Le pas hardi nous démarrâmes sur ce trait simple où passent les troupeaux.

Bientôt une occupante de ces lieux nous saluât de son cri accueillant quoique rauque.

Une construction humaine nous attendait tel un havre de paix dans l’immensité sauvage .

Plus loin tutoyant l’azur et après avoir suivi ces traces à la fois de pureté et de sang qui de loin en loin jalonnèrent notre parcours comme posées par un animal gémissant et près du ciel. La montagne nous offrait sa pureté féminine telle un téton dressé dans le ciel

Derrière nous ciel, nuages et eaux vives se fondaient en un paysage fantastique.

Nos jambes durement éprouvées et fourbues purent prendre un repos mérité devant la beauté des lieux


Enfin, suivant cette ligne finement ciselée qui nous liait aux cieux nous continuâmes notre chemin, pauvres créatures perdues dans la sauvage nature.

Que d’exploits sur ces crêtes heurtées déjà ici racontés par d’autres, ô combien admiratifs nous fûmes devant eux !

De loin en loin le paysage nous offrait des vues exceptionnelles et nous dominions la création en pensant aux pauvres contraints de chercher les cèpes à la lumière des torches anti-brouillard.

Que dire enfin devant la majesté de celui qui domine nous humbles masures !

Wagner lui-même eut composé un opéra devant ces lignes fantomatiques et le Wanderer de Caspar David Friedrich en aurait eu des spasmes.

Quelle joie devant ces prairies fauchées, où le sympathique faneur croise le flâneur.

Enfin nous pûmes nous repaître de ce que la nature cossue nous avait généreusement offert sous le soleil.

Il ne restait plus qu’à humblement prier pour pouvoir recommencer une autre fois………