crampon droit ancrent dans la glace, tandis que la partie gauche se contente de neige dure !!
Puis on aborde le 2°ressaut, complètement foireux, péteux, neige de m*** qd il y en a, un rocher tellement pourri que je ne peux rien protéger !! même pas un petit piton rien, nada !!! on passe en serrant le peu de prises que l’on peut se mettre sous les dents, et en serrant aussi les fesses !!!
Le ressaut foireux, ou le serrage de fesses est de rigueur


Juste au-dessus, je pose un relais, mais en fait, on est sorti des difficultés ; ouf, mieux valait ne pas se vautrer à cet endroit




Pour Arnaud : comme toi, à un moment donné on est passé à droite, car à gauche, c'était sec !!
Le rocher se barre en sucette ; sur un passage très étroit, la neige s’est transformée en semoule ; je passerais le pied dans un trou ( y avait longtemps



Ciel bleu, soleil, paysage magnifique ; on mange au sommet ; on descend par la face sud, la neige est déjà transformée et la réverbération se fait sentir !! quelle chaleur !!
On décide de passer par le couloir Patou( en gros, ça ressemble à la descente de la grande cheminée)


puis on fait une halte au refuge ( fermé), où se trouvent qq raquettistes.
A notre grand étonnement, pas de partie hivernale ouverte


Un quart d’heure plus tard, on entreprend de remonter sur la Serra ; encore 150m de déniv avant de retrouver les pistes de Formiguères ; la station s’est bien animée depuis notre passage

9H30 plus tard et avec un déniv positif de 1300m dans les pattes, on retrouve la voiture.
Cette course est sublime, on s’est régalé : on évolue dans un cadre magnifique : Canigou, Cambre, Porteilla Gran, etc, etc,
Aussi, au retour, on ne peut s ‘empêcher d’aller barboter dans les eaux chaudes et sulfureuses de Dorres :
Avec une grosse pensée à tous ceux qui ont trimé par ce beau soleil, enfermés dans un bureau, pdt que d’autres prenaient leur pied en montagne :

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Et aujourd’hui, direction le couloir en S, sur Porté Puymorens .

Déjà parcouru 2 fois seule, puis avec Massimo, me voici en compagnie de Cécile, cette fois ci.
La trace est faite par des skieurs qui ont dévalé sans retenue tout ce qui pouvait se descendre, ces derniers temps !!!
Le loooong cône est en partie tracé aussi, mais on s’enfonce qd même un peu.
Par contre dans le couloir, la neige est excellente ! la meilleure que l’on ai eu depuis lundi !! et toujours cette chaleur !!
Cécile dans le couloir :

les 1° ressauts sont un peu mieux enneigés que la dernière fois:

sauf le dernier, que l’on avait abordé avec délicatesse avec Massimo ; cette fois, me souvenant où se trouve les prises, je passe plus facilement ; toujours en libre et toujours du bout des pointes avant :
le ressaut,pas à pas , décortiqué par Cécile- merci pour les photos, Cécile !- ( et on se moque pas de mon pantalon rapiécé









le ressaut tout nu :

je pose le relais un peu plus haut pour Cécile ; c’est qd même délicat, ensuite on continue en corde tendue ; 20 m au dessus de ce ressaut, le couloir à proprement parler, est fini ; mais néanmoins il ne faut pas sous-estimer la suite : les pentes sont encore fortes et la neige de moindre qualité : de la semoule et beaucoup de mixte rendant qq passages un peu chauds. 2 h plus tard on est en haut, sur le dôme ; on mange à l’entrée de la descente : et là, oh surprise, le départ est quasiment sec !! on récupère un peu de neige plus bas mais là encore, gaffe ; ne pas glisser !!

Cécile a rendez-vous avec la lune :

La neige étincelle de mille feux, on ne peux pas ôter les lunettes de soleil sans que les yeux larmoient :

et curieusement, alors que cette neige est au soleil depuis pas mal d’heures, elle reste dure, ou du moins très bien portante. Jusqu’à la station; parce que après dans les champs de neige qui ramènent au col du Puymorens, c’est une autre paire de manches ; c’est plutôt Beyrouth : on s’enfonce dans une neige mouillée que s’en est vraiment pénible ; lorsque l’on a rejoint l’arrivée du 1° TS, un skieur s’est approché de nous, et nous a demandé d’où l’on arrivait avec tout notre attirail( sous-entendu : de quelle planète descendez-vous Mesdames ? ) on lui explique brièvement, et le gars ahuri, a cette réflexion comique : « 2 nanas dans un couloirs ?!!!!!! » Il n’en revenait pas, dis donc !!
Et ben, oui, manquerait plus que les couloirs soient l’apanage des garçons !!! M’enfin !!!
Sur ce on retrouve la voiture un peu plus tard.
les photos :
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Voilà 3 superbes journées passées en compagnie de Cécile, dans une excellente ambiance ; ce fut vraiment ROYAL !!! avec à la clé 3 très beaux couloirs ou facilité et difficulté se sont mariées à merveille !!
A bientôt pour de nouvelles aventures.