

Cet hiver on se disait que le Swan ça serait sympa d'y aller,et vu que l'on était " sur place" pourquoi ne pas enchaîner sur le Perdido?

Alors c'est décidé, il a fallu jongler avec les dispos de chacun et la MTO, pas tjrs facile, et la 1° Equipe composée de : JC, Aude,Alain Jean-Marc, Olaf31 ( Olivier, un p'tit new de P-Team) et moi, part le jeudi soir en direction de Gavarnie. On y est à 21H30, on mange aux voitures,

et on démarre pour la cabane de Pailla, où l'on arrive une heure plus tard, à 23H00; on s'installe pour qq heures de "sommeil".
Alain choisit de dormir à la belle étoile, le reste de l'équipe dans la cabane, en compagnie d'une locale de l'étape : une souris.
A 3H00 réveil général, départ à 3H45 pour le Swan, que l'on devine dans la nuit étoilée.
Une heure et demie plus tard, on s'équipe; les 1° lueurs de l'aube nous éclairent; qd soudain, Jean-Claude perd une vis de son crampon :shock: :shock:
Nos recherches restent infructueuses : va donc dénicher un bidule rikiki dans un pierrier :lol: :lol: JC tente une réparation de fortune, puis tout à coup, Alain repère le précieux bout de ferraille


Ouf, sauvé :lol: :lol:
On attaque le couloir, 500 m de déniv en AD; mais le 1° ressaut n'est plus en condition,

on part sur la gauche, JM-Olivier en tête, suivis de JC-Aude et Alain-moi.
On progresse sur les rochers qd soudain, sur une vire étroite , voilà t-y pas qu'un de mes piolets se fait la malle :twisted: :twisted: :twisted: J'avais enlevé une dragonne pour être plus à l'aise

Je vois avec effroi mon cher Aztar dévaler la pente, ma foi fort raide,et me demande s'il va s'arrêter :roll:
Et ben oui, il a l'excellente idée de se planter 15 m plus bas dans une fissure.
Décidément, après la vis, le piolet!!ça démarre fort :shock:
Alain m'assure et je descends en moulinette le récupérer.



On continue, et on reprend pied sur la neige, et là ce fut démentiel.

La neige est tellement dure qu'entre le 1° et le 6° des cordées, pas une trace ne se fera dans la pente; on est tous en pointes avant et les mollets sur-chauffent 8)
Olivier dira que le regel nocturne a fait du zèle.
La pente est soutenue, longue, on en bave des ronds de chapeau
Enfin, la délivrance : on sort au col sous un chaud soleil; petite pause , on laisse les sacs et on grimpe sur le Grand Astazou.

Ensuite c'est la descente sur le balcon de la Pinéta et c'est la rude, très rude remontée :lol: :lol: :lol: de la brèche; avec ce qu'on avait dans les mollets, cette brèche on la maudit.
On arrive au refuge, désert!On s'y installe, ou plutôt on s'y étale; il est à peine midi; on sort les " victuailles" des sacs; c'est incroyable ce qu'un sac peut contenir :shock: comme liquidités; avec bulles, sans bulles
Et il devrait faire enfin beau pour cette x ième tentative


Un peu entamé par notre délirante montée au Swan et peu d'heures de sommeil, après la restauration, direction le dortoir pour une sieste réparatrice.
Sauf qu'au bout d'un certain temps (plutôt court, hein, le temps) un bûcheron fou ira jouer de la hache ( je le dénonce, si, si




La corvée du bois on connait; à force de squatter le refuge


D'ailleurs le maniement de la scie n'a plus de secret pour nous, tout comme le maniement de la sangle pour Aude, afin d' " encourager" les hommes à scier plus vite




Puis 3 espagnols arrivent un peu plus tard; on garde 2 places pour Nico et Steph qui doivent nous rejoindre en soirée; à nous 8, le Perdido ne peut que se soumettre :lol: :lol:
Renseignements pris par les qq " passants" du coin : la voie est tracée.
On a laissé du jus dans le Swan et on espère que tout ira bien pour le lendemain; ( pas de souci pour JM et Olivier: ces 2 là ont été élevé au lait d'isards


Le soir, repas: Tiens Bacchus est de retour.Les bouteilles fleurissent la table ( à défaut de fleurs; ben oui, parce que là ou est perché Tuquerouye, on peut toujours courir après un peu de verdure ) Ah, le Gewurztraminer





On garde le Champ, pour " là-haut"; bien décidé à le boire frappé :lol: :lol: :lol:
Nico et Steph arrivent vers 21H30, 4 h après être parti du pont de l'Araillé.
De nouveau, lever à 3H00 du mat; on veut être au sommet de bonne heure parce que très vite la chaleur monte.
A 4H on est parti, on démarre le couloir dans la nuit; nos 4 cordées plus des espagnols; y a du monde

Le couloir 55°,se monte très facilement, la fatigue du Swan est comme effacée, ouf tant mieux.on prend pied sur le glacier alors que le soleil se lève.

C'est époustouflant de beauté. Pause photo, puis c'est reparti; passage de la rimaye, qui s'ouvre sur une splendide crevasse, et on s'élève vers le 2° couloir, par une pente de neige 50°; la neige porte bien, c'est un vrai plaisir.
On est tous motivés à fond.

Au pied de ce couloir, ça bloque un chouia : une cordée d'espagnol a posé un relais; on attend notre tour; sympas ils nous laisse le piton qu'ils ont posé; le dernier des cordées le récupère.Un petit pas d'escalade de III pour se hisser sur la glace ; JM et Olivier choisiront de prendre à gauche sur les rochers;ma cordée , celle de JC et de Nico on préfère passer sur la glace; c'est étroit mais que c'est bon


On remonte ensuite un chouette pente de neige; on rattrape les espagnols; à nouveau qq mn d'attente pour qu'ils dégagent le passage.

Ensuite Alain et moi rejoignons Jean-Marc et Olivier, pour gravir la pente sommitale. 4h après avoir quitté Tuquerouye, CA Y EST, LE PERDIDO EST SOUS NOS CRAMPONS:D



Il fait grand beau, Eole de temps en temps fait son show; mais qu'importe: que plaisir, quelle satisfaction. Moment savoureux, inoubliable.

Alain met la bouteille de champ dans la neige en attendant les 2 autres cordées; JC-Aude puis Nico-Steph arrivent; Aude fait sauter le bouchon On fête ses 26 printemps avec une journée d'avance.
Bon, il faut penser à redescendre; on s'engage dans la VN puis on essaie de rester sur la courbe de niveau pour rejoindre le col du Cylindre; Alain a très envie de faire le Cylindre, mais avec le Swan et maintenant le Perdido ds les pattes, on se dit que ça ne serait peut-être pas sérieux; la fatigue est qd même là
Et puis on rentre ce soir, alors y a qd même du chemin à faire

On fait une pause bien méritée sous le col, au soleil, à l'abri du vent.
Les visages sont radieux; ah, on la tient nôtre revanche


On descend vers la cheminée de " sortie", il y a encore du monde dans la face, malgré l'heure tardive pour attaquer le 1° couloir.Rappel ds la cheminée puis retour sous la chaleur au refuge.
Arghhh il va falloir remonter à la brèche :evil: :evil: Finalement on la passe mieux que la veille, transcendé qu'on doit être par notre course



On se restaure, la 2° bouteille de champ+le gateau et les bougies sont honorés comme il se doit ; Nico et Steph décident de partir plus tard; on se sépare et la 1° Equipe part sur la Hourquette d'Alans; ça fait une bambée, mais là aussi, on essaie de rester au maximum en courbe de niveau; bon y a des passages où ça remonte qd même.
Arrivés à la Hourquette on décramponne, et on rejoint les refuge des Espuguettes; ensuite la cbe de Pailla où JM et Olivier récupèrent qq affaires cachées la veille sous les cailloux.
La descente est longue, les pieds fument!!!Enfin on arrive aux voitures.
Trempette ds le ruisseau de Gavarnie, puis sirotage de breuvage à une terrasse; d'où l'on est on voit le Swan. Finalement on aura trouvé la FN du Perdido facile; presque une promenade de santé :lol: :lol: comparée à la " grimpette" du Swan.
En tout cas le doublé Swan-Perdido nous a tous ravis.
On a passé 2 jours fabuleux, délirants; grands merci à mes camarades, pour ces nouvelles aventures burlesques.
Que du bonheur de se retrouver ensemble de nouveau.
les photos ici :
http://picasaweb.google.com/cambredase6 ... directlink
et le film :
http://www.youtube.com/watch?v=G6Q9IKXCCJ0