Et oui, un but, mais une réussite... en fait c'est surtout une réussite et un but, puisque l'objectif principal était l'Abeillé, et l'option était les Pic du Port de la Pez.
Je suis partit avec une carte imprimée sur Iberpix, et des traits par dessus...
Un trait pour l'itinéraire des Ibon de Bachimala, dont j'étais sur.
Un trait pour l'itinéraire de l'Abeillé, mais pour lequel j'avais trouvé de très très succinctes description (et une cotation F)
Un trait pour les Pics du Port de la Pez, dont je n'ai trouvé qu'une trace sur Open Topo Map (c'est court)
Parti hier pour Tabernes.
Je gare la tuture vers 15h45 et démarre la promenade.
Direct, avant même 5 minutes je perds le chemin (ça part mal, c'est un chemin balisé et large...) En fait, lors de la descente, je me rendrai compte qu'il ne faut pas suivre la trace à flanc, mais prendre à gauche droit dans la pente ce qui ressemble à un raccourci, mais qui est en fait le chemin principal...
Bon, ceci dit, je ne pense pas avoir perdu de temps, j'ai juste mis un truc en tête qui dit "quel nul, tu va voir tu va te perdre encore!...)
J'arrive au Vado de Bachimala, laisse l'embranchement du Batoua.... Dès que j'arrive au niveau du pluviomètre, je traverse à gué. Puis au pluviomètre, je me retourne, et m'aperçois qu'il y a une magnifique passerelle juste un poil plus haut... tsss..
Du pluviomètre, je ne rate pas le départ de mon chemin, qui lui n'est pas si évident, puisque au départ il n'y a pas de trace. Mais ne regardant bien, je vois un cairn, pas loin du ruisseau du Barranco de Bachimala.
Ca monte énergiquement jusque vers 2030... puis le sentier part à flanc vers la droite... mais 3 minutes plus tard, un cailloux indique "Ibon" avec une flèche qui montre la pente... et ça repart au moins autant énergiquement, droit dans la pente puis petit à petit vers la gauche, raide jusque vers 2350m.
Le chemin part enfin à flanc, et ondule entre 2350 et 2400 pour rejoindre la vallée des Ibon de Bachimala.
Le cheminement recommence à monter, mais plus calmement.
Arrivé à L'ibon Bajo vers 17h45. Je plante, je fais le plein d'eau, je visite les dépendances, miam et dodo.
Ce matin, miam, préparation du sac, et départ vers 7h45.
Je remonte les lacs, et peu à peu la trace se fait de plus en plus évidente, facile à suivre, et passant au plus facile... et puis, finalement, je débouche juste à gauche du sommet, il n'y a que 2 ou 3 minutes de crète très très facile à suivre, et bin Abeillé... Je suis surpris de la facilité, je m'attendais à trouver du terrain pourri et à mettre les mains, et non... j'ai même pas posé les mains à la montée! C'est la même cotation que la voie qui monte depuis Aigues Tortes, là où j'ai pris un but sur une dalle tout en adhérence... je reste planté quelques minutes sur le coup... je repars du sommet vers 9h00... je serais bien resté la haut plus longtemps tant la vue est belle avec la lumière matinale, et qu'il y fait bon au soleil, mais j'ai une option à tenter...
Je reprends le même chemin jusqu'au lac le plus haut, vers 2700m. Je traverse à flanc... en zieutant le couloir au dessus de moi, qui est l'itinéraire visé...
Je décide de continuer la traversée pour remonter sur l'autre rive, qui semble plus stable. Quand je suis dans l'axe du couloir, je vois un type dans la brèche tout en haut... ha!... hé bé c'est ptêt bon! J'y va!
Je monte bon train. Juste avant une petite barre à passer, je pose le sac (sans oublier de prendre ma cordelette, ça sert des fois!) Je vois le bonhomme la-haut qui redémarre vers la droite, facile comme si c'était un sentier.
La petite barre passe sans problème. Au dessus, c'est moins génial... croulant à souhait... mais j'arrive vite fait à la brèche.
Je commence la crète vers les Pics du Port de la Pez. Pas très technique (ptêt du II de ce seul point de vue) je ne coince pas la dessus... mais y a du gaz. Trop pour moi... ça me fout mal à l'aise, et je craint surtout la redescente. Du coup j'abandonne très vite et m'empresse de revenir à la brèche. Je me console avec le Pic de la Pez, 2934m, qui nécessite un peu les mains, mais y a beaucoup moins de gaz sur ce bout de crète!
Je redescend très prudemment (trop diront certains, mais moi je dis qu'il n'y a jamais trop de prudence!) jusqu'au sac. puis tranquilou jusqu'à la tente. 11h00
Je démonte... laisse la toile sécher... miam et fait le sac.
12h15 je repars vers la tuture simplement par le chemin de la veille, et pose mon sac dans la malle à 13h30.
Belle rando, le soir avec les derniers rayons du soleil qui éclairent les parois rougeâtre du cirque au dessus des lacs est magnifique!
. Et j'aime moi aussi descendre (ou monter) toute en prudence. Rien qu'aujourd'hui, pour un truc que la plupart doivent descendre debout, ben moi, j'ai préféré sur le cul et sur un autre endroit, presque à quatre pattes 
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