Au départ on partait pour le couloir Central, que j’avais fait en Mai avec JC, mais après renseignements pris, qq jours auparavant, il s’avère que ledit couloir n’est pas en condition
; qu’à cela ne tienne, ce ne sont pas les sommets qui manquent dans le coin pour assouvir notre faim 
; on jette notre dévolu sur 2 itinéraires, avec comme camp de base le refuge Mallafré : le Pic Péguère et le duo Saboredo/Pic d’Amitges.Les sacs sont énormes
; vu que le matériel d’alpi est resté à la maison, on a chargé en victuailles et du coup, on se retrouve chacun avec un sac supplémentaire !! Ah, sûr, une fois de plus, on ne mourra pas de faim 
La piste est interdite, on est donc obligé de se garer à Espot et non pas au parking de Prat de Pierro. ( ce qui rallonge sensiblement la distance )Et de se taper l’intégralité de la piste jusqu’au refuge
!!Aux vues des grimaces de chacun des participants
lors du vidage du coffre de la voiture,et de l’étalage qui en résulte, sur le parking de ce que l’on doit monter au refuge, on décide d’un commun accord de prendre un 4X4 et de se la jouer touriste Touristes en goguette, avec un léger bagage à main
:
Une fois installé à Mallafré, on décide de pousser jusqu’au pied du couloir : si l’on avait encore qq regrets qt à avoir délaissé le matos d’alpi, on se rend vite à l’évidence ; le couloir est sec.
Donc ce sera l’option rando…plutôt alpine au final
!!!!MTO clémente ; on démarre à 7H00 et on prend la direction du vallon de Monestéro pour notre sommet du jour :
le Pic Péguère, 2983m.
Estany de Monestero :
Vallon de Monestero :
Ça manque de neige là aussi
; on repère le col de Péguère et on chausse les crampons pour y accéder. Ensuite, direction la ligne de crête, en louvoyant parmi les cailloux. On finit par poser les crampons ; une fois sur l’arête c’est passage de blocs ; juste avant le sommet on sort la corde pour qq pas délicats et on arrive en haut.En route pour le sommet :
JM au sommet :
La descente se fait par le même itinéraire. Ce pic a fière allure :
En descendant le vallon de Monestéro, on voit très bien la ligne de rappels( flèche rouge) que JC et moi avions pris lors de notre escapade dans le couloir central et la traversée ; la voie de descente normale est bien sèche( couloir à droite) :
Retour au refuge, et là, surprise : il y a le gardien et 15 personnes en plus de nous
Obligés de payer la nuitée ! Le gardien nous dit qu’il aurait fallu téléphoner ; ce à quoi je lui répond que j’ai appelé 2 fois et envoyé un mail : pas de réponse ; par contre, il nous assure que le dimanche et lundi soir, le refuge n’est pas gardé ! Ouf, tant mieux !!
Effectivement, au final, il n’y aura que nous 4 et un couple d’espagnols, qui seront très discrets( si, si, ça existe
)Le lundi, on part sur le Saboredo et son arête SE. Le décor est splendide
, et il y a plus de neige que ds le vallon de Monestéro ; le soleil se lève et rajoute une touche de magie supplémentaire à ce lieu déjà si …enchanteur :Dans qq instants, la lune tirera sa révérence :
On passe au refuge d’Amitges, fermé ; l’annexe elle est ouverte, et on y trouve des skieurs français.
Quant à la vue, tout simplement, splendide …
On contourne les aiguilles par la gauche après avoir traversé l’étang gelé de la Munyidera.
Puis on grimpe dans les pentes qui se relèvent sacrément à l’approche du petit col situé à 2618m ; je choisis l’option de gauche, ou la neige béton me fait vite passer en mode piolet !! mes compagnons passent par la droite. Je les rejoins par une très jolie traversée. Ensuite, on attaque la pente du Saboredo pas mal raide ; une pente de neige bien sympathique nous fait arriver direct sur l’arête.
JM juste avant l’arrivée « aérienne »…
Surprise : on ne passe plus, du moins en mode « rando » et là on se dit qu’une paire d’ailes serait la bienvenue
; mais par chance, Jean-Marc avait la corde au fond du sac 
. Heureusement, sinon, on aurait passé le réveillon là-haut !! Pour atteindre le sommet, y a encore du taf : d’abord il y a 10 m à franchir en rappel, dans un dièdre bien sympa : 
auparavant il faut atteindre du bout du pied un gendarme, puis l’enlacer tendrement
pendant que JM nous assure pour la suite des opérations ; on prend pied 10 m plus bas donc. Sacrifice d’une sangle pour permettre à Jean-Marc de descendre à son tour. Ensuite une belle traversée en corde tendue, nous rapproche du sommet. 
JM au sommet du Saborédo, sur fond de Bassiéro :
vue du sommet :
De là, vue sur le sommet suivant : le pic d’Amitges :
Vue du Saborédo , du pic d’Amitges :
Il était une fois sur le Saborédo ( en vert, le rappel)
On descend au col, on se déleste des raquettes qui sont sur les sacs et on arrive rapidement au sommet. Superbe panorama, le Bassiéro a de l’allure :
Retour au col puis on rejoint les aiguilles que l’on contourne par l’autre côté cette fois, le tout dans un décor de carte postale.
de la glace sous les Aiguilles :
Traversée de l’étang gelé d’Amitges ; sur le chemin de retour, la Gran Encantat nous saute aux yeux, avec en dernier plan le Péguère :
Puis on arrive au refuge où les festivités vont démarrer !!! Mais ça, c’est une autre histoire !!
Grand beau pour cette journée.
Superbe WE ; les Encantats sont tjrs aussi majestueux et c’est toujours un plaisir que d’y retourner.
C’est sûr, nous y reviendront ds qq semaines et cette fois avec le nécessaire du parfait petit alpiniste-en-mal-de-couloirs !!!! Parce que l’intégrale et la traversée de la Gran Encantat ça se consomme sans modération.
Bonne année à tous
les photos :
https://picasaweb.google.com/1127721545 ... directlink
le Saborédo :
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