Muchas gracias a la Guardia Civil
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- Gérard
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Muchas gracias a la Guardia Civil
Non, non, ce n'est pas de la provoc, ni une blague !
Bonsoir,
Lundi, montée "avec douche" au refuge du Marcadau.
Mardi, montée à la carte, à la boussole et à l'alti dans la neige et la crasse (le blanc dans le blanc) au col de la Fache, jusqu'ici, tout va bien.
Descente sur bonne neige et ciel propre. Super !
Vers 11 h, à environ une heure du refuge de Respomuso, traversée délicate d'une dizaine de mètres sur pente raide enneigée mais inadaptée aux crampons entre falaise et torrent "empavassé".
Je choisis la solution "haute" plus confortable et permettant de se stopper au piolet avant se tremper (et casser) le cul en cas de "dérapage".
Je passe donc au raz de la rimaye les pieds sur la neige, les mains sur le rocher. C'est bon et facile !
Il me semble plus sérieux d'assurer Cathy qui attend en sécurité dans la rimaye, je pose le sac à dos, prends la corde et reviens auprès d'elle, on s'encorde et je retraverse. Tralalalalère !
La neige lâche sous le pied gauche sans prévenir et je me retrouve à plat dos dans cette rimaye pas plus large que mes épaules.
Aie !
Je me redresse et tente de faire le tourniquet avec le bras gauche. Ça coince. Epaule déboitée.
Je sors du trou en serrant les dents, continue jusqu'à la fin du passage en serrant les ..., assure Cathy en serrant ..., remets le sac sur le dos en ..., rejoint Cathy ...
On marche une bonne demi-heure, l'itinéraire se simplifie, je laisse le sac (15 kilos) bien en vue sur une petite butte déneigée.
On descend encore. Au premier lac, Cathy me trouve trop pâle pour continuer (moi aussi d'ailleurs).
On choisit l'endroit idéal pour être vu et protégé du vent. Cathy continue sur le sentier menant au refuge. Je fais tout pour ne pas m'engourdir.
Vers 15 h, Vrrrrrrr ! Je me relève, fais signe et m'accroupis.
J'embarque dans l'hélico du Grupo Rescate Montaña de la Guardia Civil.
Couché dans l'herbe à Sallent de Gallego, le toubib tente par trois fois de me réduire la luxation.
Il décide de m'envoyer à l'hôpital de Jaca où après deux nouvelles tentatives on décide de m'endormir.
Après ce petit somme, je ne sens plus rien mais c'est le bras en écharpe et "tres semanas a la casa" que je traduits par "ta HRP, tu ne la termineras pas cette année".
Cathy m'a rejoint en taxi, apéro, resto, hôtel.
Mercredi, visite de Jaca, apéro, tapas, hôtel
Jeudi, taxi, remontée au refuge pour récupérer mon sac (merci à la fille du gardien qui est allée le chercher). On redescend, Cathy avec mon sac et moi le bras toujours en écharpe. Taxi, apéro, resto, hôtel.
Vendredi, le frère de Cathy vient nous chercher et on récupère la voiture garée au Pont d'Espagne.
Gérard
Bonsoir,
Lundi, montée "avec douche" au refuge du Marcadau.
Mardi, montée à la carte, à la boussole et à l'alti dans la neige et la crasse (le blanc dans le blanc) au col de la Fache, jusqu'ici, tout va bien.
Descente sur bonne neige et ciel propre. Super !
Vers 11 h, à environ une heure du refuge de Respomuso, traversée délicate d'une dizaine de mètres sur pente raide enneigée mais inadaptée aux crampons entre falaise et torrent "empavassé".
Je choisis la solution "haute" plus confortable et permettant de se stopper au piolet avant se tremper (et casser) le cul en cas de "dérapage".
Je passe donc au raz de la rimaye les pieds sur la neige, les mains sur le rocher. C'est bon et facile !
Il me semble plus sérieux d'assurer Cathy qui attend en sécurité dans la rimaye, je pose le sac à dos, prends la corde et reviens auprès d'elle, on s'encorde et je retraverse. Tralalalalère !
La neige lâche sous le pied gauche sans prévenir et je me retrouve à plat dos dans cette rimaye pas plus large que mes épaules.
Aie !
Je me redresse et tente de faire le tourniquet avec le bras gauche. Ça coince. Epaule déboitée.
Je sors du trou en serrant les dents, continue jusqu'à la fin du passage en serrant les ..., assure Cathy en serrant ..., remets le sac sur le dos en ..., rejoint Cathy ...
On marche une bonne demi-heure, l'itinéraire se simplifie, je laisse le sac (15 kilos) bien en vue sur une petite butte déneigée.
On descend encore. Au premier lac, Cathy me trouve trop pâle pour continuer (moi aussi d'ailleurs).
On choisit l'endroit idéal pour être vu et protégé du vent. Cathy continue sur le sentier menant au refuge. Je fais tout pour ne pas m'engourdir.
Vers 15 h, Vrrrrrrr ! Je me relève, fais signe et m'accroupis.
J'embarque dans l'hélico du Grupo Rescate Montaña de la Guardia Civil.
Couché dans l'herbe à Sallent de Gallego, le toubib tente par trois fois de me réduire la luxation.
Il décide de m'envoyer à l'hôpital de Jaca où après deux nouvelles tentatives on décide de m'endormir.
Après ce petit somme, je ne sens plus rien mais c'est le bras en écharpe et "tres semanas a la casa" que je traduits par "ta HRP, tu ne la termineras pas cette année".
Cathy m'a rejoint en taxi, apéro, resto, hôtel.
Mercredi, visite de Jaca, apéro, tapas, hôtel
Jeudi, taxi, remontée au refuge pour récupérer mon sac (merci à la fille du gardien qui est allée le chercher). On redescend, Cathy avec mon sac et moi le bras toujours en écharpe. Taxi, apéro, resto, hôtel.
Vendredi, le frère de Cathy vient nous chercher et on récupère la voiture garée au Pont d'Espagne.
Gérard
Dernière modification par Gérard le 22 juin 2008 20:09, modifié 1 fois.
bonsoir Gérard,
Et bien, voici un compte-rendu de sortie en montagne, bien concis et plein d'humour (comme je les aime).
La gardia civil fait moins peur qu'à une certaine époque (que les moins de 40 ans ...).
Remercions la d'être là lorsque nous avons besoin d'elle.
J'espère que ton épaule se rétablira rapidement.
Tu comptes donc refaire une traversée (par la hrp) des pyrénées ?
Et bien, voici un compte-rendu de sortie en montagne, bien concis et plein d'humour (comme je les aime).
La gardia civil fait moins peur qu'à une certaine époque (que les moins de 40 ans ...).
Remercions la d'être là lorsque nous avons besoin d'elle.
J'espère que ton épaule se rétablira rapidement.
Tu comptes donc refaire une traversée (par la hrp) des pyrénées ?
Bonjour Gérard,
Dans ton malheur tu as quand même fait une autre HRP (Hôtel Restau Péro)
8)
Il est vrai que la Guardia Civil sait se montrer super sympa
et c'est bien de le faire savoir
car du côté Nord des Pyrénées certains en ont une fausse image :evil:
Pour la vraie HRP ce n'est que partie remise,
je te souhaites un prompt rétablissement
@+
Robert
Dans ton malheur tu as quand même fait une autre HRP (Hôtel Restau Péro)
8)
Il est vrai que la Guardia Civil sait se montrer super sympa

car du côté Nord des Pyrénées certains en ont une fausse image :evil:
Pour la vraie HRP ce n'est que partie remise,
je te souhaites un prompt rétablissement
@+
Robert
Bonjour Gérard et tous mes voeux de rétablissement! 8)
C'est super d'avoir tourné ton aventure en (presque...) dérision, mais pour la douleur de l'épaule, je compatis...
C'est vrai que pour les "anciens" comme nous, surtout dans les zones reculées et sauvages où sévissaient et sévissent encore de vilains Basques et tout et tout, :lol: , la Guardia Civil c'était plutôt sportif dans les années 80.
Encore bon courage et surtout prends ton temps pour la rééducation, l'épaule c'est important et délicat.
Sincères amitiés montagnardes.
LAGROLE
C'est super d'avoir tourné ton aventure en (presque...) dérision, mais pour la douleur de l'épaule, je compatis...
C'est vrai que pour les "anciens" comme nous, surtout dans les zones reculées et sauvages où sévissaient et sévissent encore de vilains Basques et tout et tout, :lol: , la Guardia Civil c'était plutôt sportif dans les années 80.
Encore bon courage et surtout prends ton temps pour la rééducation, l'épaule c'est important et délicat.
Sincères amitiés montagnardes.
LAGROLE
Bon rétablissement Gérard
C'est le genre de témoignage qui m'aide à me remémorer régulièrement qu'il faut rester vigilent sur tout type de terrain,si anodin paraisse-t-il, et se brider un minimum quand on se balade seul...
C'est le genre de témoignage qui m'aide à me remémorer régulièrement qu'il faut rester vigilent sur tout type de terrain,si anodin paraisse-t-il, et se brider un minimum quand on se balade seul...
La vue est éternelle, le moment est éphémère.
[url=http://picasaweb.google.fr/mandylion64]Quelques photos...[/url]
[url=http://picasaweb.google.fr/mandylion64]Quelques photos...[/url]
Bon courage Gérard. Pour m'être fait à peu près la même chose au rugby, je sais que c'est pas super agréable...Patience et une bonne rééduc pour ne par connaître à nouveau cette douleur et ça ne sera qu'un mauvais souvenir!
Je suis en outre tout à fait d'accord avec Mandylion au sujet des règles de prudence...
bon courage. a+
Je suis en outre tout à fait d'accord avec Mandylion au sujet des règles de prudence...
bon courage. a+
J'ai senti en quittant les Pyrénées
Que je laissais un pays enchanté
Que je laissais un pays enchanté
- eroes
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Je te souhaite également un prompt rétablissement.
Je suppose qu'avec la reduction ils t'ont aussi retendus les ligaments.
Sinon au cas ou j'ai une petite astuce pour ce la réduire à chaud seul (car j'ai eu plusieurs luxations), se pencher et faire comme si tu allais attraper le pied opposé au coté luxé. Dans cette position, dans mon cas, c'est toujours revenu!
Je suppose qu'avec la reduction ils t'ont aussi retendus les ligaments.
Sinon au cas ou j'ai une petite astuce pour ce la réduire à chaud seul (car j'ai eu plusieurs luxations), se pencher et faire comme si tu allais attraper le pied opposé au coté luxé. Dans cette position, dans mon cas, c'est toujours revenu!
[color=red][u]portez vous bien, tenez vous mal![/u][/color]
[url=http://www.pbase.com/eroes]voir d'autres photos?[/url]
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- Gérard
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Bonsoir,
Merci à tous, le plus dur maintenant est de patienter.
J'avoue que cela m'a permis de tester ma résistance au mal et mon moral.
Si un tel accident m'était arrivé seul, j'aurais dû agir différemment.
Je serais descendu jusqu'au refuge en serrant les dents après avoir vidé mon sac de tout ce qui n'était pas nécessaire à la sécurité.
Donc quand on est seul :
1-Se soigner (anti-inflammatoire, antalgique, immobilisation ou autre, dans mon cas, j'avais une sangle plate d'escalade et une bande cohésive). Un élément de bâton ou un piolet peut être une excellente attelle.
2-Noter l'heure de l'accident sur une feuille (ainsi que les allergies et traitements en cours) placée avec les "papiers" notamment la carte européenne d'assurance maladie (au dos de laquelle j'ai indiqué en français, anglais, espagnol, allemand les coordonnées de la personne à prévenir en cas d'accident)
3-Placer tout le superflu dans un sac poubelle laissé en évidence, y placer un papier indiquent son nom et adresse, la date, l'heure, ce pourquoi il est là, l'itinéraire que l'on va suivre, noter sur la carte sa position
4-Garder sur soi et dans le sac à dos : carte, montre, boussole, altimètre, piolet (sauf à être absolument certain qu'on ne rencontrera plus de neige), bâtons, lunettes de soleil, chapeau, eau, fruits secs, trousse de secours, couverture de survie, sifflet, miroir de signalisation "Safety" (http://www.au-vieux-campeur.fr/gp/asp/p ... prd=304424), carré de tissu rouge (http://web.ac-toulouse.fr/ia65loc/sgndetrs.pdf), téléphone mobile, lampe frontale, Arva (et oui, ça peut faciliter la recherche nocturne), vêtements chauds (personnellement, au delà d'une journée, j'emporte une sempiternelle doudoune en duvet) et de pluie, sac de couchage (quand on l'a évidemment). A noter que pour les M.U.L. http://www.randonner-leger.org/wiki/doku.php?id=accueil, je suis un iconoclaste.
5-Rejoindre le mieux possible la civilisation.
6-Ne jamais se laisser aller à s'endormir
A bientôt
Je vais me contenter de randonner sur Pyrénées-Team.com
Gérard
Merci à tous, le plus dur maintenant est de patienter.
C'est justement pour cela que j'ai raconté cette mésaventure car personne n'est à l'abri d'un accident qui, lorsqu'on est seul, peut devenir très problématique.Mandylion a écrit :C'est le genre de témoignage qui m'aide à me remémorer régulièrement qu'il faut rester vigilent sur tout type de terrain, si anodin paraisse-t-il, et se brider un minimum quand on se balade seul...
J'avoue que cela m'a permis de tester ma résistance au mal et mon moral.
Si un tel accident m'était arrivé seul, j'aurais dû agir différemment.
Je serais descendu jusqu'au refuge en serrant les dents après avoir vidé mon sac de tout ce qui n'était pas nécessaire à la sécurité.
Donc quand on est seul :
1-Se soigner (anti-inflammatoire, antalgique, immobilisation ou autre, dans mon cas, j'avais une sangle plate d'escalade et une bande cohésive). Un élément de bâton ou un piolet peut être une excellente attelle.
2-Noter l'heure de l'accident sur une feuille (ainsi que les allergies et traitements en cours) placée avec les "papiers" notamment la carte européenne d'assurance maladie (au dos de laquelle j'ai indiqué en français, anglais, espagnol, allemand les coordonnées de la personne à prévenir en cas d'accident)
3-Placer tout le superflu dans un sac poubelle laissé en évidence, y placer un papier indiquent son nom et adresse, la date, l'heure, ce pourquoi il est là, l'itinéraire que l'on va suivre, noter sur la carte sa position
4-Garder sur soi et dans le sac à dos : carte, montre, boussole, altimètre, piolet (sauf à être absolument certain qu'on ne rencontrera plus de neige), bâtons, lunettes de soleil, chapeau, eau, fruits secs, trousse de secours, couverture de survie, sifflet, miroir de signalisation "Safety" (http://www.au-vieux-campeur.fr/gp/asp/p ... prd=304424), carré de tissu rouge (http://web.ac-toulouse.fr/ia65loc/sgndetrs.pdf), téléphone mobile, lampe frontale, Arva (et oui, ça peut faciliter la recherche nocturne), vêtements chauds (personnellement, au delà d'une journée, j'emporte une sempiternelle doudoune en duvet) et de pluie, sac de couchage (quand on l'a évidemment). A noter que pour les M.U.L. http://www.randonner-leger.org/wiki/doku.php?id=accueil, je suis un iconoclaste.
5-Rejoindre le mieux possible la civilisation.
6-Ne jamais se laisser aller à s'endormir
A bientôt
Je vais me contenter de randonner sur Pyrénées-Team.com
Gérard
- Gérard
- Pyrénéiste
- Messages : 2033
- Inscription : 15 avr. 2007 21:13
- Localisation : Hautes-Pyrénées
- Contact :
Bonjour,
Mais
septembre 2006, entorse de la cheville le 2° jour
juin 2007, 3 jours de mauvais temps dont le 1° sous le déluge
juillet et septembre 2007, lombalgie tenace :evil:
et maintenant cette épaule le 2° jour alors que j'avais une forme de fringuant jeune homme. :twisted:
A croire que Pyrène refuse mon amour
Mais
Gérard
Ben, c'est toujours la même HRP commencée à Cerbère au printemps 2004.bernard a écrit :Tu comptes donc refaire une traversée (par la hrp) des pyrénées ?
Mais
septembre 2006, entorse de la cheville le 2° jour
juin 2007, 3 jours de mauvais temps dont le 1° sous le déluge

juillet et septembre 2007, lombalgie tenace :evil:
et maintenant cette épaule le 2° jour alors que j'avais une forme de fringuant jeune homme. :twisted:
A croire que Pyrène refuse mon amour

Mais
... Alors :Robert a écrit :Pour la vraie HRP ce n'est que partie remise,

Gérard