Je me suis décidée à vous relater cette journée après mon retour d’hospitalisation surtout pour vous faire partager mon expérience malheureuse et terriblement bête



Samedi, sur une belle journée

Nous nous dirigeons d’abord vers le col de Portet avec comme projet le Pic de Pichaley, course reconnue comme excellente en début de saison en ski de randonnée, avant l’ouverture de la station de Saint Lary. En montant vers le col de Portet, la neige se fait très rare mais nous espérons que derrière ce col nous trouverons davantage de neige. Finalement après une toute petite approche à pied, nous nous rendons vite compte de l’inutilité de nos skis ! Nous décidons de faire demi-tour à la voiture pour tenter notre chance vers le Néouvielle puis finalement nous jetterons notre dévolu sur la station de Piau et ses versants nord enneigés.
Nous nous garons au parking de la station et montons en direction du Pic de Piau à travers les pistes. Nous trouverons la neige à 2100 mètres environ, où nous chausserons les skis, le tout sous un beau soleil

Nous nous remettons dans les techniques de conversions sur une neige au début assez dure et gelée, puis au fur et à mesure que nous avançons, la neige s’épaissit avec une très bonne hauteur à partir de 2400 mais relativement molle et lourde, parfois croutée sur le dessus. Arrivés au point culminant de la station de Piau, nous continuons vers le pic de Piau par la crête.
Une crête à la neige bien gelée par le vent, croutée par endroit. Nous n’irons pas tout à fait au sommet car à moins de 10 mètres du sommet une plaque à vent nous a semblé assez instable et décidons raisonnablement de ne pas s’y aventurer, n'enlevant rien au panorama tout aussi jolie sur les sommets alentours

Nous chaussons les skis un peu plus bas sur la crête et redescendons pour manger à l’abri du vent. Puis après une pause repas, nous voilà repartis pour la descente par les pistes de skis de Piau.
Une impression de poudreuse assez molle et lourde, qui accroche pas mal dans les virages! Pour ma part, je ne trouve pas d’excellentes sensations dans ces premières descentes mais reprise oblige et un début de saison avec une première neige qui ne peut en être autrement vu la douceur des jours précédents!
Thomas fera deux premières chutes dans cette poudreuse, pour lesquelles le décrochage de ses skis se fera sans aucun problème, même si ce dernier râlait du décrochage si facile


Puis c’est en fin de sortie, lorsque à environs 600 mètres de dénivelé du parking, qu’arrive pour moi l’accident le plus bête et idiot du monde



Il s'en suit un appel inévitable au PGHM, ne pouvant plus me relever! Ces derniers sont arrivés dans les 30 à 40 mn qui ont suivi l’appel. Un premier baptême inévitable en hélicoptère avec hélitreuillage pour moi , mais aussi pour Thomas. D'ailleurs, encore un énorme merci au PGHM Luchon/Pierrefitte et l’urgentiste SMUR de Tarbes, pour leur efficacité, leur écoute, et leur rassurance.
Néanmoins, je suis extrêmement confuse d’avoir eu besoin de solliciter le PGHM et surtout je suis désolée Thomas de te laisser un tel souvenir de cette première sortie ski de rando de la saison!
Mais Thomas, j’espère bien que lorsque je serai remise sur pied, nous pourrons refaire une sortie rando/alpi dès mars ou fin février (évidemment,pour moi cette année, skis au placard!).
Une sortie que je ne risque pas d’oublier de si tôt, puisque je me retrouve avec une fracture du péroné (avec vices et plaques), plâtre sans appuis pendant 45 jours, puis de la rééducation…Bref au moins 2 à 3 mois pour me remettre sur pied

Je souhaite de très bonnes sorties aux skieurs, randonneurs raquette et alpinistes pour ce début d'hiver. J’aurai plaisir à lire et suivre vos postes, reportages pendant ma convalescence qui risque d'être bien longue pour moi!
Mes photos bientôt en lien sur mon picasa, avant mon accident évidemment!
