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La suite de mes aventures...
Pour rappel:

De Cerbère au Pla d'Arcalis:
https://www.pyrenees-team.com/viewtopic.php?t=18700

Du Pla d'Arcalis au refuge du Maupas:
https://www.pyrenees-team.com/viewtopic.php?t=19148

Et la carte:
https://umap.openstreetmap.fr/fr/map/tr ... 651/3.0545

J'avais dis, il y a deux ans, que j'envisageais la fin de ma traversée en 2025. C'était présomptueux de ma part. L'an dernier, arrivé au refuge du Maupas, soit à la moitiè du parcours, c'était devenu utopiste de vouloir terminer en un an.

Et bin, j'y suis parvenu! Et sans jamais me forcer.

En commencant tôt la saison, au printemps, par les Pyrénées Atlantiques puis aux alentours du Somport en juin. J'ai fait en fonction de l'enneigement, de la météo, des km de voiture et de l'envie. Donc chronologiquement, c'est très confus. Tellement confus que j'en ai oublié la chose essentielle: la haute montagne se pratique plutôt l'été qu'en automne!
Ceux qui ont déjà cliqué sur ma carte ont vu un blanc de 3,2 km à vol d'oiseau. J'en parlerai vite de cette étape loupée.
Mais zut de crotte, je ne peux pas dire que j'ai fais la traversée ! Mais on va faire comme ci et vous n'allez pas me rappeler à tout bout de champ qu'il me manque 3,2 km, je m'en veux assez comme ça.
Promis, je les fait l'été prochain.

Etape 47: refuge du Maupas à col inférieur de Litérole

Mercredi 17, 18, 19 septembre 2025

Jour 1:
C'est loin Benasque, je gare la voiture au début du sentier de la vallée de Lliterola au-dessus du Plan de Turpí.
AR:
Départ à 12 h 30, 20 °C, je remonte les 2,7 km de route pour accéder au sentier de la vallée de Remuñes. Pas franchement sympa cette portion, je préfère la faire au départ plutôt qu'au retour.



Je n'ai pas la forme, la nuit passée a été ponctuée de problèmes gastriques, j'ai encore quelques tortillons dans le ventre, pas sûr que j'ai eu raison de partir.
Jolie cette montée, j'hésite à la pancarte.









Je ne verrai pas cet Ibones de Remuñes, enfin pas aujourd'hui. Je ne monte pas vite, un couloir dans le lit du torrent, j'arrive à un faux plat et tombe sur la place de bivouac idéale: c'est plat avec un petit ruisseau juste à coté. A 2360 m, je suis juste avant le moment où le chemin quitte le torrent pour monter vers l'ouest. Il est 15 h, sieste. Je n'ai pas chaud, l'impression d'avoir un peu de fièvre, on verra demain si je poursuis.



Jour 2:
Départ à 7 h 40, ça va bien ce matin.
Le chemin est bien tracé, balisé et cairné, j'y vais doucement, je sais que la journée sera rude.



Sitôt le pierrier abordé, le balisage disparait, bizarre alors que c'est maintenant qu'il serait utile. Mais il y a suffisamment de cairns.







Forcat de Remuñes:



Arrivée au Portal de Remuñes, vue sur l'Ibón Blanco de Lliterola, pas si blanco que ça.





Je continue un peu et dépose le gros du sac à l'intersection col inférieur de Litérole/col des Crabioules.
D'où je viens:



Arista de Remuñes, c'est assez long cette crête, direction col des Crabioules.



Circo de Remuñes:







J'arrive à la Tusse de Remuñes à 10 h 30, j'aurai fait un 3000 ! Pause.





Le col est juste en dessous, purée le refuge du Maupas est loin! Et dans le coin, on a décidé de ne mettre que des cailloux.



J'entame la descente, un chemin au début mais seulement au début! Des cairns ensuite que je suis religieusement.
J'arrive au-dessus d'un petit cirque avec des parois abruptes et un cairn juste avant une paroi verticale de plusieurs mètres. Quel est l'abruti qui a cairné ici? Je cherche un passage, bof. Je vois à l'autre bout du cirque le passage possible, une petite rampe, ok j'y suis rapidement et ça passe facilement.



Des grandes dalles à descendre, c'est le moment agréable du parcours.
La brèche avec le piquet se rapproche tout doucement, je commence à me dire que le retour sera terrible.



Du gros caillou, j'arrive au pied de la brèche, une trentaine de mètres à remonter et ouf le piquet!



Descente au refuge, je perds le sentier m'obligeant à remonter un peu. Personne au refuge, il est 12 h 40, rapide collation.





Traversée:
Je remonte tout doucement, arrivée au poteau.





Descente et longue remontée.
L'avantage de l'avoir fait dans l'autre sens est que j'évite les endroits scabreux.



Dans les entrailles des "Glaciers" du Maupas:





Finalement, en prenant mon temps, je monte sans douleur. Mais cet aller-retour, je ne le ferai pas tous les jours! Les cailloux, c'est gentil mais seulement un moment! Dommage pour moi car les deux prochaines étapes, ce sera ... du caillou!
J'arrive sur la crête à une trentaine de mètres du col à l'ouest. Non, non, je ne les fait pas un pied en Espagne, un pied en France, je redescends quelques mètres pour aboutir facilement au col. Enfin, je pense qu'il s'agit du col des Crabioules, c'est étroit.
De là, on voit l'objectif du lendemain:



Re Tusse de Remuñes, encore un 3000 !
Il est 15 h 40, 3 h pour remonter, ce n'est pas si mal pour moi. Et je suis bien content d'y être arrivé sans souffrance.
Les lacs sont magnifiques:





Descente tranquille jusqu'au gros cairn où j'ai laissé mes affaires. Je cherche ma planque, je refais un tour, diantre, je ne trouve pas! Serait-ce à un autre cairn ? J'ai fais une photo ce matin mais avec le soleil et sans lunettes de vue, ma photo ne sert à rien. Moment de doute, c'est bien ce cairn? Je refais un tour minutieusement et je trouve! Trop bien planquées mes affaires! Ca m'apprendra à mal repérer l'emplacement.
Maintenant, il faut trouver un bivouac pas trop loin du lac. J'ai trouvé sur Internet une photo avec une tente. Bien sûr, je n'ai pas vu l'endroit. Je me dirige vers un faux plat herbeux, toujours mieux que rien. Et en dessous, je vois une aire aplanie avec muret. Super! J'y arrive et j'en vois une autre plus bas, très proche du lac. Impec, juste la place pour la tente. Le lendemain, je verrai une aire rive droite encore plus proche du déversoir. Il y a également des possibilités en haut du lac mais plus caillouteuses.





Il est 17 h 10 et ma luette subie une inflammation depuis la mi-journée. J'avais déjà eu le cas lors d'un bivouac vers le Canigou, ce n'est pas douloureux mais très gênant pour respirer, déglutir.
J'espère que pendant la nuit, le mal ne va pas s'envenimer.
Vu au loin, descendant du col de Litérole, une seule personne de la journée.

Jour 3:
Je n'ai pas eu froid cette nuit, pourtant je suis à 2750 m. Coté luette, c'est supportable mais sans plus. Je décide d'aller au col Inférieur de Litérole mais pas plus loin (j'avais prévu d'aller au refuge du Portillon et de revenir par le col Supérieur).
Départ à 7 h 40. Je planque mes affaires, le repèrage, là est évident!

Je contourne le lac rive droite, c'est cairné et même un bout de chemin.



La veille, je voyais ce col extrêmement raide mais à part les quelques derniers mètres, ce n'est pas méchant.



Arrivée à 8 h 50, vue sur la prochaine étape.



AR:
Retour au lac, je remonte une vingtaine de mètres rive droite pour trouver un chemin cairné.





Ca descend tranquille. Ca ne va pas durer.
Au bout d'un moment, je trouve un balisage rouge et le perd plus bas. C'est toujours cairné, je continue, me rapproche du torrent au-dessus de l'Ibonnet de Lliterola.



Un passage sur les fesses, doucement, je commence à me dire que je n'ai pas pris le bon chemin, plus de points rouges. Ca passe en prenant mon temps et juste avant l'Ibonnet, je retrouve le balisage. Fin des difficultés et des cailloux à gogo!





Elle est longue cette vallée de Lliterola! Et l'ombre, on arrive seulement à la forêt à 10 min de la route.



Arrivée à la voiture à 12 h 20, reste à rentrer dans le Biros pour soigner la luette avec un pot de miel. On est pas nounours pour rien!

Une étape redoutée mais d'une beauté redoutable!

AR: 1730
Traversée: 950

Par rapport à ce que je propose...de ci...de là...enfin de la montagne !


D'une manière générale pour l'ensemble de "l'oeuvre"


D'une manière particulière...ça commence fort...mais je ne suis pas (encore...) dépaysé
ta vallée de descente, en HRP faite aussi en descente, par nécessité vu le brouillard...alors que c'était l'autre qui était prévue...
pour avoir fait "ta boucle" plus tard, par beau temps... question plus ou moins long...j'avais trouvé que ça se vaut...je ne sais ce que tu en penses..
Ca fait (comme d'habitude) de belles photos
et le petit AR au refuge...sympa
deux 3000 dans la journée...
je ne sais si ça va se reproduire...
on en a pour quelques temps pour ce feuilleton

Super je suis bien content pour toi d'avoir fini ta traversée puis on va se régaler a te lire

Merci pour vos encouragements.
Comme dit Nétarion, c'est du boulot ces CR ! Mais du boulot plaisant qui va bien occuper mes fins de nuit.

dino, en effet, ça doit se valoir en temps les deux vallées. Pour te dépayser tu devras attendre l'étape 51!
Et il y en a pour un petit moment à devoir endurer mes CR vu le nombre d'étapes restantes.

nounours098 a écrit : ↑15 nov. 2025 07:14
Et il y en a pour un petit moment à devoir endurer mes CR vu le nombre d'étapes restantes.

j'en ai quelques uns sous le coude également...
mais entre les miens (roman de gare) et les tiens (Goncourt ) le choix des lecteurs lassés sera vite fait...
et dire que c'est parce que tu as perdu un jour à randonner en Ariège...qu'il manque un mini bout

dinosaure a écrit : ↑15 nov. 2025 09:45 et dire que c'est parce que tu as perdu un jour à randonner en Ariège...qu'il manque un mini bout

Et j'en connais le responsable
Mais c'est surtout que ma voiture est restée en rade pendant un mois.

si je comprends bien le petit bout qui te manque c'est du col inférieur de Literole au col des Gourgs blancs ?

Un peu moins.

Ah , ça y est c'est comme les replays des séries C+ , on devient vite accro !
Avec la carte , je "suis "plus facilement tes allers retours ...
Merci pour le dépaysement et les jolies photos !

Au delà des mots ! Je connais assez bien le secteur et il faut aimer le caillou ! Magnifique retour et sublimes photos ! Bravo !

Merci coll roig et Arbizon pour vos commentaires.

Etape 48: col de Litérole au col à 1800 m entre pluviomètre et col des Gourgs Blancs

30 et 31 octobre 2025
Très (trop) tard dans la saison, il a neigé les jours précédents mais la météo est bonne, "chaude" pour la saison dit MF. Longue discussion avec dalmatien qui me souffle le chaud et le froid. Bon, si je n'essaye pas, je m'en voudrais, donc j'y vais. Je prends un lio supplémentaire pour un second bivouac.

Départ des Granges d'Astau à 11 h.
Pas franchement intéressant le chemin jusqu'au lac d'Oo. En plus, ce sont les vacances de la Toussaint, beaucoup de familles avec des gamins qui paillent...





Paysage plus sympa passé le lac et moins de monde mais des gens qui ne connaissent pas la règle de priorité, j'arrive au col d'Espingo à 13 h 30.





Lac Saussat, je vois que la Coume de l'Abesque est déjà dans l'ombre donc je m'arrête pour la sieste au lac qui se retrouve une heure plus tard aussi à l'ombre.



Je vois bien qu'il y a encore de la neige au-dessus mais j'y crois encore.



J'arrive à la Coume de l'Abesque à 15 h 20. C'est humide la Coume, je tourne un peu pour trouver l'endroit le moins humide pour le bivouac. J'ai emmené des vêtements: un tee-shirt épais à manches longues, ma chemisette, ma petite polaire habituelle, une autre polaire plus épaisse et ma veste coupe vent!
On rajoute le bonnet, le collant et les gros gants.
Pas chaud le soir, à 18 h je suis au lit. 13 h de nuit à tirer.
Je n'aurai pas froid à part un peu aux pieds et je vais dormir donc la nuit ne me parait pas interminable.

Au matin, départ à 7 h 40, je prends le chemin du Spijeole (dalmatien m'a conseillé de faire dans ce sens et il a eu bien raison). Au-dessus de la barre, je trouve rapidement de la neige friable puis quelques plaques de verglas. Et enfin que du verglas, impossible de planter le talon, une patinoire!
J'arrive avec difficultés en cherchant le moindre petit caillou ou poser le pied au lac sans nom au dessus du lac Glacé ou lac du Port d'Oo. Il est 9 h 50, j'ai mis 2 h 10 pour 650 m!









Un vent pas possible, ça caille et la neige verglacée est bien présente sur ce versant. J'espérais que l'exposition, meilleure, limiterait l'enneigement. Le pluviomètre semble tout proche.
Inutile d'insister, je pourrais peut être aller jusqu'à la Tusse de Montarqué mais ensuite la descente au refuge? Certainement verglacée aussi. Et je ne suis pas assez rapide. Sans même penser à la montée au col Inférieur de Litérole...

Echec
Bon, j'aurai essayé! Aucun regret. Et j'ai repéré les lieux pour l'été prochain.

Je redescend dans les gros blocs juste sous le Spijeole: moins de neige et pas de verglas.



A la Coume, je retrouve mes affaires de bivouac.
Lac d'Espingo:



Au lac d'Oo, je vois 5 personnes alignées devant un conférencier et je l'entend dire: "si vous croisez un ours, que faites vous? Vous vous enfuyez, vous faites une prière,...?" Je m'arrête pour entendre les réponses, le gars s'en aperçoit et me dit: "et vous monsieur, que faites vous?" Je lui réponds: "je lui fais un bisou". Un peu décontenancé le conférencier. Il me sort: "avec un pot de miel?".
Bref, les clichés et la peur que l'on refile aux touristes, les ours au lac d'Oo, ça doit être rare avec le monde qu'il y a!

Plus bas, je double et je croise pas mal de grands parents avec des drôles, je les plains (les grands parents).
C'est long et chiant cette piste, mais finalement une belle rando malgré l'échec prévisible et largement prévu. J'arrive à la voiture à 14 h 30.

AR: 1700

tentative de combler ces 3,2 km , connaissant bien le coin ça ne m’étonne pas a cette époque mais belle tentative quand même. j'aurai tenté par l'autre côté moi perso