Très facile, on m’avait dit. Mais comme d’Espingo, il y a du dénivelé, je voulais le faire du Portillon. C'était l'occasion. Et du Portillon, pourquoi monter au Col du Pluviomètre pour redescendre ensuite ? La solution était ce sentier utilisé par les mineurs pour se rendre de leur camp du Portillon au lac glacé (du Port d’Oô) où ils creusaient une galerie en ces temps héroïques où notre pays n’avait peur de rien et sous l’impulsion de l’Etat faisait de gros travaux. Le temps a passé, l’audace s’est émoussée, mais le sentier est toujours là, un peu émoussé, lui aussi.
LukeSmith et ses deux amis l’avaient parcouru la veille du Lézat : « il n’a pas été creusé dans la muraille mais emprunte des veines et des vires préexistantes. Par endroit il y a des cables, d’époque ! C’est assez exposé. » Oui, je confirme, c’est exposé. Et à froid, le matin, ça réveille bien.


Mais pour y aller, on n'est pas obligé de descendre au bout du plateau. on peut gagner un collet très visible du refuge.
De ce collet on découvre le versant nord... et qu'il va falloir descendre dans les blocs.
Puis on aperçois une sente modeste qui grimpouille vers le dessous de l'éperon le plus bas de la Tusse de Montarqué.
Et me voici sur l'éperon. Les Spijeoles apparaissent ...
... mais on n'est pas sorti de l'auberge (expression aragonaise)
Derrière, le Quayrat s'éveille doucement
Plus avant, les choses restent égales à elles-même. Témoin cette vire descendante, que l'on emprunte en sifflotant


Et celle ci, ascendante.
Mais il y a des passages hautement sécurisés.
D'autres moins... et assez croulants.
On finit sur des éboulis sans trop savoir quand les quitter mais comme la suite est évidente …
Vous l'avez compris, pour moi le moment où j'ai dû concentrer mon attention fut ce passage par le sentier des mineurs.
Ensuite, la montée aux Spijeoles elle-même est tranquille. On pose les mains à deux reprises mais ce n’est pas vraiment exposé et c’est plutôt du I, ou du très petit II,


On monte mais on n'a pas vraiment l'impression. Puis les choses se dessinent. On va vers le "rouge", avec, juste avant, la première cheminée.
Puis c'est un sentier en bordure droite du "rouge". Dernière cheminée et nous y voila.
La myriade de lacs au nord des Spijeoles.
Queyrat, Lézat et Crabioules ... etc ...
Et plus loin ...
Oui, d'accord, on ne voit pas gros du Mont Perdu. LaMunia, c'est mieux.
Il fallait se décider à descendre, tout en jetant de temps à autre un regard nostalgique.
Changement de décors ...
... et pause bien méritée sur les rives du Saussat.
Quelques reflets ...
Et c'est la descente ultime aux granges.
