Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Modérateur : Pteam
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonsoir à tous!
Suite (ou plutôt début…) de l’article de J.-F. Mézergue, dans le Sud-Ouest Dimanche du 13 novembre 1983.
[Bien sûr, cet article est disponible dans les archives papier du journal Sud-Ouest.
Mais alors que les moteurs de recherche présentent des dizaines de pages sur les Lady Gaga et autres personnages ô combien remarquables, une Paule Lippmann ne fait, elle, l’objet d’aucune référence sur le plus célèbre d’entre eux…
Navrant.
Fort heureusement, Michel Olaçabal est, lui, un peu plus demeuré dans les mémoires. Même s’il souffre de la concurrence d’un homonyme qui fait dans le football…]
Pyrénées : les fantômes de la frontière.
Au cours de la dernière guerre mondiale, environ cinquante mille personnes, Français et étrangers, ont échappé à l’occupation allemande en franchissant les Pyrénées. Une véritable épopée dont les passeurs basques, béarnais, bigourdans, haut-garonnais, ariégeois et catalans furent les acteurs. A Pau et à Sainte-Engrâce, une dame de 81 ans et quatre hommes se souviennent.
Rue Carrère, à Pau, au quatrième étage de la résidence le Ronsard, l’appartement délicatement meublé est impeccable, comme la dame tirée à quatre épingles qui dispose deux parchemins, une médaille et un album de photographies sur la table du salon.
Paule Lippmann, 81 ans, vit avec ses souvenirs : deux certificats attribués pour l’aide apportée aux soldats anglais et à ceux de l’U.S. Army entre 1939 et 1945, la croix de guerre avec étoile de bronze et des documents jaunis mais toujours présents.
La vielle dame tourne lentement les pages, effleure les images du doigt et parle. Recto, un groupe de jeunes gens émerge de la fougère des Pyrénées. Le flou d’un cliché d’amateur accentue l’impression de clandestinité. Verso, un passeur, Michel Olaçabal, béret enfoncé jusqu’aux oreilles, chemise militaire et bas du pantalon enfoui dans des chaussettes de laine, plante son bâton dans un champ de marguerites. À côté, encore Michel Olaçabal. Coiffé de son inséparable béret et chaussé d’espadrilles, il pose d’abord seul, puis verse le « canon » de l’amitié à d’autres pensionnaires du camp de Miranda (Espagne). Dessous, les enfants de Michel Olaçabal, décédé en 1982, à l’âge de 79 ans. Recto, devant l’hôtel de ville de Pau, la foule des civils et des militaires assaille une voiture décapotable. Dans la voiture, une silhouette familière se penche dans une attitude qui deviendra légendaire. Le général de Gaulle salue la France profonde de la Libération. Au premier plan, une jeune femme au chapeau noir sourit, admirative, et applaudit. « C’est moi ». Le doigt de Paule Lippmann s’arrête. « C’était juste après la guerre, au temps où Lapuyade était maire. Oui, un grand moment… » Elle tourne la page. L’image subsiste.
Ces toilettes, ces costumes, ces uniformes sont passés de mode depuis belle lurette. Paule Lippmann ne les oubliera jamais. Aujourd’hui, ils envahissent de nouveau l’appartement du quatrième étage. Les souvenirs ont force de vie.
L’évasion des « quatre hirondelles ».
Les années de guerre. Native de Bidart, Paule Lippmann habite Pau depuis l’âge de 10 ans. Le père a quitté le foyer. La jeune fille vit avec sa mère rue Castelnau. « Un jour, un gars me demande de l’aider ». L’engrenage. L’employée de banque sans histoire se fond discrètement dans la colonne des combattants sans uniforme. Au service du maquis, elle prend le train en gare de Pau et porte des messages à un pharmacien de Mauléon. « Comme quelqu’un qui va au ravitaillement. » La voilà résistante, membre de l’Amicale des réseaux de la base E.
Dans le même temps, des gens arrivent de Toulouse à Meilhon, d’où ils espèrent atteindre l’Espagne. « Un jour, quatre aviateurs, deux Américains, un Canadien et un Anglais. Nous en cachons deux à la maison pendant trois semaines : l’Anglais et le Canadien, Yves Lavoie, qui plus tard, nous adressera un paquet et une lettre. Parfois nous tremblons un peu car une pétainiste loge dans l’appartement du dessous. Nous nous réconfortons en nous persuadant qu’elle n’est pas une personne à dénoncer qui que ce soit. Elle ne le fera pas. Un soir, nos parachutistes partent comme les ouvriers allant travailler à la montagne et nous disent : ‘’Si un jour vous entendez à la radio : les quatre hirondelles se sont posées, vous saurez que nous avons réussi’’ ». Quelque temps après, le message est diffusé, Paule Lippmann et sa mère sourient à l’espoir.
Elles hébergent d’autres fugitifs. « Une fois, alors que ma mère et moi sommes à table, une espèce de géant frappe à la porte. Il est décidément trop grand et je suis très inquiète. Ses pieds dépasseront sûrement du divan… » Cela n’empêche pas le passager de dormir à points fermés en attendant le départ pour l’étape de la liberté.
Quand il y a trop de monde à la maison, Paule couche chez une amie et rentre ponctuellement à 7 heures pour ne pas donner l’éveil dans le voisinage. « À la suite d’une dénonciation, les allemands font irruption chez nous où des parachutistes sont dissimulés. Miracle ! Ma mère raconte aux intrus une histoire qui endort leurs soupçons. Ils repartent bredouilles ». La vieille dame jubile.
1943 ou 1944 – la mémoire des visages et des faits est plus sûre que celle des dates -, Michel Olaçabal, passeur impénitent, accomplit une mission à Barcus. À la tête d’une file de clandestins, il progresse sur les sentiers qui mènent à une ferme accrochée au flanc de la montagne. Un jeune paysan cache les compagnons du passeur. Olaçabal fait demi-tour, à la rencontre d’un deuxième groupe. Quelques heures après, au terme du second voyage, la ferme est déserte. Le jeune paysan de Barcus est mort, fusillé par les Allemands ; la bande, à portée du rêve espagnol, prisonnière des Allemands. Le passeur et les nouveaux arrivants battent en retraite. Michel Olaçabal se replie à Pau, rue Castelnaud, chez Paule Lippmann. Il y séjourne trois semaines, franchit les Pyrénées et échoue au camps de Miranda. Libéré, il gagne le Maroc. Il se souviendra longtemps de sa dernière randonnée de passeur ; la plus cruelle.
Deux Tchèques pour 914 francs.
Sur le pas de la porte d’une maison engoncée dans le bourg de Sainte-Engrâce, Barthélemy Dronde accueille des visiteurs. Ce n’est pas dimanche ni jour de fête. L’ancien facteur de la commune s’est pourtant mis sur son trente et un. Lorsqu’il reçoit pour parler de choses graves et anciennes, il se change. C’est la moindre des courtoisies.
Cet homme de 71 ans ne prétend pas à l’héroïsme. Passeur d’occasion il a été. Une fois.
Août 1942. Fils de paysan, Barthélemy travaille chez son père. À Sainte Engrâce, il connaît tout le monde et joue à la pelote avec les douaniers. Un après-midi, allant chercher les chevaux au pré, il surprend deux hommes en train de chaparder des pommes dans une grange. « Deux tchèques, la trentaine bien bâtie ». On ne parle pas la même langue ; les gestes tricotent un dialogue sommaire mais cohérent. « Les fugitifs sont affamés. Ils veulent me payer les pommes, je refuse. Je les ramène à la maison. » Les étrangers souhaitent accéder à la frontière. Barthélemy s’en ouvre à un oncle qui « trafique » dans la contrebande. Celui-ci fait la sourde oreille. Atterrés d’échouer si près du but, les Tchèques insistent. Bathélemy Dronde connaît bien la montagne et le col de Bimbaleta qui bascule en Espagne. Il cède. « Après le repas, nous partons. Il est 22h 15. Nous montons comme des éléphants, à la queue leu leu en nous tenant par les bâtons. Défense de parler. » Les trois hommes avancent lentement, passent à cinq cent mètres des gendarmes. À 4h 30 le lendemain matin, la frontière est proche. « Ils n’ont que 914 francs sur eux. Je les prends pour la nourriture. Ils proposent leurs blousons de cuir pour le supplément. Je les leur laisse. » On se sépare. Le passeur recommande aux fuyards de suivre les piquets en bois d’if qui, depuis 1870, balisent le chemin des contrebandiers. L’Espagne est au bout.
Un an après l’armistice, Barthélemy Dronde épouse la postière de Sainte Engrâce et abandonne la charrue pour la tournée du facteur. L’épisode des Tchèques reste à jamais gravé dans sa mémoire.
(…) [ici commence le récit rapporté dans mon post précédent] « Pour rencontrer des gars qui ont fait passer du monde, poussez jusqu’à Chohourt, chez les frères Eyheramendy »…
Suite (ou plutôt début…) de l’article de J.-F. Mézergue, dans le Sud-Ouest Dimanche du 13 novembre 1983.
[Bien sûr, cet article est disponible dans les archives papier du journal Sud-Ouest.
Mais alors que les moteurs de recherche présentent des dizaines de pages sur les Lady Gaga et autres personnages ô combien remarquables, une Paule Lippmann ne fait, elle, l’objet d’aucune référence sur le plus célèbre d’entre eux…
Navrant.
Fort heureusement, Michel Olaçabal est, lui, un peu plus demeuré dans les mémoires. Même s’il souffre de la concurrence d’un homonyme qui fait dans le football…]
Pyrénées : les fantômes de la frontière.
Au cours de la dernière guerre mondiale, environ cinquante mille personnes, Français et étrangers, ont échappé à l’occupation allemande en franchissant les Pyrénées. Une véritable épopée dont les passeurs basques, béarnais, bigourdans, haut-garonnais, ariégeois et catalans furent les acteurs. A Pau et à Sainte-Engrâce, une dame de 81 ans et quatre hommes se souviennent.
Rue Carrère, à Pau, au quatrième étage de la résidence le Ronsard, l’appartement délicatement meublé est impeccable, comme la dame tirée à quatre épingles qui dispose deux parchemins, une médaille et un album de photographies sur la table du salon.
Paule Lippmann, 81 ans, vit avec ses souvenirs : deux certificats attribués pour l’aide apportée aux soldats anglais et à ceux de l’U.S. Army entre 1939 et 1945, la croix de guerre avec étoile de bronze et des documents jaunis mais toujours présents.
La vielle dame tourne lentement les pages, effleure les images du doigt et parle. Recto, un groupe de jeunes gens émerge de la fougère des Pyrénées. Le flou d’un cliché d’amateur accentue l’impression de clandestinité. Verso, un passeur, Michel Olaçabal, béret enfoncé jusqu’aux oreilles, chemise militaire et bas du pantalon enfoui dans des chaussettes de laine, plante son bâton dans un champ de marguerites. À côté, encore Michel Olaçabal. Coiffé de son inséparable béret et chaussé d’espadrilles, il pose d’abord seul, puis verse le « canon » de l’amitié à d’autres pensionnaires du camp de Miranda (Espagne). Dessous, les enfants de Michel Olaçabal, décédé en 1982, à l’âge de 79 ans. Recto, devant l’hôtel de ville de Pau, la foule des civils et des militaires assaille une voiture décapotable. Dans la voiture, une silhouette familière se penche dans une attitude qui deviendra légendaire. Le général de Gaulle salue la France profonde de la Libération. Au premier plan, une jeune femme au chapeau noir sourit, admirative, et applaudit. « C’est moi ». Le doigt de Paule Lippmann s’arrête. « C’était juste après la guerre, au temps où Lapuyade était maire. Oui, un grand moment… » Elle tourne la page. L’image subsiste.
Ces toilettes, ces costumes, ces uniformes sont passés de mode depuis belle lurette. Paule Lippmann ne les oubliera jamais. Aujourd’hui, ils envahissent de nouveau l’appartement du quatrième étage. Les souvenirs ont force de vie.
L’évasion des « quatre hirondelles ».
Les années de guerre. Native de Bidart, Paule Lippmann habite Pau depuis l’âge de 10 ans. Le père a quitté le foyer. La jeune fille vit avec sa mère rue Castelnau. « Un jour, un gars me demande de l’aider ». L’engrenage. L’employée de banque sans histoire se fond discrètement dans la colonne des combattants sans uniforme. Au service du maquis, elle prend le train en gare de Pau et porte des messages à un pharmacien de Mauléon. « Comme quelqu’un qui va au ravitaillement. » La voilà résistante, membre de l’Amicale des réseaux de la base E.
Dans le même temps, des gens arrivent de Toulouse à Meilhon, d’où ils espèrent atteindre l’Espagne. « Un jour, quatre aviateurs, deux Américains, un Canadien et un Anglais. Nous en cachons deux à la maison pendant trois semaines : l’Anglais et le Canadien, Yves Lavoie, qui plus tard, nous adressera un paquet et une lettre. Parfois nous tremblons un peu car une pétainiste loge dans l’appartement du dessous. Nous nous réconfortons en nous persuadant qu’elle n’est pas une personne à dénoncer qui que ce soit. Elle ne le fera pas. Un soir, nos parachutistes partent comme les ouvriers allant travailler à la montagne et nous disent : ‘’Si un jour vous entendez à la radio : les quatre hirondelles se sont posées, vous saurez que nous avons réussi’’ ». Quelque temps après, le message est diffusé, Paule Lippmann et sa mère sourient à l’espoir.
Elles hébergent d’autres fugitifs. « Une fois, alors que ma mère et moi sommes à table, une espèce de géant frappe à la porte. Il est décidément trop grand et je suis très inquiète. Ses pieds dépasseront sûrement du divan… » Cela n’empêche pas le passager de dormir à points fermés en attendant le départ pour l’étape de la liberté.
Quand il y a trop de monde à la maison, Paule couche chez une amie et rentre ponctuellement à 7 heures pour ne pas donner l’éveil dans le voisinage. « À la suite d’une dénonciation, les allemands font irruption chez nous où des parachutistes sont dissimulés. Miracle ! Ma mère raconte aux intrus une histoire qui endort leurs soupçons. Ils repartent bredouilles ». La vieille dame jubile.
1943 ou 1944 – la mémoire des visages et des faits est plus sûre que celle des dates -, Michel Olaçabal, passeur impénitent, accomplit une mission à Barcus. À la tête d’une file de clandestins, il progresse sur les sentiers qui mènent à une ferme accrochée au flanc de la montagne. Un jeune paysan cache les compagnons du passeur. Olaçabal fait demi-tour, à la rencontre d’un deuxième groupe. Quelques heures après, au terme du second voyage, la ferme est déserte. Le jeune paysan de Barcus est mort, fusillé par les Allemands ; la bande, à portée du rêve espagnol, prisonnière des Allemands. Le passeur et les nouveaux arrivants battent en retraite. Michel Olaçabal se replie à Pau, rue Castelnaud, chez Paule Lippmann. Il y séjourne trois semaines, franchit les Pyrénées et échoue au camps de Miranda. Libéré, il gagne le Maroc. Il se souviendra longtemps de sa dernière randonnée de passeur ; la plus cruelle.
Deux Tchèques pour 914 francs.
Sur le pas de la porte d’une maison engoncée dans le bourg de Sainte-Engrâce, Barthélemy Dronde accueille des visiteurs. Ce n’est pas dimanche ni jour de fête. L’ancien facteur de la commune s’est pourtant mis sur son trente et un. Lorsqu’il reçoit pour parler de choses graves et anciennes, il se change. C’est la moindre des courtoisies.
Cet homme de 71 ans ne prétend pas à l’héroïsme. Passeur d’occasion il a été. Une fois.
Août 1942. Fils de paysan, Barthélemy travaille chez son père. À Sainte Engrâce, il connaît tout le monde et joue à la pelote avec les douaniers. Un après-midi, allant chercher les chevaux au pré, il surprend deux hommes en train de chaparder des pommes dans une grange. « Deux tchèques, la trentaine bien bâtie ». On ne parle pas la même langue ; les gestes tricotent un dialogue sommaire mais cohérent. « Les fugitifs sont affamés. Ils veulent me payer les pommes, je refuse. Je les ramène à la maison. » Les étrangers souhaitent accéder à la frontière. Barthélemy s’en ouvre à un oncle qui « trafique » dans la contrebande. Celui-ci fait la sourde oreille. Atterrés d’échouer si près du but, les Tchèques insistent. Bathélemy Dronde connaît bien la montagne et le col de Bimbaleta qui bascule en Espagne. Il cède. « Après le repas, nous partons. Il est 22h 15. Nous montons comme des éléphants, à la queue leu leu en nous tenant par les bâtons. Défense de parler. » Les trois hommes avancent lentement, passent à cinq cent mètres des gendarmes. À 4h 30 le lendemain matin, la frontière est proche. « Ils n’ont que 914 francs sur eux. Je les prends pour la nourriture. Ils proposent leurs blousons de cuir pour le supplément. Je les leur laisse. » On se sépare. Le passeur recommande aux fuyards de suivre les piquets en bois d’if qui, depuis 1870, balisent le chemin des contrebandiers. L’Espagne est au bout.
Un an après l’armistice, Barthélemy Dronde épouse la postière de Sainte Engrâce et abandonne la charrue pour la tournée du facteur. L’épisode des Tchèques reste à jamais gravé dans sa mémoire.
(…) [ici commence le récit rapporté dans mon post précédent] « Pour rencontrer des gars qui ont fait passer du monde, poussez jusqu’à Chohourt, chez les frères Eyheramendy »…
Dernière modification par Jidé le 16 sept. 2013 16:44, modifié 2 fois.
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Merci!eyra a écrit :Je vous promet que la borne frontière 250, au port de Belai ( belhay ) sera bien soignée
Eyra
C'est un endroit que j'aime beaucoup.
Je crois que je vais profiter de l'automne pour y remonter.
Peut-être en faisant "l'intégrale" du chemin Eyheramendy, qui sait..
A+

Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonsoir

Signalez votre course et qui sait, mes omelettes aux cèpes.....Jidé a écrit :Je crois que je vais profiter de l'automne pour y remonter.
Peut-être en faisant "l'intégrale" du chemin Eyheramendy, qui sait..

En la cuesta del mudo...Se callan los que coren !
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonjour eyra !
Dans ce cas, je me charge du combustible.
Bien sûr, si on me prend par les sentiments...eyra a écrit :Et qui sait, mes omelettes aux cèpes.....
Dans ce cas, je me charge du combustible.

Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonsoir Jidé
. Ce serait un bonheur que les dates correspondent
Proposez vos disponibilités, et..qui sait!!!
Eyra
Avec les copains, on part rarement désarmés en montagneJidé a écrit :Dans ce cas, je me charge du combustible.




Proposez vos disponibilités, et..qui sait!!!



Eyra
En la cuesta del mudo...Se callan los que coren !
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonjour à tous;
Etant un peu moins sur le forum en ce moment, je découvre à l'instant ce sujet passionnant et émouvant!
D'abord, respect total pour les évadés. Sans eux et sans beaucoup d'autres, nous ne serions peut-être pas là à commenter leur histoire. Le témoignage de Beiret notamment m'a bouleversé.
Je connaissais mal l'oeuvre d'Eyheramendi, merci à vous de la faire connaître à nous tous.
Au Pays basque, l'épisode original d'Iraty (câble de Mendive) est longtemps resté discret. Il est évoqué ici, avec ses bons et moins bons aspects:
http://www.sudouest.fr/2011/05/07/la-gr ... 5-4723.php
Pour les "Chemins de la Liberté, et bien que n'étant pas Ariégeois
, voici un petit article (complémentaire à celui publié par Pascale), mis en ligne par mon copain Bernard:
http://www.ariege.com/histoire/cheminfr.html , sur son blog: http://berlang-images.over-blog.com/art ... 90252.html
Un immense merci à nos aînés.
Lagrole.
Etant un peu moins sur le forum en ce moment, je découvre à l'instant ce sujet passionnant et émouvant!
D'abord, respect total pour les évadés. Sans eux et sans beaucoup d'autres, nous ne serions peut-être pas là à commenter leur histoire. Le témoignage de Beiret notamment m'a bouleversé.
Je connaissais mal l'oeuvre d'Eyheramendi, merci à vous de la faire connaître à nous tous.
Au Pays basque, l'épisode original d'Iraty (câble de Mendive) est longtemps resté discret. Il est évoqué ici, avec ses bons et moins bons aspects:
http://www.sudouest.fr/2011/05/07/la-gr ... 5-4723.php
Pour les "Chemins de la Liberté, et bien que n'étant pas Ariégeois

http://www.ariege.com/histoire/cheminfr.html , sur son blog: http://berlang-images.over-blog.com/art ... 90252.html
Un immense merci à nos aînés.
Lagrole.
Dernière modification par lagrole le 16 sept. 2013 17:07, modifié 2 fois.
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Je vous envoie un MP.eyra a écrit :
Proposez vos disponibilités, et..qui sait!!!
Eyra
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonjour à tous,
http://www.memorial-genweb.org/~memoria ... 4&table=bp
à cette nuance près, bien compréhensible après toutes ces années, les dates concordent.
comme l'écrivais plus haut Jidé, internet sert effectivement aussi à renouer les liens familiaux
à bientôt
Robert LABAT figure sur le monument aux morts de Béhasque-Lapiste (à côté de St Palais), la date indiquée pour sa disparition étant le 14 mars (qui était un dimanche) :Jidé a écrit : À cent mètres de la frontière, une rafale de mitrailleuse. Un gars de Domezin, à côté de Saint-Palais, tombe contre moi. Un certain Labat. Il est tué, raconte Eloi. Ce jour-là, parmi les évadés, il y a le docteur P. Durban, de Bordeaux. Plus tard, il nous écrira et nous enverra des bouteilles de vin »....
... Seule nuance, l’épisode de ‘’juillet 1943’’, où fut tué notre compagnon d’évasion Labat, s’est déroulé le 12 mars 1943 qui, si j’en crois mes souvenirs, était un dimanche.
Ce courrier anticipe et confirme le récit de mon père.
http://www.memorial-genweb.org/~memoria ... 4&table=bp
à cette nuance près, bien compréhensible après toutes ces années, les dates concordent.
comme l'écrivais plus haut Jidé, internet sert effectivement aussi à renouer les liens familiaux
à bientôt
- Gérard
- Pyrénéiste
- Messages : 2033
- Inscription : 15 avr. 2007 21:13
- Localisation : Hautes-Pyrénées
- Contact :
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonsoir Beiret et Jidé,
Instigateur du sujet "Liberté", vos témoignages me touchent particulièrement.
Mon père, après son évasion d'Allemagne, s’apprêtait à s'engager dans le maquis du Vercors lorsqu'il apprit, ma mère l'ayant rejoint en "passant" la ligne de démarcation, que ma grande sœur "était en préparation". Peu de temps après, le maquis du Vercors fut anéanti. Mais ceci est une autre histoire et ne concerne pas les Pyrénées.
Cordialement
Gérard
Instigateur du sujet "Liberté", vos témoignages me touchent particulièrement.
Mon père, après son évasion d'Allemagne, s’apprêtait à s'engager dans le maquis du Vercors lorsqu'il apprit, ma mère l'ayant rejoint en "passant" la ligne de démarcation, que ma grande sœur "était en préparation". Peu de temps après, le maquis du Vercors fut anéanti. Mais ceci est une autre histoire et ne concerne pas les Pyrénées.
Cordialement
Gérard
Mes deux petits sites en un Pyrénées, chemins de traverse et La Haute Randonnée Pyrénéenne (H.R.P.) à contre-courant
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Yepa grand Shtroumph
Avec jide et qui voudra bien...On va essayer de retrouver l'itinéraire des frères de Haute Soule. Des anciens à la recherche de vieux chemins, ça a un petit peu d'allure, non ?
Et puis à la halte de Sainte Engrâce, l'acceuil est tip top



Avec jide et qui voudra bien...On va essayer de retrouver l'itinéraire des frères de Haute Soule. Des anciens à la recherche de vieux chemins, ça a un petit peu d'allure, non ?
Et puis à la halte de Sainte Engrâce, l'acceuil est tip top



En la cuesta del mudo...Se callan los que coren !
- Gérard
- Pyrénéiste
- Messages : 2033
- Inscription : 15 avr. 2007 21:13
- Localisation : Hautes-Pyrénées
- Contact :
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonsoir Eric
Tiens moi au courant
Gérard
Tout dépend de la date, je serai absent du 9 au 16 octobre. Et pour l'instant, je dois soigner mon arthrose des genoux.eyra a écrit :On va essayer de retrouver l'itinéraire des frères de Haute Soule
Tiens moi au courant
Gérard
Mes deux petits sites en un Pyrénées, chemins de traverse et La Haute Randonnée Pyrénéenne (H.R.P.) à contre-courant
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonjour à tous .Jidé a écrit : C'est un endroit que j'aime beaucoup.
Je crois que je vais profiter de l'automne pour y remonter.
En effet, comme j’étais libre la semaine dernière (privilège des néo-retraités

Ce n’est encore qu’un travail de préparation, « l’intégrale » aura lieu plus tard (au printemps ?), lorsque la disponibilité (et l’arthrose des genoux…

Mais je crée un nouveau fil pour cette reconnaissance "en pièces détachées", pour garder à celui-ci son caractère plus historique et "philosophique".
Rendez-vous donc sur:
http://www.pyrenees-team.com/forumpteam ... 531#p92336
PS : « C’est pas du jeu, vous faites tout le boulot », me dit Eyra.
Pas de craintes, du boulot, il en reste autant qu’on veut !

Entre autre :
- Entre Montory et Bilho, à part le travail de Zelaian sur le site, tout reste à faire.
- Le vallon de Suhutzé est entièrement à explorer : prévoir machette, cordes, baudriers, etc…
- Le chemin qui passe sur le flanc est de Zègnhaguia, Negumendy et Otchogorria est à retrouver, etc.
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonjour !
Je reprends quelques éléments de la partie du récit de Pierre Durban qui ne concerne pas directement l’itinéraire de puis Bilho (dont il est question sur le fil « Sur les traces des frères Eyheramendy »),
http://www.pyrenees-team.com/forumpteam ... 531#p92336
en vue de récapituler quelques points qui restent dans l'ombre et de solliciter des informateurs possibles.
Tout renseignement sera bienvenu !
(le récit de Pierre Durban est en bleu).
1) « Ce 9 mars 1943, dans un vieux bar (actuellement détruit) situé face à la gare d'Oloron Sainte-Marie, je figurais au milieu d'une demi-douzaine de "candidats" à l'évasion par l'Espagne, autour d'un premier passeur basque ».
Zelaian a retrouvé un document important qui laisse penser que le « vieux bar » en question était le Café de la Paix, tenu par Pierre Miramon.
http://dossier-pedagogique.cg64.fr/arti ... s-passeurs
(cliquer sur "rapport du sous-préfet", page 2).
Mais le mystère demeure autour de « ce premier passeur basque », dont il est dit « qu'il avait été très vite pris et exécuté par les Allemands ».
« Notre premier passeur nous quitta bientôt, après avoir accepté de nous des sommes dérisoires: il prenait ce que nous voulions bien lui donner, et certains d'entre nous n'avaient presque rien. Il repartit pour Oloron, devant donc marcher toute la nuit. (Bien plus tard, nous apprîmes qu'il avait été très vite pris et exécuté par les Allemands) ».
Quelqu’un saurait-il de qui il s’agit ? Il me semble qu’il est de notre devoir de tirer un peu de l’oubli de tels « héros anonymes ».
2) « Alors que la fatigue allait commencer à se faire sentir, nous arrivâmes à une étable, accrochée aux flancs d'une pente raide - juste au-dessous, aux bords d'un petit torrent, se dressait une ferme - nous grimpâmes à l'étage de l'étable, où s'entassait du foin. (…)Nous avons dormi dans le foin, et ne sommes pas sortis de l'étable de la journée suivante. Le maître de la ferme nous apporta du pain et du mouton rôti. Lui aussi risquait sa vie, et la vie de toute sa famille ».
Zelaian encore pense qu’il s’agit de la ferme Estèche, dont le "maître" était Jean Pierre Bagarrigue, cousin des Eyheramendy. Elle peut pourtant paraître un peu loin de l’endroit où les évadés ont été laissés, au-dessus de Montory.
Quelqu’un aurait-il des renseignements à ce sujet ?
3) « Nous suivions le second passeur, homme de quarante ans environ, grand, très svelte, coiffé d'un magnifique béret basque ».
Ce « second passeur », qui a guidé les évadés de la première grange (Estèche ?) jusqu’au
« vieux cayolar, perdu, au-dessus des gorges fameuses de Kakoueta »,
qui était-il ?
4) « La steppe s'élevait, peu à peu, vers 1400 mètres dans la région de Sarmendi. Après les lieux-dits Izeito, Igelua, en sortant du dernier petit bois de haute altitude, voilà que nous nous trouvâmes juste au-dessus d'un groupe aussi important que le nôtre, émergeant lui aussi du taillis. La première grande plaque de neige glacée nous séparait. Après quelques interminables secondes d'une attente angoissée, une voix s'éleva en Basque. La réponse fusa en Basque également, avec les plus vives démonstrations de joie, bien entendu ».
Qui étai(en)t le (ou les) passeurs qui menai(en)t ce deuxième groupe ?
D’après Zelaian, il pourrait s’agir de Michel Olazabal.
http://www.pyrenees-team.com/forumpteam ... 015#p89655
Y a-t-il moyen de le confirmer ?
Bon courage aux éventuels enquêteurs
et à bientôt !
Je reprends quelques éléments de la partie du récit de Pierre Durban qui ne concerne pas directement l’itinéraire de puis Bilho (dont il est question sur le fil « Sur les traces des frères Eyheramendy »),
http://www.pyrenees-team.com/forumpteam ... 531#p92336
en vue de récapituler quelques points qui restent dans l'ombre et de solliciter des informateurs possibles.
Tout renseignement sera bienvenu !

(le récit de Pierre Durban est en bleu).
1) « Ce 9 mars 1943, dans un vieux bar (actuellement détruit) situé face à la gare d'Oloron Sainte-Marie, je figurais au milieu d'une demi-douzaine de "candidats" à l'évasion par l'Espagne, autour d'un premier passeur basque ».
Zelaian a retrouvé un document important qui laisse penser que le « vieux bar » en question était le Café de la Paix, tenu par Pierre Miramon.
http://dossier-pedagogique.cg64.fr/arti ... s-passeurs
(cliquer sur "rapport du sous-préfet", page 2).
Mais le mystère demeure autour de « ce premier passeur basque », dont il est dit « qu'il avait été très vite pris et exécuté par les Allemands ».
« Notre premier passeur nous quitta bientôt, après avoir accepté de nous des sommes dérisoires: il prenait ce que nous voulions bien lui donner, et certains d'entre nous n'avaient presque rien. Il repartit pour Oloron, devant donc marcher toute la nuit. (Bien plus tard, nous apprîmes qu'il avait été très vite pris et exécuté par les Allemands) ».
Quelqu’un saurait-il de qui il s’agit ? Il me semble qu’il est de notre devoir de tirer un peu de l’oubli de tels « héros anonymes ».
2) « Alors que la fatigue allait commencer à se faire sentir, nous arrivâmes à une étable, accrochée aux flancs d'une pente raide - juste au-dessous, aux bords d'un petit torrent, se dressait une ferme - nous grimpâmes à l'étage de l'étable, où s'entassait du foin. (…)Nous avons dormi dans le foin, et ne sommes pas sortis de l'étable de la journée suivante. Le maître de la ferme nous apporta du pain et du mouton rôti. Lui aussi risquait sa vie, et la vie de toute sa famille ».
Zelaian encore pense qu’il s’agit de la ferme Estèche, dont le "maître" était Jean Pierre Bagarrigue, cousin des Eyheramendy. Elle peut pourtant paraître un peu loin de l’endroit où les évadés ont été laissés, au-dessus de Montory.
Quelqu’un aurait-il des renseignements à ce sujet ?
3) « Nous suivions le second passeur, homme de quarante ans environ, grand, très svelte, coiffé d'un magnifique béret basque ».
Ce « second passeur », qui a guidé les évadés de la première grange (Estèche ?) jusqu’au
« vieux cayolar, perdu, au-dessus des gorges fameuses de Kakoueta »,
qui était-il ?
4) « La steppe s'élevait, peu à peu, vers 1400 mètres dans la région de Sarmendi. Après les lieux-dits Izeito, Igelua, en sortant du dernier petit bois de haute altitude, voilà que nous nous trouvâmes juste au-dessus d'un groupe aussi important que le nôtre, émergeant lui aussi du taillis. La première grande plaque de neige glacée nous séparait. Après quelques interminables secondes d'une attente angoissée, une voix s'éleva en Basque. La réponse fusa en Basque également, avec les plus vives démonstrations de joie, bien entendu ».
Qui étai(en)t le (ou les) passeurs qui menai(en)t ce deuxième groupe ?
D’après Zelaian, il pourrait s’agir de Michel Olazabal.
http://www.pyrenees-team.com/forumpteam ... 015#p89655
Y a-t-il moyen de le confirmer ?
Bon courage aux éventuels enquêteurs

Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonsoir à tous,
Jean-Pierre BAGARRIGUE était lui-même passeur, futur membre en 1944 du réseau F2 :
http://www.memoresist.org/spip.php?page ... il&id=1506
Il est possible, voire probable, qu'il ait assuré la deuxième partie du trajet, de la ferme au cayolar.
D'après son acte de mariage (http://www.geneoweb.org/actes/acte_mari ... 1&xct=5589), il avait 47 ans et demi en mars 1943, ce qui correspond à peu près à l'estimation de Pierre Durban.
Concernant le premier passeur, j'avais lu qu'il existait à Oloron un réseau, appelé "Jean de Riquer", plus particulièrement responsable de la prise en charge des candidats à l'évasion à partir de la gare SNCF.
Ce réseau eut à déplorer la perte de plusieurs de ses membres, comme précisément en mars 1943.
(source : Louis Poullenot http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 181382.php)
Pour en savoir plus, il faudra certainement se rendre aux AD 64, et s'armer de patience.
à bientôt
Denis
Jean-Pierre BAGARRIGUE était lui-même passeur, futur membre en 1944 du réseau F2 :
http://www.memoresist.org/spip.php?page ... il&id=1506
Il est possible, voire probable, qu'il ait assuré la deuxième partie du trajet, de la ferme au cayolar.
D'après son acte de mariage (http://www.geneoweb.org/actes/acte_mari ... 1&xct=5589), il avait 47 ans et demi en mars 1943, ce qui correspond à peu près à l'estimation de Pierre Durban.
Concernant le premier passeur, j'avais lu qu'il existait à Oloron un réseau, appelé "Jean de Riquer", plus particulièrement responsable de la prise en charge des candidats à l'évasion à partir de la gare SNCF.
Ce réseau eut à déplorer la perte de plusieurs de ses membres, comme précisément en mars 1943.
(source : Louis Poullenot http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 181382.php)
Pour en savoir plus, il faudra certainement se rendre aux AD 64, et s'armer de patience.
à bientôt
Denis
Re: Evasions de France par les Pyrénées en 1943
Bonsoir !zelaian a écrit : Jean-Pierre BAGARRIGUE était lui-même passeur, futur membre en 1944 du réseau F2 :
(...)
Il est possible, voire probable, qu'il ait assuré la deuxième partie du trajet, de la ferme au cayolar.
D'après son acte de mariage (http://www.geneoweb.org/actes/acte_mari ... 1&xct=5589), il avait 47 ans et demi en mars 1943, ce qui correspond à peu près à l'estimation de Pierre Durban.
Concernant le premier passeur, j'avais lu qu'il existait à Oloron un réseau, appelé "Jean de Riquer" (...)
Beau travail, Denis ! Félicitations

Je regrette que le récit de Pierre Durban ne soit pas plus précis sur l'identité de ce "deuxième passeur".
Et j'ignore pourquoi les frères Eyheramendy ne l'ont pas renseigné à ce sujet (oubli, discrétion ?).
Ayant rencontré Pierre Eyheramendy (un peu Jean aussi, mais je n'ai pas eu la chance de connaître Eloi), je regrette aussi maintenant de les avoir laissé partir sans les avoir suffisamment interrogés...
Mais les frères n'étaient pas très bavards. Pour moi, cette discrétion était avant tout une qualité, et elle demandait à être respectée.
Une autre demande de renseignement, sans rapport avec le récit de Pierre Durban, mais qui concerne encore notre "travail de mémoire":
de sympathiques "informateurs" de Montory me signalent l'existence du couple Etchebest, dont le mari, passeur, a disparu dans la montagne (tué par les Allemands ?). Sa femme a été déportée, et est revenue de déportation (elle est maintenant décédée).
A ma connaissance, aucun ouvrage ne mentionne ce couple.
Quelqu'un aurait-il des renseignements susceptibles de réparer cette injustice ?
A bientôt.