
Départ de chez moi vers 11H30 avec Alain, Cécile Jean-Marc et Cédric; Après qq sueurs froides sur la route à Mont-Louis, on rejoint Nico au parking des gorges de la Carança, une demi-heure plus tard.
Pique-nique au parking, puis c'est le départ sous un chaud soleil ( on vous l'a dit qu'il fait beau dans les PO :lol: ) dans les gorges et sur ses passerelles; puis c'est la longue montée au refuge du ras de la Carança, raquettes sur les sacs, chargés comme des mules

Cinq heures plus tard, nous voilà maîtres des lieux; pas un chat au refuge.On y installe nos quartiers,; flambée, repas, dodo; demain s'annonce chargé.
Lever 4H00, départ à la frontale à 5H00; objectif du jour : l'Enfer par le couloir du gendarme; AD-, 250m, sur la face nord de l'Enfer.
Le ciel est sans nuages, éclairé par une demi-lune ( radine, va

La Coma de l'Enfer est sauvage; personne d'autre que nous. Après 4H de marche, l'Enfer et ses couloirs se dévoilent à nous : Woahhhhh
Ah, ouais, quand même


Tout juste si on n'a pas la chair de poule en contemplant l'Enfer .
L'Enfer de Dante avait 9 cercles, le nôtre a 8 couloirs
Celui qu'on a choisi a de la gueule. Et quelle gueule

Impressionnant.C'est marrant qu'à cet instant précis, le pouls s'accélère subitement; les yeux ne voient rien d'autres que le couloir et sa verticalité.
De bas en haut on le dévore

Déjà la magie du couloir opère . C'est comme un véritable envoûtemment ( telle est mon impression; mes petits camarades vous livreront les leurs). L'appel du couloir ( les initiés comprendront...), on n'y résiste pas.
On est là tous les 5, seuls au monde, étrange sensation; instant magique devant ce couloir; instant précieux. Comme dit Naulekh : instant rare.
On forme les cordées : Nico/Alain; Laurence/Jean-Marc/Cédric.
La remontée du cône donne le ton : les mollets tirent, le ton est donné : ça va être raide

Des questions surgissent....Puis ça y est on est dans le couloir; une autre énergie, un autre monde. Comme à chaque fois que j'aborde un couloir toute fatigue dûe à la marche d'approche ,s'envole. Se concentrer avant tout
C'est comme si je poussais une porte et la refermais derrière moi en y laissant les pb du quotidien.
On a décidé d'en découdre avec l'Enfer, c'est le moment tant attendu : le couloir et mes compagnons de cordée; et c'est tout : nous et le couloir; rien d'autre...
On s'engage entre 2 éperons dans une neige dure, ds laquelle piolets et crampons s'enfoncent comme il faut; pente de 50/55°.
Un régal; pas de traces, on se relaie; presque des ailes , il me pousserait
Un peu plus haut, je pose un relais; pendant que mes petits camarades s'occupent d'une façon bien originale; ils vous diront
A la sortie d'entre ces 2 éperons, on trouve une neige transformée, lourde car au soleil.
La sortie n'est plus très loin; c'est du mixte, facile 55°( III).Je m'engage, puis pose un camalot et assure ma cordée sur un demi-cabestan..
La 2° cordée suit; à cet instant précis, l'Enfer et le Paradis ne font plus qu'un : on a sorti le couloir
Plus heureux que nous : y a pas; où alors sur une autre planète




Le sommet est à 5MN, dans des pentes de mixte 45°. Mais avant, à droite de la sortie, un petit rocher ( la pointe Rébuffat d'Alain!!) nous tend les bras; on y monte.
Ensuite on termine l'ascension et on arrive sur le pic de l'Enfer, où 2 espagnols voient surgir de nulle part 5 extraterrestres. Je leur tend mon appareil afin qu'il immortalise le moment.
Séance photos, le panorama est splendide.
On avait prévu de faire le Géant, mais il reste encore une trotte , et on s'est qd même pas mal dépensé ds le couloir; aussi décide-t-on de redescendre l'arête qui passe devant le pic des Gourgs pour ensuite piquer pleine pente. Cédric nous montre ses talents cachés, je lui laisse le soin de vous raconter!
On mangera plus bas, sur un rocher.
Le retour au Ras se fera par la coma de Mitjana avec pause café au refuge Matutano.
On retrouvera Cécile (qui nous racontera sa quête Coca-Granola
Il y a du monde au refuge. Le lendemain, c'est le retour au parking.
Formidable WE, avec une ambiance extra, comme d'habitude. Elle est pas belle la vie?
Plusieurs anecdotes ont enrichi notre sortie; mes compagnons vous diront...
Au départ:

dans les gorges:

pente, vous avez dit : pente!

au sommet:

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