Tout à fait.
Je ne vois pas trop bien la "polémique", d'ailleurs, les 2 skieurs de rando "classique" interviewés au début ne tapent pas vraiment sur les "collants-pipette", et il me semble bien que le 2ème a sur le côté une... pipette à eau.
Si on s'attendait à des mots autour des traces ou des problèmes de dépassement sans visibilité dans les virages, on sera déçu.
On peut néanmoins remercier Ytterbium pour ces 3 mn rafraîchissantes de bon accent vaudois.
Je ne vois pas où est le problème en effet. Chacun fait ce qui lui plaît. On vit sans voir les autres, sans voir où on passe. On fait l'Aneto en regardant sa montre et son altimètre, si tout va bien on sera rendu à Toulouse pour voir le compte rendu du Paris Dakar sur France2, apprendre comment on traverse un continent sans s'intéresser à la misère de ses habitants ni à la beauté de ses paysages, pourvu que ça aille vite, ce qui compte c'est la vitesse, gagner, être un "winner", ressembler aux traders qui commercent à la vitesse de la lumière, c'est la noblesse de robe de notre époque. Qu'importent les pionniers, les Russels, les Shraders, qu'importe la vue, la faune, la flore, la richesse des personnes croisées, gardiens de refuges, pâtres, la montagne n'est qu'un terrain de jeu, une médaille à mettre autour de son cou. Qu'est-ce que j'ai fait dans la vie, je ne sais pas, je me suis tellement dépêché que j'ai pas eu le temps de m'en occuper. Pourquoi ? il y avait quelque chose d'autre à faire que de se dépêcher ? ah je savais pas, j'ai jamais pris le temps de m'y intéresser, peut-être au fond que j'aurais dû aussi, peut être que je suis passé à côté de de la beauté du monde et de la richesse des autres.
Mais c'est moi qui ai gagné.
Chacun est libre de pratiquer la montagne comme il l'entend. Il n'y a pasde polémique à avoir.
Moi je pratique les deux ! En groupe (et pour moi le groupe commence à 2), je fais à la cool, on discute, on fait des pauses, on échange 3 mots avec les personnes croisées, on contemple.
En revanche quand je pars seul, j'avoue que j'envoie du bois et que mon approche devient beaucoup plus sportive (bon, ça, c'est quand je suis en cannes !!!).
Dans les deux cas, je trouve mon plaisir et c'est tout ce qui compte.