
Le mois de juin commence sur les chapeaux de roue

Quelques jours plus tard,le luchonnais en hivernale (ou presque) de manière à retourner à l'Aneto,du moins en théorie

Et pour finir 5 jours en Haute-Savoie histoire de me faire une idée.
Lundi dernier,je scrute les bulletins météo sur Chamonix,coup de fil à l'OHM pour savoir par où on passe pour monter au Goûter vu que les remontées mécaniques ainsi que le TMB étaient fermés:
les voyants sont au vert.
Du coup je m'empresse pour réserver au refuge qui sera complet dès le 15 juin,jour de mise en service des remontées mécaniques/TMB.
L'avantage lorsqu'on se rend dans ce massif,c'est qu'on peut s'y rendre en mobilité douce,étant donné qu'un Montauban - Les Houches en train me revient à 1,50E,le choix est vite fait

Mardi dernier,arrivée aux Houches vers 16H,il me suffit de monter à Bellevue,à pied,comme autrefois.
21H au pied du glacier de Bionnassay,il est temps de dormir,le poids du sac se fait sentir à la montée,un vrai escargot !
Mont Vorassay:

Col du Tricot à gauche où passe le Gr5:

Nuit paisible au milieu de la neige vers 1750m.
Mercredi,LA grosse journée de mon périple puisque pour atteindre le refuge,ben,il y a pas mal de dénivelé (mais moins qu'au Posets en mars

Comme tout le monde,il faut passer par les échelles (escaliers métalliques dans une barre rocheuse),un groupe de 3 me doublera sans problème (poids du sac oblige),une fois "l'obstacle" franchi,il suffit de suivre la trace,de plus en plus monstrueuse

Tête du Colonney à droite je suppose:

Un petit air de sierra espagnole,non ?

L'ambiance haute montagne qui m'est si cher est bel et bien là,l'aiguille de Bionnassay et son glacier:

Arrivée sans histoire au refuge de tête rousse,mauvaise nouvelle,je me suis trimballé les raquettes pour rien,j'avais oublié que cet itinéraire serait archi-tracé.
Tandis qu'arrive le passage clef de l'ascension: la traversée du grand couloir.
Enneigé et le matin (même s'il est déjà 11H...),sa traversée ne pose aucun problème,pas la moindre chute de pierres,une des raisons qui m'ont poussé à le faire en solo en début de saison


La crête que l'on remonte est en mixte forcément en cette saison mais il n'y a pas trop de glace.
Ce qui m'a frappé,c'est la (sur)abondance de cables dans le dernier tier de la montée (le plus raide) car dans nos chères Pyrénées,ce n'est vraiment pas courant mais ce coup de main (


Arête de Tricot:

Pfui,fatiguante la fin,il me tardait de me débarasser du sac.
Bon,il y a un truc qui cloche,personne au nouveau refuge,moi qui étais persuadé que je pourrais y séjourner


Par contre niveau fréquentation,ce n'est pas les Ecrins où il n'y avait quasiment que des montagnards,là je tombe sur un groupe qui ne va jamais à la montagne donc niveau discussion,c'est limité


Aucun problème pour dormir (après tout 400m plus bas l'an dernier,je n'avais eu aucun soucis pour dormir).
Au passage merci aux gugusses qui feront du bruit passé 21H

1H45,debout,2H ptit déj' et départ 2H30 sous une nuit étoilée,peu ventée et relativement douce (isotherme 0° à 3800m ce matin-là je crois).
Je me contente de suivre la tranchée en appliquant les conseils qu'on m'avait donnés 10 jours plus tôt : marcher lentement mais à un rythme régulier.
5H vers 4300m,les 1ères lueurs me permettent d'éteindre la frontale,le voilà,lui aussi j'en rêvais:

Lever du jour:

On ne peut pas dire qu'il y ait tant de monde pour l'un des itinéraires les plus fréquentés au monde:

A ces altitudes,le rythme est lent (250m/h),néanmoins avec une meilleure acclimatation comme ce fut le cas aux Ecrins (j'étais au taquet le 11 mai),le rythme aurait été un peu moins lent je pense,vers l'Italie:

Au fond à gauche,la Barre des Ecrins,l'un des seuls que je puisse identifier


Au-delà de l'arête des bosses,vers 4700m,l'arête n'en finit pas:

Je ne vous cacherai pas que j'atteindrai le sommet avec une certaine émotion,ce n'est pas banal pour moi d'arriver si haut.
Mont Blanc de Courmayeur et tout un pan des Alpes italiennes:

Initiallement je pensais y monter par les 3 Monts puis après avoir écouté les recommandations de personnes qui ont 60 ans de montagne derrière eux (oui,il m'arrive d'écouter les conseils d'autrui

Les 3 Monts,a priori,ce sera bien accompagné et le mois prochain si les conditions le permettent (il paraît que c'est la loterie cet itinéraire,chutes de séracs imprévisibles,rimayes à franchir,à éviter tant que les pentes ne sont pas purgées,temps sûr indispensable etc etc...

Sinon la vue n'est pas dégueu


Au centre tout au fond,ce sommet qui semble tout dominer,est-ce le mont Viso ???


Au sommet sans gant pour prendre les photos,autrement dit il ne faisait pas -40°

Grandes Jorasses au 1er plan à gauche,typiquement le sommet élégant qui fait envie:

La surfréquentée aiguille du midi par jours de beau temps:

30' plus tard,je me résous à quitter mon perchoir avec un pisteur plutôt sympa mais pas très rassuré pour redescendre (alors que c'est un skieur de pentes raides,cherchez l'erreur

Dans ces conditions (vent quasi nul pendant la descente


Plusieurs cordées sur l'itinéraire des 3 monts en ce jeudi matin (clairement LA journée de la semaine) mais pas la moindre trace de montée au Mont Maudit !?

L'aiguille de Bionnassay,mmmmh,non tracé,un autre jour peut-être


Depuis le dôme,le toit de l'Europe Occ.,sinon,y'a pire comme conditions


Mont Maudit et col de la Brenva:

Aiguille verte (ah la la c'est beau de rêver
![Dan.San :]](./images/smilies/8.gif)

Mont Blanc du Tacul,tracé jusqu'au sommet,lui:

Et je plains les randonneurs qui montent à 9H en plein cagnard,certains étant visiblement cramés dès 4000m,oui,on voit vraiment tout et n'importe quoi au MB:

L'aiguille et une des rares crevasses ouvertes:

Une équipe de France 2 faisait un reportage sur le nouveau refuge ce jour-là,heureusement que je ne suis pas passé à l'antenne à l'issue de leur interview car il y a une réponse où j'ai vraiment manqué d'esprit critique (l'alpiniste pyrénéen qu'ils m'appelaient



Chamonix en contrebas:

Bon,même pas 10H,il n'y a plus qu'à glander jusqu'au lendemain (j'excelle dans cette discipline

Séracs monstrueux sur fond de Tacul et Maudit


En milieu d'après-midi,la perturbation arrive si bien que nous aurons droit à quelques coups de tonnerre vers 21H et à quelques centimètres de neige fraîche.
Vendredi matin,retour de l'hiver,fraîcheur et vent au programme.
Le passage le plus délicat de ce séjour sera la descente du Goûter,pas mécontent qu'il y ait des cables du coup

Je ferai en sorte d'être moins chargé lors de ma prochaine virée alpine (exit le duvet -8,les raquettes à la con,les bouquins et suffisamment de bouffe pour nourrir la Somalie) car c'est un peu gênant sur un ou deux pas de désescalade

Vendredi 8H,on redescend,bon courage à ceux qui tentent le sommet (au final nul ne l'atteindra et la plupart retourneront se coucher,à cause du vent violent notamment):

Encore des séracs...

On pouvait enfin passer par le nid d'aigle vendredi mais il reste du boulot pour que le TMB y monte (tout un pan de voie à installer dans le tunnel),en juillet d'après les professionnels:

Le sentier classique d'été,dans ces conditions la trace passe à l'ouest de Tête Rousse:

Bon courage


La Verte depuis le mont Lachat pour finir:

Retour dans la vallée que samedi matin puisqu'un ferrovipate m'avait chargé de mission

Certes,niveau originalité,il faudra repasser mais ce fut une bonne expérience et je suis agréablement surpris de constater qu'au-delà de 4000m,je me sens plutôt bien.
Par commodité également,j'ai choisi ce secteur (une fois sorti du train/bus,début de la rando),ne voulant pas me casser la tête.
En fin de compte,cette course est une affaire de conditions,jeudi,c'était le rêve,rare d'avoir si peu de vent là-haut d'après la gardienne du refuge,une bonne expérience au final

PS: Bon,je reconnaîs que les Ecrins m'ont plus scotché (plus sauvage

Près de 2 semaines plus tôt,retour à Luchon pour comme d'habitude me rendre dans le massif de la Maladeta,pour la énième fois

La poisse,des coulées de boue coupent la route depuis 1H en ce mardi matin,heureusement des vacanciers m'acheminent à l'hospice de France vu que de toute façon,ils sont bloqués de l'autre côté.
Pic de la Pique,très fréquenté par beau temps


Le sentier du Port de la Picade que je vais suivre AVEC de la visibilité cette fois-ci.....et en neige:

Etant donné la fournaise de ces jours-ci,tout a dû fondre en-dessous de 2000m:

Pic Penjat:

Pas de doute,il a bien plu cette année,comme au pays basque


Pas mal pour un 4 juin


Amateurs d'itinéraires sauvages et non fréquentés,sa VN va vous combler:

La montagne à vache (qui ne sont pas prêtes d'y monter cette saison



Ca doit passer quelque part par là...

Le val d'Aran depuis la crête frontière:

Le pic de la Mine a toujours autant de gueule:

Et ses aiguilles:

Qu'en reste-t-il ?

Le pas de l'escalette en neige,c'était funky


Ambiance
![Dan.San :]](./images/smilies/8.gif)

Le soir,LA mauvaise idée de ces 2 jours: tenter le bivouac vers 2600 dans la neige sans tente histoire de me rapprocher du col Coronas.
Ooooooookayyy sauf que je ne fermerai pas l'oeil de la nuit à cause du vent,j'ai toujours plein de bonnes idées


Résultat des courses,je me lève crevé....pffff très malin tout ça Morphelin


Plan B du coup,Maladeta,une fois encore...

Début janvier,l'hiver n'avait pas réellement débuté justement:

Aïe

Le Maupas:

Il a revêtu sa plus belle tenue pour ma venue


Le Couserans:

La VN depuis le col Abadias,eh bien il va falloir patienter encore un bon moment:

Le malheureux espagnol arrivera au sommet 15' trop tard,il n'y verra rien lui :rire maléfique:

Il y faisait plus froid qu'au MB ce jour-là:

Pic Feixan,un problème à régler cet été vu que je l'ai laissé tranquille en 2012,une chose est sûre: le couloir nord de la VN sera en neige (et peut-être même glace ?


La descente est toujours aussi expéditive avec toute cette neige,sous le pic de la Rencluse:

2150m,il est temps de chausser les raquettes pour monter au port de Venasque,d'autant plus que c'est bien noire sue la Maladeta,mon sang ne fait qu'un tour,les 200 derniers mètres se feront au pas de course car il est hors de question de se prendre l'orage au col



A ma grande surprise,pas tant de neige que ça sous le col,versant français,crampons donc puis traversée jusqu'au refuge,entièrement sous la neige en ce 5 juin:

Les lacs étaient encore gelés:

La Mine pour la 50ème fois:

Ouf,j'ai échappé à l'orage,quelques gouttes tout au plus un peu au-dessus de l'hospice de France.
Et le sentiment d'être coupé du monde en raison de l'accès routier toujours condamné,ils étaient très surpris de me voir arriver à l'hospice,oui oui le fou qui descend,c'est bien moi


Le lendemain,ils m'acheminent jusqu'à Superbagnères pour accéder à Luchon via les télécabines,toujours aussi sympas


Qui sait,la 3ème fois sera peut-être enfin la bonne pour l'estasen,ça devient désespérant à la fin...
Pour finir,quelques couloir à la serra del Cadi.....en juin !

Car c'était bien là qu'on trouvait du soleil le 1er week-end de juin.
Départ de Toulouse vers 5H pour débuter le classique Ordiguer vers 12H30,pas mal pour faire des couloirs




On s'est juste mis à l'heure espagnole


C'est parti,yeah


A 8,il va sans dire qu'on ne passera pas par la branche de gauche


La neige est juste parfaite:

Puis c'est bibi qui s'y colle pour tracer le couloir dans le dernier tier,excellent pour les photos,fini les clichés de postérieurs

A noter que le 1er ressaut était sous la neige pratiquement et le second sous la glace,dans ces conditions,c'est plus du AD- que du AD indubitablement.

La sortie approche,un peu plus raide que l'ensemble du couloir:

La sortie au soleiiiiiil



Roca de l'Ordiguer:

La vue vers l'est,bouché même dans les PO


Petit AR au Salt del Sartre pour compléter les vues:

Le catalan avait remonté le cristall ......... avec sa chienne !!! Qui a un peu hésité sur les 1ers mètres (ou devrais-je dire qui ont


La plupart des corniches était encore en place:


Dans la descente du Cristall,au milieu des champs de patates,plus facile qu'en janvier 2011 d'ailleurs.





On n'a pas eu à se plaindre



Roca Verde:


Un peu de verdure,ce qui manque à mes photos il est vrai:

Couleurs du soir de chez Basté:



Nuit au poulailler puis en route pour le cône de déjection:

Le litse,à gauche du Vulturo,à tester dans un mois (2 pas en avant,1 en arrière



Amagada 2ème avec des conditions bien différentes qu'il y a 2 an et demi:

Le 1er ressaut sera globalement sec:

Le rappel est toujours affreusement long puis la traversée pour rejoindre le sabbat courte mais exposée.Néanmoins il offre toujours autant de variété si bien qu'on ne s'ennuie pas (sauf au rappel)


Ca se couvre:




Très bon week-end avec les toulousains sous un soleil qui n'était pas garanti.
Et juin est loin d'être fini !!!
@+
