D'après l'autopsie pratiquée le lendemain sur les chiens, un patou a été mordu à la cuisse arrière ; il a ensuite fait une chute mortelle dans le vide. Un autre a été blessé par un coup de patte à l'abdomen et a fait une hémorragie interne qui lui a été fatale. Il a été retrouvé sur les lieux, agonisant, il est mort par la suite. Les deux autres sont rentrés à la cabane. Aucun dégât sur les brebis n'a été signalé par les éleveurs (2).Dans la nuit du 15 au 16 juillet au-dessus de la cabane de Yèze, quatre patous, dont deux au péril de leur vie, ont empêché l’ours de s’attaquer au troupeau de 800 brebis
Les faits sont tellement exceptionnels qu'il n'en a été fait état, ni du côté des opposants à la réintroduction d'ours, ni du côté des partisans et qu'il a fallu près de 10 jours pour avoir une confirmation des autorités administratives compétentes, à savoir la préfecture de Région à Toulouse. Car l'événement peut en effet souligner soit l'efficacité des chiens de protection, car aucune brebis n'est morte, ou bien au contraire la dangerosité de l'ursidé.
L'événement s'est déroulé dans la nuit du 15 au 16 juillet, vers 1 heure du matin, au-dessus des cabanes de Yèze et du Licoué, commune d'Etsaut. Un troupeau de 800 brebis n'ayant pu redescendre à la cabane en raison de la neige, couchait dehors, entouré de quatre patous, appartenant aux deux bergers garants du troupeau.
L'ours (1) qui vaque dans cette zone montagneuse a sans doute voulu piocher dans ce garde-manger à l'air libre. Il est tombé nez à nez avec les chiens tous crocs dehors. « Sans doute pris au piège et ne pouvant fuir dans un passage périlleux, il a dû combattre », rapporte le représentant de la Dreal Midi-Pyrénées (Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement).
L'échauffourée a eu lieu dans un passage étroit près d'une falaise où demeurait un pont de neige. Elle a fait beaucoup de bruit puisque l'aide-bergère de Yèze a été alertée et qu'elle s'y est rendue en pleine nuit. Le lendemain, les gardes du Parc national des Pyrénées sont montés avec les bergers et un membre de la pastorale pyrénéenne, une association spécialisée dans les chiens de protection.
« C'est une situation triste et dommageable mais très exceptionnelle. Cela fait cinq ans que je suis en poste, je n'ai jamais vu ça », expliquait encore le représentant de la Dreal Midi-Pyrénées