Adieu tous !
Afin d'étayer un peu ma présentation, peut-être de provoquer des réactions et/ou conseils et d'apporter un témoignage pouvant éventuellement servir à quelques uns je copie ici le compte-rendu du probatoire AMM passé cette semaine en Lozère.
Voici le lien du sujet sur un autre forum où je suis un peu moins nouveau et un peu plus loquace !
Malheureusement pour moi, l'adage "jamais deux sans trois" s'est vérifié et j'ai à nouveau échoué.
Ceux qui suivent le forum savent j'ai effectué un gros bout de la HRP en guise de préparation physique, donc de ce côté là j'étais plus que prêt.
Niveau orientation, la HRP est aussi assez exigeante avec notamment pas mal de journées ou de bouts de journée en hors-sentier et comme vous le verrez dans mon compte-rendu qui va arriver bientôt, je ne m'y suis jamais perdu ! Je me suis aussi entraîné avec des amis suivant le modèle décrit plus haut dans le sujet (sur rando-trekking !). En juin, j'ai également effectué un stage de formation dans les Bauges avec Jean-Daniel Giroux, plusieurs fois champion de France de CO. Ce stage m'a beaucoup apporté dans la méthodologie CO, il m'a permis d'affiner énormément ma technique, ma lecture de carte, mon cheminement, etc...Merci à Jean-Daniel pour cet apport vraiment précis et intéressant dans une ambiance assez joviale. Je recommande vivement ses stages pour une préparation au probatoire ou simplement pour apprendre à mieux s'orienter en randonnée.
Venons en au fait !
L'épreuve de marche avait lieu mercredi matin. Le parcours de cette année comptait 32km pour 1550m positif et 1300m négatif à réaliser en moins de 6h20, largement faisable vu ma condition physique actuelle...
Le départ de mon groupe de marche était fixé à 7h45. Sûr de moi et m'étant correctement échauffé, je pars direct fort et largue facilement le reste du groupe.
Au bout de 3 ou 4 km, vient la première pesée, une personne sur deux est contrôlée, étant premier j'y ai droit. Pendant la pesée le deuxième du groupe me double (lui n'ayant pas à subir la pesée du sac), je le rattrape vite fait et nous nous retrouvons face à un embranchement où le balisage peu évident nous met le doute sur la direction à prendre. Sachant que l'on doit traverser la rivière par une passerelle en bois, on prend à droite et découvrons la passerelle 30m plus loin.
Plus de balisage, je doute donc un peu et commence à rebrousser chemin et l'autre candidat n'ayant lui pas rebroussé chemin crie à ce moment qu'il a retrouvé le balisage 200m plus loin. Je pars donc dans cette direction déjà un peu énervé car cette épreuve consiste à prouver les qualités uniquement physiques, l'orientation ne rentre pas en ligne de compte et le balisage doit être évident selon les textes officiels...
Je rattrape l'autre candidat dans la montée suivante et lui demande s'il est sûr de son coup car pour moi, au vu de la carte fournie, ce n'est pas vraiment sûr. Je précise que la carte qui nous a été fournie est une carte au 1/25000 dézoomée, l'échelle est donc à peu près au 1/33000 et les détails ne sont vraiment pas faciles à voir.
Il me dit qu'il est sûr à 100% de son coup, je le double donc et continue l'ascension à un rythme élevé. Arrivé 3 ou 4km et 200m positif plus loin, je découvre une zone ouverte qui pour moi ne correspond pas à la suite du parcours. Je l'attend donc et lui fait part de mes doutes, il est du coup beaucoup moins sûr de lui et m'avoue que l'orientation n'est pas son fort ! Je décide d'aller voir un peu plus loin car l'itinéraire croise un village, en demandant le nom du bled à un des habitants (et après avoir mis du temps à le trouver, l'habitant...) on se rend compte que l'on a fait fausse route !
4 ou 5 km 200 positif et 80 négatif environ de fait pour rien !

Ceci sans compter le retour qui équivaut à la même distance avec la dénivelée inverse donc en tout quasi 10 bornes 280 positif et 280 négatif fait pour rien !
Je lui en veut un peu et revient sur mes pas en courant et en le semant rapidement, je tente un hors-sentier pour rejoindre l'endroit où on s'est trompé mais me retrouve dans une zone ouverte farcie de genêts (ah le pastoralisme qui décroît ne permet plus de correctement entretenir nos montagnes !), donc je fais à nouveau demi-tour et me résout à reprendre le sentier en sens inverse.
J'arrive finalement à l'embranchement douteux où je découvre sur le sol une flèche peinte à la bombe (biodégradable soi-disant) et à moitié effacée par l'humidité ambiante qui ne saute vraiment pas aux yeux.
Chose complètement injuste à mon sens, la rue-balise accrochée aux arbres tout le long du parcours a déjà été enlevée vu le temps qu'on a perdu et ce même si nous n'avons pas pointé aux check-points suivants. Je me retrouve donc à chercher l'itinéraire avec boussole et carte (non-précise) avec pour couronner le tout un bon brouillard ! J'y arrive tant bien que mal.
J'explique un peu le tracé du parcours : à l'embranchement trompeur, commençait vers la gauche une boucle faisant partie du parcours que l'on devait effectuée avant de repasser près de ce même embranchement pour enchaîner sur la suite du parcours. C'est pourquoi on a retrouvé un balisage plus loin après notre erreur, c'était simplement la suite...
Entre les 10 bornes et la dénivelée de trop, le temps de réfléchir, le hors-sentier raté, la recherche de l'habitant du bled et de l'itinéraire plus du tout balisé dans le brouillard, j'ai perdu plus de 2 heures. Connaissant ma condition physique et ne voulant pas abandonné, je tente le coup sachant que ça va être dur de rattraper le temps perdu mais qui ne tente rien n'a rien !
Je rattrape le débaliseur, tout confus d'avoir débalisé alors que je n'étais pas encore passé...
En arrivant vers la fin du parcours, je croise plusieurs groupes d'autres candidats qui sont littéralement sur le cul de me voir là, j'explique donc brièvement mon erreur en perdant du coup à nouveau quelques précieuses minutes.
Je met un point d'honneur à finir le parcours, je pointe à l'arrivée en 7h20 avec donc près de 2h30 de perdues. J'aurais donc pu plié l'épreuve à peu près en 5 heures donc avec plus d'une heure d'avance sur le temps limite.
Sans faire aucune pause et en courant quasi tout le temps sauf dans quelques passages de montées un peu raides, j'ai donc effectué environ 40 à 42 km avec une dénivelée positive de 1720m et négative de 1680m (altimètre à l'appui) en environ 7h20 avec le sac de 10kg minimum sans compter l'eau et les vivres !
Je pensais pouvoir provoquer l'indulgence du jury en finissant le parcours et en appuyant sur le fait que le balisage n'était pas évident et que j'ai fait une partie du parcours sans balisage puisqu'il avait été enlevé avant mon passage mais ils n'ont rien voulu savoir, une grosse maîtrise de moi a été nécessaire pour ne pas leur briser mon bâton en bois sur le crâne !
J'ai pensé au recours administratif qui était certainement possible mais cela se serait résumé à de grosses démarches avec tout un jury contre moi et ce n'aurait pas forcément abouti à grand chose.
Un peu de chiffres de ce probatoire :
- environ 60 candidats au départ de la marche
- plus que 46 après la marche
- plus que 18 après la course d'orientation ( au passage qui a eu lieu sur un secteur du causse Sauveterre que je connaissais !)
- je ne sais pas encore les résultats après l'oral mais je les mettrais bientôt en ligne
Bon "jamais 3 sans 4", ça n'existe pas :blink: donc la prochaine en mai en Franche-Comté sera la bonne et cela me permettra d'enchaîner direct sur le premier module de formation qui se déroule en juin et où de toute façon j'aurais commencé si j'avais eu le probatoire là.
Donc en réussissant en Franche-Comté, je ne perdrai finalement pas de temps même si c'est rageant d'avoir échoué ce coup-ci.
J'en tire des enseignements et ferai plus attention à l'itinéraire la prochaine fois en ne faisant confiance qu'à moi-même...
Voili, voilà, en espérant que ce témoignage puisse servir à quelqu'un.
@+
zorey
La nature nous a donné deux oreilles et une bouche pour écouter le double de ce que l'on dit.
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