Mont Blanc

[juju31]

Bonjour à tous,

Est ce que certains d'entre vous ont fait le Mont Blanc? Je lis sur internet que c'est une course côtée PD qui en se faisant de (très) bon matin ne pose aucun problème si la météo est ok évidemment et si on se fait accompagner par un pro. La seule difficulté vient apparemment de l'altitude (ce qui se prépare).

Des impressions sur cette course à partager? l'itinéraire est-il vraiment sans grandes difficultés comme indiqué (passages techniques? passages gazeux?)?

Merci d'avance et désolé pour cet aparté alpin...

[olibarbo]

Salut

Le mont blanc est une course à ne pas négliger , mais coté PD .
La difficulté principale sur la voie normale est le passage du grand couloir dans l'aiguille du gouter ou les chute de pierre sont fréquentes et trés dangereuse , il faut passer le matin pour éviter au maximum ses chutes de pierre quand l'aiguille est encore dans l'hombre et le couloir gélé
Bien sur crampons déja au pied et corde à cet endroit , ensuite montée au refuge du gouter dans du mixte souvent dans des passages plus ou moins dur suivant ton habitude , mais il y à beaucoup de "main courante "

Le reste dépend de la nuit passer au refuge (MAM) et de ta forme ce jour la , bien sur aussi de la MTO , de ton aclimatation à l'altitude (trés important) le reste de la course se passe intégralement sur neige , longue montée au dôme du gouter , puis l'arrête des bosse avec du "gaz" de chaque coté , puis la montée finale sur le mont blanc .

J'y vais l'année prochaine et j'ai hate (je connait le topo par coeur )
Pierrot du forum l'a fait si tu veus plus d'info

Un petit conseil quand même si ce n'ai pas déja fait , faire un 4000 avant plus quelque s 3000 pour bien s'aclimater dans les 2 ou 3 mois avant l'acsension et ne pas hésiter même si c'est un peu cher à prendre un guide de la compagnie de st gervais..

A bientot dons peut être sur les pentes du mont blanc

Olivier

[Cedric09]

Je ne suis pas sur que faire des 3000 2ou3 mois avant servent à l'acclimatation à l'altitude. L'acclimatation prend plusieurs jours et se perd très vite.

[olibarbo]

Je ne suis pas sur que faire des 3000 2ou3 mois avant servent à l'acclimatation à l'altitude. L'acclimatation prend plusieurs jours et se perd très vite.

Tu as raison ,Je voulais dire "semaine" pas "mois "

[koda]

salut.

J'ai fais le Mt Blanc il y a quelques années par le Tacul, Mt Maudit et Mt Blanc.
La montée ce fait par l'aiguille du Midi et nuit au refuge des Cosmiques.
Il Vaut mieux avoir fait quelques courses avant pour l'acclimatation.
Il n'y a pas de passage très difficile, mais certains sont exposés. Le passage le plus délicat est sous le Maudit (couloir mixte suivant les années pour atteindre le col et le sommet.)
La descente se fais par la voie normale, facile, mais avec du gaz sur l'arrête des bosses ensuite facile jusqu'au refuge du gouter. ( en faite du gaz y en a un peu partout )
Le passage du couloir du gouter se fait en plein après midi du coup donc prudence.
Dans tous les cas fais toi accompagné par un Pro (c'est un gage de sécurité )

koda

[Bernard44]

Bonsoir,
J'ai fait le Mont-Blanc avec 3 collègues en septembre, sans guide, j'avais organisé cette course.
Nous l'avons fait par la voie normale, Nid d'Aigle, nuit au refuge de Tête Rousse, Traversée du couloir du Gouter, l'Arête et le refuge du même nom, arête des Bosses.
Je n'ai pas trouvé de difficulté particulière, un peu d'attention pour traverser le Couloir du Gouter en surveillant les pierres qui tombent de manière régulière. Nous l'avions traversé en courant et un par un.
Nous sommes arrivée un peu tard au sommet vers 16h00, ce qui nous a permis d'être les seuls, et de redescendre avec le coucher de soleil.
Le retour par le même itinéraire avec nuit au Gouter.

J'ai voulu le refaire seul, mais un espagnol a dévissé sur la partie supérieur du couloir du Gouter, il a chuté de 600 m jusqu'au glacier sous Tête Rousse. Cette scène vécue dans sa totalité restera pour toujours en mémoire. Cet accident, plus le fait que l'arête était verglacée, ont fait que j'ai abandonné.

A cette altitude la météo est incontournable, dans les Pyrénées on peut se permettre de subir des orages parfois violent, mais entre le refuge du Gouter et le sommet, la situation peu vite tourner au drame.

[gourou32]

Bonjour,
J'ai fait le Mont Blanc en juillet 2010 par la voie normale avec nuitée dans le refuge du Goûter.
Comme j'avais un peu d'expérience, je me suis posé la question de le faire sans guide...
J'ai finalement opté pour un stage de 5 jours encadré (avec Terdav) ce qui s'est avéré être une très bonne option.
Donc pour commencer, 3 jours dans le secteur du glacier du Tour, avec 2 nuits en altitude et 2 sommets vers 3500m. Le rythme était tranquille, ça a permis de bien s'acclimater sans se mettre dans le rouge.
Bien entendu, il est indispensable d'arriver en bonne forme auparavant, avec un bon fond. Perso, je m'étais derrouillé dans les Pyrénées et je courais, nageais très régulièrement.
Venons-en à la course en elle-même...
La montée au Goûter le premier jour est en effet dangereuse. Le jour où j'y étais, il faisait très chaud, il y avait des séries de chutes de pierres toutes les 2-3 min. Nous avons passé le couloir au pas de course. La montée ensuite est longue et raide, mais ne pose pas trop de pb dans ce sens.
Par chance, j'ai pu bien dormir au refuge et c'est après une bonne nuit que j'ai pu attaquer la montée le lendemain matin vers 3h.
Très important au passage, il faut prévoir qq chose contre le mal de tête pour la soirée au refuge, genre dafalgan, sinon gare au mal de crâne !
Pour ma part l’ascension finale a été un peu compliquée dans la mesure où le mauvais temps était en train d’arriver. C’était prévu par les guides, mais nous savions qu’on avait le temps d’atteindre le sommet et de redescendre dans la vallée.
Donc l’ascension finale s’est faite dans le brouillard, un peu de neige et surtout un vent à décorner les bœufs. On a bien eu -10°C au sommet en plus !
Donc ces 4h de montée ont été pénibles et assez éprouvantes. Qq part ça a même été plus dur que l’ascension de certains 6000 que j’ai pu faire dans les Andes.
Donc tout ça pour dire que par temps clair et stable, ça passe bien, mais avec une météo un peu plus difficile ça devient nettement plus relevé.
Pour finir, la descente de l’Aiguille du Goûter est peut-être le moment le plus dangereux : on est dans le sens de la descente et la fatigue s’ajoute en plus.
Au passage, juste avant de retraverser le grand couloir, j’ai vu passer une pierre de la taille d’une machine à laver…
En résumé, cette seconde journée, bien que techniquement facile, n’est pas à prendre à la légère pour un montagnard moyen, il s’agit d’ailleurs de faire +1000m et -2400m.
Derniers commentaires…
Le Mont Blanc est logiquement très couru, on y voit des personnes de toute l’Europe, on y voit surtout bcp de personnes qui ne font pas de montagne habituellement mais qui ont décidé de faire le Mont Blanc, avec ou sans guide !
En gros, c’est du n’importe quoi, j’ai par exemple croisé une cordée de 7 personnes au sommet (des polonais), une chaussure avec les crampons en travers, etc, etc !
Ne surtout pas suivre ces mauvais exemples !
Bonne course en tous cas !
F

[cyril]

A une époque ils ont pensé à créer un tunnel dans la roche pour éviter le couloir du Gouter.

Y'a un refuge qui a été reconstruit et aggrandi, je ne sais plus lequel, Gouter ou Cosmiques peut-être ???

[gourou32]

C'est celui du Goûter !
Les travaux commençaient juste en juillet 2010 et devraient se terminer fin 2012.
F

[christian65]

Personnellement j’ai passé trois fois le couloir du goûté en aller-retour , au mois d’août je crois bien ; par temps frais, le matin de bonne heure (à l’aller comme au retour) et une fois vers dix-neuf heures ; le tout sans guide
Jamais je n’ai été marqué par des chutes de pierres impressionnantes, ou du moins pas plus que dans la pente finale de la voie normale du Vignemale
Donc que me pardonne les adeptes des sorties encadrées et aseptisées , je ne pense pas que la présence d’un professionnel change la donne si une roche croise ma route ; peut être même qu’elle aura roulée sous la semelle d’un néophyte encadré qui n’aurait pas était la sans c’est encadrement !!!
En ce qui consterne les difficultés, la plus grosse est de trouver une place au refuge du Gouter en période de beau temps (c’est peut-être là que le professionnel apportera une aide ; qui ne sera pas un gage de beau temps à la date que vous pourrez fixer ) à l’approche du refuge, mis à part ce terrible couloir (à ne pas négliger tout de même ), on respecte quelques règles : on ne s’engage pas si devant s’est du gros n’importe quoi, on ne pose pas les pieds n’importe ou, on ne tire pas avec les mains n’importe quoi, pour ce qui est des longes !! à voir !! elles sont toujours ou trop longue ou trop courtes et accroche souvent les cailloux instables) pour la suite, si votre corps est opérationnel à trois heures du matin, si vous connaissez les techniques de cramponnage et d’encordement, si vous êtes bien acclimaté, si aucun signe de MAM ne se manifestent, si le vent n’est pas trop violent, si un peu de gaz ne vous fais pas peur, si votre estomac a bien digéré à trois mille huit la nourriture à l’eau de neige (ça doit être terrible une gastro sur l’arête finale avec son baudrier et cinquante personnes qui patientent derrière) si tous les membres du groupe s’ont en forme tout devrais bien ce passé
Et pour ne pas dénigré complètement les professionnels ils seront là pour vous ouvrir la voix si par miracle il n’y avait pas de trace, pour vérifier votre matériel et votre encordement (ci besoin) et pour stopper avec l’autorité qui va bien des personnes ou une course qui va peut-être mal tourné pour certains

[jim64]

la question difficulté et danger doit à mon sens être traitée selon le moment ou l'on traverse le couloir de l'aiguille du gouter

je l'ai fait en juillet il y a très longtemps (1979) et en bonne neige sans crampons , peu de chutes de pierre en milieu d'apres midi vers 15 h , passage non encordé , "en courant" , je n'ai aucun souvenir d'avoir vu un cable métallique ...

la suite l'arête qui monte au refuge , plus facile que les rochers de la pique longue (vn)

la nuit au gouter , inoubliable !!! tassés a raison de 2 par couchage , donc dodo dehors sur la terrasse qui borde le refuge (plein gaz)

le lendemain lever à 3 h , départ en suivant en laissant filer les cordées devant pour arriver les derniers au sommet et ne croiser personne sur l'arete des bosses (place pour deux pieds cote a cote !!) montée féérique sous la pleine lune sans frontale !!!! inoubliable

nous étions 5 , jeunes !! sportifs et sortions de 15 j de pyréneisme intensif : un jour sur deux à 3000 et tous les jours à plus de 2000 le soir !! résultat :

une hachée par ? qui est restée à vallot , deux atteints du mal aigu des montagnes au sommet dont un qui ne souvient pas d'y être monté ...et l'autre comme absent !!! donc prudence et chance !!! maxi pour redescendre l'arete des bosses avec deux éclopés qui une fois arrivés à Vallot allaient beaucoup mieux , mais si l'un des deux avait bambé sur l'arete des bosses (neige dure heureusement!! ) je ne serai pas là pour vous le raconter

donc prudence si quelqu'un n'est plus "normal" le laisser éventuellement en lieu sur(vallot) si pas trop atteint ,.....sinon demi tour !!! sans discuter


l'autre problème est la qualité de la neige , s'il y a de la glace ce n 'est plus du tout pareil et là il faut être à l'aise nen glace

[jim64]

cinq ans après rebelote , mais en septembre et avec des amis expérimentés qui me demandent de les accompagner mais qui proposent d'amener des amis et les soeurs des amis que je ne connaissais pas avant , sois disant montagnards (ont fait la VN de l'aconcagua !!) mais qui en fait étaient totalement inexpérimentés .sur la neige et la glace ..

on aborde trop tard vers 17 h le couloir du gouter en neige très dure + glace , donc traversée en crampons !!un cable métallique visible environ 6 m au dessus de la trace donc inatteignable !!

on s'encorde ... et le premier (expérimenté) commence la traversée avec deux amies d'amis qui se sont révélées inexpérimentées et incapables de traverser rapidement(trouille ++++) en crampons tout en étant encordées au premier ....qui essayait de leur faire accélerer le pas vu les chutes de pierre

résultat beaucoup de trop de temps dans le couloir arrosé presque en continu, comme ce n'est pas imaginable , de parpaings certains gros comme des soupieres ....

je suis à une vingtaine de mètres me demandant ce que je fous là avec des guignols ...

et arriva ce qui devait arriver ...le premier se prend une pierre (une assiette !!) qui lui entaille la joue de la lèvre à l'oreille ....par chance sans le déséquilibrer !!!

demi tour et sortie du couloir heureusement sans plus de bobos mais le train du nid d'aigle est fermé et donc descente directe sur les houches .....2000 m plus bas pour amener le copain a chamonix se faire recoudre


moralité , en septembre de cette année là mauvaise conditions dans le couloir avec de plus des compagnons non préparés donc risque maximum = exemple a ne pas suivre

[néthou]

De mémoire et vu sa fréquentation, la voie normale du Mont Blanc est particulièrement accidentogène, notamment au Grand Couloir du Goûter mais aussi dans la voie normale du Tacul, bien avalancheuse par mauvaises conditions.
Mais à mon sens, le problème principal, c'est l'altitude; 4807 m., c'est plus proche de 5000 que de 3000... Je ferais attention aux commentaires précédents: tout se passe toujours bien quand il n'y a pas de souci. En cas contraire, l'altitude va démultiplier les problèmes, et c'est là où l'expérience ou la présence d'un guide va limiter ou empêcher la casse. On ne compte plus les alpinistes paumés sur le plateau entre le Goûter et Vallot, simplement parce que le vent (et la crasse qui va avec) s'est levé subitement et que même si on renonce on ne retrouve plus la trace pour redescendre au refuge. Et pourtant par beau temps la difficulté technique est vraiment nulle.
J'ai fait le Mont Blanc il y a longtemps en bivouaquant sous tente au col du Midi; jeune et en forme, je n'avais que le Balaïtous comme entraînement (mais de nuit et sur une longue journée suivante); mes collègues étaient auparavant montés à 3600 m. en Vanoise, et la veille on avait fait la petite aiguille Verte. Mais en arrivant vers le sommet, tous étaient à plat alors que je gambadais. Au retour, j'avais assuré tout le monde dans la dernière pente raide du col du Tacul, pour m'apercevoir descendant en dernier que la corde pendait sur 15 mètres dans la pente du versant nord et que personne ne m'assurait vraiment: cas typique d'accident de retour de course en milieu de journée, d'où coup de gueule pour rester concentrés jusqu'en bas. Là-aussi, pas de réelle difficulté technique, mais un état de fatigue lié à l'altitude qui peut entraîner des bêtises...
Alors, le Mont Blanc, pas vraiment de difficulté technique, mais un sommet pour lequel il ne serait pas déshonorant, à mon sens, de s'attacher les services d'un guide si on ne s'estime pas suffisamment expérimenté.

[papounet]

he bé moi ca ne me tente pas du tout le mont blanc! a part la crème bien sur!

vu ce qu'on en voit dans les emissions consacrées a la montagne, j'ai pas envie de me retrouver comme un samedi après midi a carrefour!

je préfère et de loin une rando en solitaire ou avec quelques amis choisis au bord d'un lac sauvage en haute Ariège ou en Couserans.
et vu leur nombre je n'ai pas fini de les découvrir ...

ceci dit les gouts et les couleurs

[gourou32]

Je voudrais juste rebondir sur le message de christian65...
En effet le Mont Blanc n'est pas une course difficile, technique et risquée... si tout va bien !
Et qq part, il est bien là le problème !!!
Un montagnard suffisamment expérimenté comme Christian sera à l'aise sur ce genre de terrain et saura faire face aux imprévus en prenant les bonnes décisions. Pas de guide nécessaire bien entendu.
Un randonneur ou un montagnard moins expérimenté pourra entreprendre la course sans guide si et seulement si les toutes les bonnes conditions sont réunies : pas de chute de pierres, bonne forme, pas de MAM, bonnes conditions de neige, temps stable, etc.
Donc "ça passe" si effectivement on est dans ces conditions.
Mais au moindre imprévu, ça peut devenir extrêmement galère, voire dramatique !
Donc gare à ne pas se surestimer, voilà mon message !!!
Pour ma part, je fais de la montagne depuis 15 ou 20 ans, j'ai écumé la plupart des 3000 des Pyrénées, grimpé qq sommets dans les Alpes, au Maroc et également plusieurs 6000 en Equateur, Bolivie et Chili. J'ai eu aussi qq bonnes galères, notamment je suis passé 2 fois à 2 doigts de prendre la froudre dans les Pyrénées...
Et bien en prenant un peu de recul, l'ascension du Mont Blanc a été parmi mes plus difficiles courses. En particulier à cause du froid et du vent, on était pourtant en juillet. Sans le guide je pense d'ailleurs que j'aurais perdu la trace à la montée...
Voilà, je fais partie de ceux qui pensent qu'on n'est jamais assez prudent en montagne et je peste quand je vois des règles de base pas prises en compte !
F