ça fait quelque temps que je n'avais pas mis les pieds sur LA carte, occupé à explorer d'autres contrées dans le sud-est, je me suis donc dit qu'aller me coltiner LE vallon pour mes 50 était en soi une punition plus digne qu'un virus, une canicule, une guerre gazière, le 95 à 2€, etc ...
je vous mets le topo tout de suite, vous allez vite comprendre le but de la manœuvre

Y'a quelques années j'avais loupé l'enchainement pour cause de timing trop court et de jardinage dans le brouillard, exit donc les Gabarros

ce coup-ci, aucun problème, timing parfait, météo parfaite, autant lever le suspens tout de suite, à 16h on était à la piscine bière à la main !
Je dis “on” car pour une fois j'embarque quelqu'un dans LE vallon, Fifi ne sera pas déçu par sa première fois ...

Un peu moins de littérature cette fois usr ce topo, je vous l'ai déjà fait, Ludo aussi, Dédé aussi il me semble, on va axer sur le visuel
C'parti :
levé 5h, ptit-dej tranquille, rally jusqu'à soulcem, on se gare, ajustage des chaussures, GO !
Petit chemin le long de l'étang pour gagner l'entrée du vallon, 6h20 on y est, c'est le grand départ, Fifi jette un oeil, me lance un regard que je traduis par : “ah ouais quand même ?”

j'avais pas mis les pieds dans LE vallon depuis 2015, je vous le dit tout de suite ça n'a pas trop changé : personne, personne, encore personne, enfin si, un isard qui nous lance un regard style “mais ils sont cons ou quoi, putaingueuh ? ”, des cailloux sur le chemin cachés sous des kékés, un balisage …. euh …. traces … approximatif : le jaune a disparu, le rose fluo de la dernière fois se voit encore un peu, il y a deux espèces de verts de façon sporadique. Mention spéciale à celui qui a fait le balisage bleu, a priori le plus récent, que l'on va suivre dans la première partie. Quelqu'un à mis une bombe de peinture automatisé sur le dos d'une chèvre et à lancé la bestiole en trace directe.
Heureusement que nos chéries sentant le piège ont pris la direction de l'étang du Couloubret ..


Au bout de 20' on émerge de la brume habituelle, la carte postale est la, en se retournant à 180° Fifi comprend que “ok c'est beau, mais putaing quoi !”



l'avantage avec LE vallon c'est que même en y allant tranquillement on prend 500m la première heure ...


arrivé au semi-plat de l'étang de riuffret, quasi plus de neige nulle part, tourbière à sec (jamais vu ça en juillet !) , si y'en a qui doutent du réchauffement climatique





on ramarre le névé .. pardon le tas de cailloux, qui indique ou traverser le ruisseau pour se aller se coltiner le vallon des canalbonnes, une ptite pause de frimeur, on a ptet dompté LE vallon, mais il nous attend au retour ..

passage par un des étangs de canalbonne quasi à sec, malcaras en fond de photos

go pour la seconde difficulté du jour, monter au col à coté de la pointe 2950 des canalbonnes
la c'est simple : pas de balisage, faut juste repérer ou c'est le moins casse-gueule, Fifi n'a pas besoin de parler, je sens comme un gros nuage derrière moi


généralement j'ai toujours un coup de barre entre 2700 et 2900, py ça va mieux lorsqu'on attaque les escalades finales, c'est encore confirmé cette fois-ci, la même pour mon compagnon de #toutdroitdanslapente , on en a un peu chié …

première partie harassante, un ptit névé, c'est la haut qu'on va, arghh


à l'arrivée, surprise, l'étang playa c'est transformé en étant glagla, 8°, bourrasque de vent, gros nuages, apparemment la Catalogne n'a pas prévu de se faire envahir aujourd'hui


pour la première fois de ma vie je n'ai pas emporté un coupe-vent, la montagne se charge de me rappeler à l'ordre.


Se pose le problème de la crête de l'Estat, en l'état actuel de la météo c'est hors de question, j'ai pas envie de voir mon Fifi s'envoler sans parapente.
Décision prise rapidement, on fait comme si de rien n'était, on va se réchauffer en montant le Rodo et les Gabarros et on verra la haut si on rebrousse chemin ou si ça s'est calmé
On est quand même venu pour faire pipi sur tout les 3000 de Catalogne, on va quand même soulager un minimum la vessie
la fatigue à disparu, on retrouve nos mollets de gazelles, Rodo et Gabarro 1 enchainés sans sourciller, pause photo

et …. putaingueuh ! …. mais il fait beau ? mais il fait chaud ? La Catalogne a baissé les armes et est prête à négocier un compromis “ok, vous faites ce que vous voulez, mais vous montez pas sur ma putain de croix et vous allez bouffer coté français !” “ça tombe bien c'était prévu” “deal”





aucune idée du pourquoi, mais celle-la de crête ne me pose pas de problème, alors que du coté canalbonne … le rocher est bon, j'aime bien l'endroit .. j'en profite pour faire du reportage photo pendant que Fifi grimpe dans une dynamique “content ! mais qu'est ce que je fous la ? mais content !”
tout se passe bien, on pose le pied à l'Estat, les locaux sont la à faire nawak

on s'attarde pas, tout le monde sait que la plus belle vue c'est depuis le verdaguer


mission accomplie !! hormis le sullo qu'on garde pour une autre expédition on a réinvesti un peu le territoire, nan mais ho !

Reste à inventer la suite, koikonf ? , l'est midi et quelques, on a du temps …. allons casser la croute sur le tout nouveau 3000 du coin, la coma de riuffret, la blague



a table


une prune aveyronnaise plus tard direction le montcalm,
la vallée d'auzat sous la brume, pas grave, nos chéries sont surement à l'abri en train de barboter dans de l'eau chaude


retour vers le col de riuffret, mon névé est 100m plus bas, ça va être moins drôle que la dernière fois,


je passe sans encombre à la ramasse, Fifi se prend une boite, le bizutage est décidément plus que réussi, remonte de 20m chercher son bâton.


On ramarre l'intersection et c'est parti pour le grand saut dans LE vallon
je vous l'ai déjà décrit, c'est toujours un piège tout les 20m, le bonheur,
la brume nous a attendue tout la journée pour nous en mettre un peu dans la gueule et n'explosera qu'à 30' de l'arrivée


16h on est de retour à Marc, bièèèèèèère, piiiiiisciiiiine

à plus tard soulcem, remplis-toi un peu que la c'est pas top top quand même
