montagnards ou alpinistes ?
Modérateur : Pteam
montagnards ou alpinistes ?
salut,
en parcourant le forum j'ai remarqué que tout le monde n'avait pas la même notion ou signification de l'alpiniste / montagnard
"l'alpinisme s'arrête ou commence celui des autres "
alors être alpiniste ou montagnard c'est quoi ??
pour certains, être alpiniste c'est celui qui fait des 8000 m , et/ou du 7b , du TD, fait du style alpin , du 90° en glace, etc...
pour d'autres être alpiniste (aussi),c'est faire le Mt Blanc , et/ou faire du PD+, faire du 45°en glace/neige , de l'escalade atificielle , etc..... .
Mais l'alpinisme c'est aussi avoir des connaissances de bien d'autres choses , la meteo , le milieu naturel, les premiers secours, diriger une course, l'orientation , pédagogie et psychologie d'une cordée , le mental, etc....... ( des montagnards savent et maitrisent quelquefois mieux que certains alpinistes )
un montagnard qui maitrise parfaitement le rocher mais pas trop la glace est t'il alpiniste ,
et un alpiniste qui maitrise le ski alpi , le mixte mais pas le style big wall
http://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Wall
est t'il quand même un alpiniste !
Alors ou est la frontière,a partir d'ou ,et de quel niveau on est alpiniste !, chacun doit avoir sa petite idée
(comme le dit Laurence ) Joe Simpson , en parle très bien dans ses livres ( ex: la face voilée )
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alpinisme
en parcourant le forum j'ai remarqué que tout le monde n'avait pas la même notion ou signification de l'alpiniste / montagnard
"l'alpinisme s'arrête ou commence celui des autres "
alors être alpiniste ou montagnard c'est quoi ??
pour certains, être alpiniste c'est celui qui fait des 8000 m , et/ou du 7b , du TD, fait du style alpin , du 90° en glace, etc...
pour d'autres être alpiniste (aussi),c'est faire le Mt Blanc , et/ou faire du PD+, faire du 45°en glace/neige , de l'escalade atificielle , etc..... .
Mais l'alpinisme c'est aussi avoir des connaissances de bien d'autres choses , la meteo , le milieu naturel, les premiers secours, diriger une course, l'orientation , pédagogie et psychologie d'une cordée , le mental, etc....... ( des montagnards savent et maitrisent quelquefois mieux que certains alpinistes )
un montagnard qui maitrise parfaitement le rocher mais pas trop la glace est t'il alpiniste ,
et un alpiniste qui maitrise le ski alpi , le mixte mais pas le style big wall
http://fr.wikipedia.org/wiki/Big_Wall
est t'il quand même un alpiniste !
Alors ou est la frontière,a partir d'ou ,et de quel niveau on est alpiniste !, chacun doit avoir sa petite idée
(comme le dit Laurence ) Joe Simpson , en parle très bien dans ses livres ( ex: la face voilée )
http://fr.wikipedia.org/wiki/Alpinisme
S'engager dans le désir , et emprunter les chemins de ses mondes, pour le bonheur dans cueillir de nouvelles étoiles.
Bonjour Sarda,
Merci de lancer le sujet... qui fait en effet débat sur d'autres posts...
Mais je risque de te décevoir: ma contribution sera simple, voire simpliste: ces "nuances" de vocabulaire, certes passionnantes pour les initiés, ne me font personnellement pas vibrer
...
"Mordu" de montagne, contemplatif, ours solitaire, "randosaure" (OK, celui-là, il n'est pas dans le dico) :lol: , sont des mots qui parlent davantage à mon petit cerveau et à mes jambes usées par la caillasse et le vélo. Et jusqu'à une époque récente, ces qualificatifs me semblaient bien cadrer avec la population bigarrée, old et young :lol: , souvent épicurienne et un chouilla Rock n'roll
de la grande majorité des participants de ce forum.
Je réponds donc certainement hors sujet - un peu volontairement, bien sûr...
-, mais suis impatient de lire les autres points de vue car le débat que tu lances vaut certainement le détour. J'attends juste d'être convaincu.
Amitiés "randonneuses"...euh "montagnardes"?.
Lagrole
Merci de lancer le sujet... qui fait en effet débat sur d'autres posts...
Mais je risque de te décevoir: ma contribution sera simple, voire simpliste: ces "nuances" de vocabulaire, certes passionnantes pour les initiés, ne me font personnellement pas vibrer

"Mordu" de montagne, contemplatif, ours solitaire, "randosaure" (OK, celui-là, il n'est pas dans le dico) :lol: , sont des mots qui parlent davantage à mon petit cerveau et à mes jambes usées par la caillasse et le vélo. Et jusqu'à une époque récente, ces qualificatifs me semblaient bien cadrer avec la population bigarrée, old et young :lol: , souvent épicurienne et un chouilla Rock n'roll

Je réponds donc certainement hors sujet - un peu volontairement, bien sûr...

Amitiés "randonneuses"...euh "montagnardes"?.
Lagrole
Dernière modification par lagrole le 10 oct. 2009 09:39, modifié 1 fois.
Re: montagnards ou alpinistes ?
Bonjour Sparda, sans chercher la polemique, il me semble que les "frontières", on les subit bien assez tous les jours pour en chercher des nouvelles.sparda a écrit :
Alors ou est la frontière,a partir d'ou ,et de quel niveau on est alpiniste !, chacun doit avoir sa petite idée
Pour ma part, avant de frequenter ce forum, je ne m'étais jamais posé ce genre de question, ni même me qualifier de quoi que ce soit.... Et je vais continuer comme ça.
Bonnes balades introspectospeculatives
Eyra
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- Inscription : 24 août 2006 15:28
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- Contact :
Vaste sujet : j'amène ma petite contribution historique, tout en avouant ne m'être jamais posé la question du terme qui correspondait le mieux à ma pratique. Lagrole emploie la belle expression de "mordu de montagne" : quelqu'un qui aurait attrapé le virus (la rage?) au contact d'un milieu sauvage.
Spontanément, on aurait tendance à distinguer l'alpiniste du montagnard autour des activités que ces deux-là pratiquent : le "montagnard" s'arrête là où commence l'alpiniste : avec la corde, le casque, et tout ce qu'a rappelé Sparda, la recherche d'une ascension pour la voie et non pour le sommet lui-même. Russel est un montagnard et choisit la voie d'ascension de moindre difficulté, Brulle un alpiniste (ou un "pyrénéiste de difficulté"?), qui gravit le Doigt de la Fausse Brèche, fait la voie normale du Vignemale par mauvais temps, pour se tester, gravit le Marboré par l'arête Passet... Leur point commun : ils sont tous les deux pratiquants d'un "sport", c'est-à-dire, étymologiquement, ("desport"=activité physique ou mentale qui a pour but de divertir")d'une activité de loisir.
Mais historiquement, il y a une distinction sociale entre "alpiniste" et "montagnard", que rappelle assez bien l'ouvrage collectif sous la direction d'Olivier Hoibian, "La naissance de l'alpinisme" (éditions Belin). Les historiens de l'ouvrage voient l'alpinisme, à la fin du 18ème et au début du 19ème, comme l'oeuvre d'une "bourgeoisie éclairée" : l'"alpiniste", au 19ème, est un homme des villes, qui considère la montagne comme un loisir. Russel est rentier, Brulle notaire : ils vivent à Gavarnie comme on prend ses quartiers d'été. L'"alpiniste" s'oppose au "montagnard", qui habite la montagne et en vit, et qui, contrairement à l'alpiniste n'a pas toujours des manières policées ("Halte-là, halte-là, " = "Gare à vous, les sauvageons arrivent"). Le montagnard, ce serait alors le premier guide-paysan ("mon brave et fidèle Célestin", comme disait Russel), qui conduit les premiers alpinistes, pour qui la montagne est davantage un gagne-pain qu'un divertissement. D'ailleurs, Russel joue sur cette distinction, en se mettant en scène comme un "montagnard", vivant dans les grottes du Vignemale (qu'il fait creuser à grand frais par ses guides), se faisant prendre en photo allongé dans une peau de mouton (la photo, souvent reproduite est d'un comique insurpassable), alos qu'il appartient à l'aristocratie et vit de ses rentes, fait partie du très "select" Alpine Club anglais (qui recrute par cooptation parmi la haute société).
Spontanément, on aurait tendance à distinguer l'alpiniste du montagnard autour des activités que ces deux-là pratiquent : le "montagnard" s'arrête là où commence l'alpiniste : avec la corde, le casque, et tout ce qu'a rappelé Sparda, la recherche d'une ascension pour la voie et non pour le sommet lui-même. Russel est un montagnard et choisit la voie d'ascension de moindre difficulté, Brulle un alpiniste (ou un "pyrénéiste de difficulté"?), qui gravit le Doigt de la Fausse Brèche, fait la voie normale du Vignemale par mauvais temps, pour se tester, gravit le Marboré par l'arête Passet... Leur point commun : ils sont tous les deux pratiquants d'un "sport", c'est-à-dire, étymologiquement, ("desport"=activité physique ou mentale qui a pour but de divertir")d'une activité de loisir.
Mais historiquement, il y a une distinction sociale entre "alpiniste" et "montagnard", que rappelle assez bien l'ouvrage collectif sous la direction d'Olivier Hoibian, "La naissance de l'alpinisme" (éditions Belin). Les historiens de l'ouvrage voient l'alpinisme, à la fin du 18ème et au début du 19ème, comme l'oeuvre d'une "bourgeoisie éclairée" : l'"alpiniste", au 19ème, est un homme des villes, qui considère la montagne comme un loisir. Russel est rentier, Brulle notaire : ils vivent à Gavarnie comme on prend ses quartiers d'été. L'"alpiniste" s'oppose au "montagnard", qui habite la montagne et en vit, et qui, contrairement à l'alpiniste n'a pas toujours des manières policées ("Halte-là, halte-là, " = "Gare à vous, les sauvageons arrivent"). Le montagnard, ce serait alors le premier guide-paysan ("mon brave et fidèle Célestin", comme disait Russel), qui conduit les premiers alpinistes, pour qui la montagne est davantage un gagne-pain qu'un divertissement. D'ailleurs, Russel joue sur cette distinction, en se mettant en scène comme un "montagnard", vivant dans les grottes du Vignemale (qu'il fait creuser à grand frais par ses guides), se faisant prendre en photo allongé dans une peau de mouton (la photo, souvent reproduite est d'un comique insurpassable), alos qu'il appartient à l'aristocratie et vit de ses rentes, fait partie du très "select" Alpine Club anglais (qui recrute par cooptation parmi la haute société).
Bones of full fifty men lie strewn about its lair. So, brave knights, if you do doubt your courage or your strength, come no further, for death awaits you all with nasty, big, pointy teeth.
très intéressantVaste sujet : j'amène ma petite contribution historique, tout en avouant ne m'être jamais posé la question du terme qui correspondait le mieux à ma pratique. Lagrole emploie la belle expression de "mordu de montagne" : quelqu'un qui aurait attrapé le virus (la rage?) au contact d'un milieu sauvage.
Spontanément, on aurait tendance à distinguer l'alpiniste du montagnard autour des activités que ces deux-là pratiquent : le "montagnard" s'arrête là où commence l'alpiniste : avec la corde, le casque, et tout ce qu'a rappelé Sparda, la recherche d'une ascension pour la voie et non pour le sommet lui-même. Russel est un montagnard et choisit la voie d'ascension de moindre difficulté, Brulle un alpiniste (ou un "pyrénéiste de difficulté"?), qui gravit le Doigt de la Fausse Brèche, fait la voie normale du Vignemale par mauvais temps, pour se tester, gravit le Marboré par l'arête Passet... Leur point commun : ils sont tous les deux pratiquants d'un "sport", c'est-à-dire, étymologiquement, ("desport"=activité physique ou mentale qui a pour but de divertir")d'une activité de loisir.
Mais historiquement, il y a une distinction sociale entre "alpiniste" et "montagnard", que rappelle assez bien l'ouvrage collectif sous la direction d'Olivier Hoibian, "La naissance de l'alpinisme" (éditions Belin). Les historiens de l'ouvrage voient l'alpinisme, à la fin du 18ème et au début du 19ème, comme l'oeuvre d'une "bourgeoisie éclairée" : l'"alpiniste", au 19ème, est un homme des villes, qui considère la montagne comme un loisir. Russel est rentier, Brulle notaire : ils vivent à Gavarnie comme on prend ses quartiers d'été. L'"alpiniste" s'oppose au "montagnard", qui habite la montagne et en vit, et qui, contrairement à l'alpiniste n'a pas toujours des manières policées ("Halte-là, halte-là, " = "Gare à vous, les sauvageons arrivent"). Le montagnard, ce serait alors le premier guide-paysan ("mon brave et fidèle Célestin", comme disait Russel), qui conduit les premiers alpinistes, pour qui la montagne est davantage un gagne-pain qu'un divertissement. D'ailleurs, Russel joue sur cette distinction, en se mettant en scène comme un "montagnard", vivant dans les grottes du Vignemale (qu'il fait creuser à grand frais par ses guides), se faisant prendre en photo allongé dans une peau de mouton (la photo, souvent reproduite est d'un comique insurpassable), alos qu'il appartient à l'aristocratie et vit de ses rentes, fait partie du très "select" Alpine Club anglais (qui recrute par cooptation parmi la haute société).


S'engager dans le désir , et emprunter les chemins de ses mondes, pour le bonheur dans cueillir de nouvelles étoiles.
Salut
Puisque j'ai lancé la polémique je vais donner mon avis. Tout d'abord Tim c'est toujours un plaisir de te lire cela permet de s'endormir un peu moins bête le soir.
Moi j'ai du mal avec le mot Alpiniste. Tu l'as dit c'est un bourgeois parti à la conquête des cimes, donc le "client", le montagnard étant le guide de la vallée.
Un a l'argent et l'ambition de marquer par son nom et ses exploits, l'autre a l'humilité du pays et travaille juste pour vivre. Pour résumer selon ta définition et en reprenant les tremes de sparda l'alpiniste c'est le gars qui passe du PD le montagnard ouvre sur du TD ou du ED.
Mais moi j'ai aussi une vision moins historique et plus sentimentale (ah oui ça m'arrive d'être sentimental aussi). Pour moi les alpinistes sont ceux des récits et des légendes. C'est un terme noble qui ne peux s'appliquer au simple commun des passionnés de montagne. Ce sont ceux qui ont ouvert mais aussi ceux qui ont fait rêver, frissonner s'émouvoir et nous ont donné l'envie d'aller vers ces cimes et tenter parfois des voies. Pour moi l'alpiniste c'est Bonati, Hilarry, Destivelle et quelques autres.
Les autres sont au mieux des montagnards quand leur expérience leur permet de connaitre suffisament bien la montagne. Pas question de technique (passer du ED ou TD ou F) juste de rêve et de courage. Se dire alpiniste c'est historiquement se mettre à la hauteur de ces légendes. Or je ne suis pas et ne serai jamais une légende et beaucoup d'autres non plus
Il faut distinguer et mettre en avant ces gens qui ont osé là où les autres ont reculés.
Puisque j'ai lancé la polémique je vais donner mon avis. Tout d'abord Tim c'est toujours un plaisir de te lire cela permet de s'endormir un peu moins bête le soir.
Moi j'ai du mal avec le mot Alpiniste. Tu l'as dit c'est un bourgeois parti à la conquête des cimes, donc le "client", le montagnard étant le guide de la vallée.
Un a l'argent et l'ambition de marquer par son nom et ses exploits, l'autre a l'humilité du pays et travaille juste pour vivre. Pour résumer selon ta définition et en reprenant les tremes de sparda l'alpiniste c'est le gars qui passe du PD le montagnard ouvre sur du TD ou du ED.
Mais moi j'ai aussi une vision moins historique et plus sentimentale (ah oui ça m'arrive d'être sentimental aussi). Pour moi les alpinistes sont ceux des récits et des légendes. C'est un terme noble qui ne peux s'appliquer au simple commun des passionnés de montagne. Ce sont ceux qui ont ouvert mais aussi ceux qui ont fait rêver, frissonner s'émouvoir et nous ont donné l'envie d'aller vers ces cimes et tenter parfois des voies. Pour moi l'alpiniste c'est Bonati, Hilarry, Destivelle et quelques autres.
Les autres sont au mieux des montagnards quand leur expérience leur permet de connaitre suffisament bien la montagne. Pas question de technique (passer du ED ou TD ou F) juste de rêve et de courage. Se dire alpiniste c'est historiquement se mettre à la hauteur de ces légendes. Or je ne suis pas et ne serai jamais une légende et beaucoup d'autres non plus
vrai , comme Joe Simpson,( LafaillePour moi l'alpiniste c'est Bonati, Hilarry, Destivelle et quelques autres.
d'ailleurs les plus connus ( les vrai de vrai )et les plus grands sont repris si dessous :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:Alpiniste
autant dire qu'il n'y a n'a pas des masses ,
Moi je pense que certains d'entre nous, sont et seront (pourquoi pas !), à la fois randonneur/montagnard/et pourquoi pas alpiniste ( amateur) à son niveau et à ses limites ,mais avant tout passionné et amoureux de la montagne
S'engager dans le désir , et emprunter les chemins de ses mondes, pour le bonheur dans cueillir de nouvelles étoiles.
bonjour
je ne vois qu'une différence, entre alpiniste et montagnard: celui qui est à l'aise acroché à une "ficelle ridicule"
et celui qui est à l'aise "les pieds sur le plancher des vaches"
pour le reste l'amour de la montagne, de l'effort et du dépassement de soi sont identiques, et font se rejoindre les alpinistes et les montagnards!
cordialement
elizabeth
(montagnarde)
je ne vois qu'une différence, entre alpiniste et montagnard: celui qui est à l'aise acroché à une "ficelle ridicule"
pour le reste l'amour de la montagne, de l'effort et du dépassement de soi sont identiques, et font se rejoindre les alpinistes et les montagnards!
cordialement
elizabeth
(montagnarde)
-
- Pyrénéiste
- Messages : 419
- Inscription : 25 mars 2008 21:37
- Localisation : Nantes
L'idée de hiérarchiser, encore, ce qui n'a nul besoin de l'être.
Chacun sait bien, pour lui-même, ce qu'il en est, et n'a pas besoin d'être évalué dans le regard des autres. J'ai fait des courses difficiles (pour moi) la peur au ventre, si bien que j'en ai gardé un souvenir exécrable, et des courses difficiles (pour moi) derrière un guide dont j'ai gardé un excellent souvenir: ce n'était pas de la randonnée, mais est-ce que c'était de l'alpinisme, j'en sais foutre rien. De quoi je vais me vanter là dedans, laquelle est "au dessus " (?) de l'autre, et sont-elles au-dessus (et selon quels critères ?) d'une belle balade faite avec les enfants dans la vallée du Marcadau ?
Je me sens bien, ne serait-ce que sur ce forum, appartenir à une communauté de gens qui aiment la montagne, mais le nom qu'elle porte m'importe peu, seul compte le partage, qu'il se fasse avec des pêcheurs installés au bord d'un lac en contemplation de la nature, avec un botaniste expert en plantes ou avec de vieux routiers des crêtes plein de souvenirs, de conseils et d'anecdotes.
Les montagnards, ce sont les isards.
Chacun sait bien, pour lui-même, ce qu'il en est, et n'a pas besoin d'être évalué dans le regard des autres. J'ai fait des courses difficiles (pour moi) la peur au ventre, si bien que j'en ai gardé un souvenir exécrable, et des courses difficiles (pour moi) derrière un guide dont j'ai gardé un excellent souvenir: ce n'était pas de la randonnée, mais est-ce que c'était de l'alpinisme, j'en sais foutre rien. De quoi je vais me vanter là dedans, laquelle est "au dessus " (?) de l'autre, et sont-elles au-dessus (et selon quels critères ?) d'une belle balade faite avec les enfants dans la vallée du Marcadau ?
Je me sens bien, ne serait-ce que sur ce forum, appartenir à une communauté de gens qui aiment la montagne, mais le nom qu'elle porte m'importe peu, seul compte le partage, qu'il se fasse avec des pêcheurs installés au bord d'un lac en contemplation de la nature, avec un botaniste expert en plantes ou avec de vieux routiers des crêtes plein de souvenirs, de conseils et d'anecdotes.
Les montagnards, ce sont les isards.
Penser pour ne pas être pensé
Montagnarde, oui bien sûr, alpiniste, rarement....
Mais pyrénéiste avant tout, c'est ainsi que je me vois.
Selon Beraldi, l'inventeur du mot, « L'idéal du pyrénéiste est de savoir à la fois ascensionner, écrire, et sentir. S'il écrit sans monter, il ne peut rien. S'il monte sans écrire, il ne laisse rien. Si, montant, il relate sec, il ne laisse rien qu'un document, qui peut être il est vrai de haut intérêt. Si - chose rare - il monte, écrit et sent, si en un mot il est le peintre d'une nature spéciale, le peintre de la montagne, il laisse un vrai livre, admirable. »
Ascensionner, chacun à sa façon.... avec les pieds seulement ou " avec les mains, les pieds, et les dents " (Lionel Terray)
Ecrire : autrefois réservé à une élite ; aujourd'hui, accessible à chacun grâce à Pyrénées-Team ou aux sites de passionnés
Sentir : beaucoup de ressenti sur P-Team, dans les textes et par les images
Un lien intéressant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyr%C3%A9n%C3%A9isme
Mais pyrénéiste avant tout, c'est ainsi que je me vois.
Selon Beraldi, l'inventeur du mot, « L'idéal du pyrénéiste est de savoir à la fois ascensionner, écrire, et sentir. S'il écrit sans monter, il ne peut rien. S'il monte sans écrire, il ne laisse rien. Si, montant, il relate sec, il ne laisse rien qu'un document, qui peut être il est vrai de haut intérêt. Si - chose rare - il monte, écrit et sent, si en un mot il est le peintre d'une nature spéciale, le peintre de la montagne, il laisse un vrai livre, admirable. »
Ascensionner, chacun à sa façon.... avec les pieds seulement ou " avec les mains, les pieds, et les dents " (Lionel Terray)
Ecrire : autrefois réservé à une élite ; aujourd'hui, accessible à chacun grâce à Pyrénées-Team ou aux sites de passionnés
Sentir : beaucoup de ressenti sur P-Team, dans les textes et par les images
Un lien intéressant : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyr%C3%A9n%C3%A9isme
Très intéressant tout cela
Merci d'avoir lancé le sujet.
Pour ma part, je pense qu'il y a une différence entre le Montagnard et l'alpiniste. Le Montagnard passera par les cols, l'alpiniste par les sommets. Ils sont tous les deux dans la montagne pour des raisons différentes. Le Montagnard va passer par des chemins difficiles parce qu'il sait qu'au bout du chemin il va trouver un bonheur: une fleur, un isard, une vue... L'Alpiniste va passer par des chemins difficiles parce que.... Ils sont difficiles
De ce coté je me sens beaucoup plus Alpiniste.
Je ne crois pas qu'il faille faire de grand sommet pour être Alpiniste! Un 4000 suffit largement (à condition que ce ne soit pas le Mont Blanc
). On parle beaucoup de nos prédécesseurs
Mais nous n'avons aucun moyen pour se comparer à eux
Tout a changé: la technique, les vêtements... Et pourtant si demain je dis que j'ai fait l'Everest, on va me traiter d'Alpiniste! alors que, rien à voir avec ce cher Edmund
Il faudrait donc faire un autre classement ceux d'avant et ceux de maintenant... et ceux de demain
Ca devient compliqué, pour finalement un sport que l'on ne fait que pour soi sans ambition de classement par rapport à une compétition :arrow: Si aujourd'hui on introduit en Montagne une notion de classement par rapport à un quelconque référentiel on risque d'y perdre l'amour de la montagne, et le dernier cadre sportif d'absolue liberté.
L'alpinisme, c'est avant tout un état d'esprit, chacun avec ses moyens. Et le Montagnard: Pareil. Les deux sont complémentaires et permettent de faire vivre nos Montagne .... et ce forum. 8)
Gardons notre admiration pour ceux qui ont du talent, et n'oublions pas qu'un coureur de 100m, aux jeux olympiques, ou dans une compétition régionale, c'est avant tout un coureur de 100m
Alain

Pour ma part, je pense qu'il y a une différence entre le Montagnard et l'alpiniste. Le Montagnard passera par les cols, l'alpiniste par les sommets. Ils sont tous les deux dans la montagne pour des raisons différentes. Le Montagnard va passer par des chemins difficiles parce qu'il sait qu'au bout du chemin il va trouver un bonheur: une fleur, un isard, une vue... L'Alpiniste va passer par des chemins difficiles parce que.... Ils sont difficiles

Je ne crois pas qu'il faille faire de grand sommet pour être Alpiniste! Un 4000 suffit largement (à condition que ce ne soit pas le Mont Blanc




L'alpinisme, c'est avant tout un état d'esprit, chacun avec ses moyens. Et le Montagnard: Pareil. Les deux sont complémentaires et permettent de faire vivre nos Montagne .... et ce forum. 8)
Gardons notre admiration pour ceux qui ont du talent, et n'oublions pas qu'un coureur de 100m, aux jeux olympiques, ou dans une compétition régionale, c'est avant tout un coureur de 100m
Alain
"Parce que la montagne est là"
G. MALLORY
http://www.flickr.com/photos/50076101@N08/sets/
http://z2a31.over-blog.com/
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Z2A31 a écrit : Si aujourd'hui on introduit en Montagne une notion de classement par rapport à un quelconque référentiel on risque d'y perdre l'amour de la montagne, et le dernier cadre sportif d'absolue liberté.
Je suis entièrement d'accord. Quant à ton compliment, jack, j'en rougis.jack a écrit : Pour moi les alpinistes sont ceux des récits et des légendes. C'est un terme noble qui ne peut s'appliquer au simple commun des passionnés de montagne. Ce sont ceux qui ont ouvert mais aussi ceux qui ont fait rêver, frissonner s'émouvoir et nous ont donné l'envie d'aller vers ces cimes et tenter parfois des voies.
La citaton de Béraldi me semble aussi bienvenue : l'introduction d'un nouveau terme dans le débat n'en facilite peut-être pas la clarté, mais... Peut-être le pyrénéiste n'est-il pas simplement un "pratiquant de la montagne dans les Pyrénées" mais un "pratiquant dont la relation à la montagne qu'il recherche s'exprime le mieux dans les Pyrénées, montagne encore assez peu fréquentée, où la plupart des voies normales sont à la portée de beaucoup, ..." ?
Bones of full fifty men lie strewn about its lair. So, brave knights, if you do doubt your courage or your strength, come no further, for death awaits you all with nasty, big, pointy teeth.
Pour moi un pyrénéiste c'est juste un montagnard qui pratique dans les Pyrénées. Il y a déjà selon moi dans ce dernier terme l'envie de transmettre ce que l'on ressent et le plaisir de découvrir.
L'ami avec qui j'ai fait quelques randonnées cette année (Ossau, 3 Conseillers...) m'a donné une autre définition que je vous livre ici:
"un alpiniste vit sa passion dans les alpes
un pyreneiste vit sa montagne dans les pyrenees
un montagnard ne le devient reellement que lorsqu'il est devenu pierre parmi les pierres, qu il n est pas un sportif ou un acteur,mais un element de sa montagne.
Il a alors oublié son propre être pour etre celui qui partage sa passion avec ses compagnons
Le montagnard connait, aime et domine sa montagne
Il sait attendre et recommencer
Il inspire confiance et soude sa cordee
Il a la sagesse de penser qu il n est pas encore un vrai montagnard....."
Voilà la définition d'un montagnard, comme je crois il en existe d'autres sur le forum. Il en ressort une grande humilité et je crois que la dernière phrase est à méditer
L'ami avec qui j'ai fait quelques randonnées cette année (Ossau, 3 Conseillers...) m'a donné une autre définition que je vous livre ici:
"un alpiniste vit sa passion dans les alpes
un pyreneiste vit sa montagne dans les pyrenees
un montagnard ne le devient reellement que lorsqu'il est devenu pierre parmi les pierres, qu il n est pas un sportif ou un acteur,mais un element de sa montagne.
Il a alors oublié son propre être pour etre celui qui partage sa passion avec ses compagnons
Le montagnard connait, aime et domine sa montagne
Il sait attendre et recommencer
Il inspire confiance et soude sa cordee
Il a la sagesse de penser qu il n est pas encore un vrai montagnard....."
Voilà la définition d'un montagnard, comme je crois il en existe d'autres sur le forum. Il en ressort une grande humilité et je crois que la dernière phrase est à méditer