Bref. Dimanche dernier, j'étais à pied d'oeuvre au col de Tentes à 6h00 pour un départ à la frontale. Au dessus de la cascade avant le refuge, les premières lueurs du jour se manifestent sur les crêtes des Sarradets

Après la brèche de Roland, toujours le même émerveillement en débouchant sur le versant espagnol et le Descargador

Franchissement du pas des isards

J'accède alors à tout ce système de gradins à travers lesquels il faut se faufiler pour longer les crêtes de Gavarnie. On a parfois du mal à se convaincre que nous sommes en octobre avec encore de larges névés et la neige déjà présente sur les sommets

Le Mont Perdu se rapproche peu à peu.

Surprise ! Le couloir est très largement enneigé. Il est tôt, la neige est très dure et je n'ai par emporté les crampons vu que je pensais vraiment pouvoir passer dans la caillasse branlante.

J'en suis quitte pour une montée à grands coups de pompes pour me retailler des marches sures. Orteils en genoux en pleurent encore ! Mais finalement, le sommet est là !

Certains ont laissé une trace plus durable de leur passage !

de tous côtés, la vue est fantastique !
Sur Ordessa :

Sur le Cylindre, le Vignemale, le Taillon...

Sur le Soum de Ramon...

Sur Tuquerouye et le Néouvielle

J'attends longtemps au sommet que le soleil arrive enfin dans le couloir et transforme la neige pour descendre en sécurité. Je profite d'ailleurs du labourage de 12 paires de crampons espagnols ! Comme ça, ça va nettement mieux !
Puis je reprends le chemin des crêtes de Gavarnie pour retourner à la brèche.

Un coup d'oeil vers le Cylindre : on se croirait presque au printemps !

retour à la brèche

je bascule sur le refuge des Sarradets face au pic du même nom

La vue sur le Vignemale égaye le chemin ! Du moins au début...puis c'est l'interminable retour au col. Bizarre comme j'ai toujours aimé ce trajet à l'aller et comme je l'ai toujours détesté au retour....

Bilan : une merveilleuse journée dans un massif enchanteur dont on ne se lasse jamais ! Néanmoins une sortie très longue avec une dernière portion du bas de la cascade au col de Tentes qui n'en finit jamais, surtout avec la fatigue de 10h de marche. J'ai aussi regretté de ne pas avoir les crampons pour remonter le couloir en neige hyper dure qui m'a demandé beaucoup d'attention et m'a coûté beaucoup d'énergie.