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Le Béout, par ces temps extrêmes, est devenu notre jardin d'hiver. Cette fois nous montons tranquilles, par le sentier de la ferme du pied du Béout, plutôt civilisé. Voyou se réchauffe sous un ciel tristoune. La méthode est bien rôdée : à fond.


Puis quelquechose change dans la lumière.


Quand nous arrivons à la crête, du bleu s'installe même si ce n'est


pas pour longtemps.


Et Voyou court toujours, la neige gelée ne lui colle pas aux pattes, heu-reux.


Aussi indifférent au froid qu'un rocher contemplant avec patience l'indifférence des humains.


Voyou aussi, sait attendre. Il sait que je finis par arriver. Nous restons un moment en haut du Béout,


notre petit (791m) Béout anobli par le gel,




et nous redescendons avec prudence


par l'allée des tilleuls. Il sera temps, alors, de


jeter un dernier regard en arrière.

Comme toujours, de la poésie à l'état pur.

Il est presque possible, sur une des photos, de voir le toit de ma maison

Le Béout fut ma première "hivernale", un vrai blizzard soufflait à travers les gorges de Bescuns. À la descente je croisai un berger cherchant ses brebis, planquées à l'abri d'un rocher. L'impression, alors, d'être un aventurier.

myoppy a écrit :Le Béout, par ces temps extrêmes, est devenu notre jardin d'hiver.

par l'allée des tilleuls.

Tiens celle là je m'en souviens....aussi pour de l'extrême....à mon niveau dans une autre discipline
j'avais piqué le VTT de mon neveu pour voir ce qu'on pouvait faire avec ça sur du terrain autre qu'une route goudronnée
Boucle....en passant à Osen puis l'allée....puis le Pic....puis redescente par le Nord....
Indépendamment du fait que je suis revenu avec des ampoules plein les mains (évidemment pas de gants....) tellement j'ai forcé sur les freins.....j'ai aussi visité... un roncier en peu avant d'atteindre le champ de tir.....
Je me suis remis à la marche illico
A la prochaine Myoppy

Bonjour Myoppy et tous les Pteameurs,

J'apprécie toujours autant tes photos et leurs commentaires.
Mais il me faut ajouter une mention particulière pour le coté provoc de la 6° photo.
Cette pavasse absolument énorme et en équilibre (du moins c'est l'impression qu'elle donne) prête à plonger sur "l'indifférence des humains" me plait (beaucoup) et me gêne (un peu) à la fois. Cette photo a une très forte attirance, peut-être une sorte de vertige. Qu'on se rassure, ce rocher est certainement là depuis des siècles et y restera encore.

A bientôt
Gérard

dinosaure a écrit : Indépendamment du fait que je suis revenu avec des ampoules plein les mains (évidemment pas de gants....) tellement j'ai forcé sur les freins.....j'ai aussi visité... un roncier en peu avant d'atteindre le champ de tir.....
Je me suis remis à la marche illico
A la prochaine Myoppy

salut Dino

t'avais pas d'aiguille? et t'étais si pressé que ça pour percer tes ampoules??!!

maitre MYOPPY, je m'incline

Fred, ce qu'il y a de bien avec la poésie, c'est que c'est plus facile à traîner qu'une pulka.

Bipbip, nous ne sommes à Lourdes que depuis une quinzaine d'année, et pourtant le Béout a beaucoup changé. A partir de mai/juin, les fougères y règnent en maîtres : plus d'écobuage, depuis qu'un jour le câble télé a crâmé. J'ai pourtant vu un petit groupe de chèvres à mi-pente, un peu avant la vague de froid. Elles sont trop peu nombreuses pour entretenir le massif. Si le chemin auquel tu fais référence est celui qui partait de la croix de Puyo, route d'Omex, il est devenu introuvable. L'hiver, c'est toujours aussi beau.

Nous sommes donc au moins trois, Dino, à avoir vécu l'aventure sur le Béout. Cette fois justement, j'ai emprunté un sentier remis en état (et un peu assagi) par les vététistes. Ils ont coupé un tronc énorme qui fermait l'accès au pied. Les sentiers du nord sont assassins, sauf peut-être celui de la source. J'y ai croisé des gars sur des vélos : sourire et doigts crispés, équilibre instable à toute petite allure, présence inquiétante de Voyou, un calvaire .

Gérard, d'une façon ou d'une autre, c'est comme çà que nous vivons. En plus, en bas, c'est le boulevard ... du Paradis.

En plus, le problème avec les ronciers, c'est qu'on y rentre vite, mais il faut du temps pour en sortir. Raison de plus pour compatir, Ors.