Je viens d'achever la lecture de "la Quête de l'ours" d'Yves Salingue.
Ce livre me procure des sentiments diamétralement opposés:
1) D'une part, j'ai trouvé cette lecture passionnante. Un de livres les plus "prenants" que j'aie lu depuis bien longtemps. Tant le fond que la forme sont excelllents. On a vraiment envie d'y être. Et on y est presque tant c'est bien rendu.
2) D'autre part, et en même temps, je n'ai pu manquer de ressentir un "problème" par rapport au récit. Même si pister l'ours doit être passionnant, était-ce pertinent pour l'espèce de fréquenter "à plus de 200 reprises" le même endroit qui semblait être un des derniers sanctuaires de l'ours de souche pyrénéenne? Formidable aventure humaine et passionnante aventure tout court de se retrouver dans "le Vallon". Mais mesure-t-on les conséquences en termes de dérangement? L'action se déroule certes sur de nombreuses années, mais chevauche l'époque qui était la plus critique pour la survie de la souche pyrénéenne. Quand il n'existe plus qu'une ou l'autre femelle, faire migrer l'un ou l'autre individu à force de dérangements même espacés, peut avoir des conséquences non négligeables sur la survie de l'espèce. En bref, cet homme qui indéniablement aime l'ours, n'a-t-il pas, sans s'en rendre compte, contribué à brûler ce qu'il aimait?
C'est juste une réflexion que je souhaitais partager.
Ce qui est sûr, c'est que, tant qu'à faire, le livre est bienvenu : au moins pourra-t-il servir à sensibiliser.
La Quête de l'Ours : sentiments mitigés
Modérateur : Pteam