"C'était génial! Mais plus jamais!"
C'est ce que j'avais déclaré à ma mère lorsqu'elle était venue me récupérer à Hendaye après 47 jours en solitaire pour traverser les Pyrénées. Et pourtant le dicton " Ne jamais dire jamais" n'a jamais été aussi vrai ( ça fait beaucoup de jamais!).

Pour expliquer la genèse de cette traversée, il faut remonter à l'été 2021. Alors que je partais faire une rando très classique aux lacs d'Ayous en compagnie de ma cousine Lisa ( une partenaire de randos régulière) et de son amie Lisa également, elles m'ont annoncé qu'elles voulaient faire la traversée des Pyrénées. Pour plein de raisons diverses et variées, elles avaient décidé de se lancer dans cette aventure en 2025. Et je ne sais plus comment ça s'est goupillé, si ce sont elles qui m'y ont convié ou si c'est moi qui me suis invité, mais toujours est-il que je me suis retrouvé dans cette aventure également...
Sur le coup, j'étais assez serein! Ce n'était pas avant plusieurs années, de l'eau allait coulait sous les ponts, la probabilité qu'elles lâchent l'affaire n'était pas négligeable... J'avoue avoir repensé à ce raisonnement lorsque j'ai posé mes fesses sur les sièges du train en partance de Pau, direction Collioure en ce beau mois de Juin 2025...

Mais avant, petite parenthèse!
Avant de vous faire le récit de nos aventures, je voudrais en profiter pour expliquer comment je m'organise pour faire une longue traversée de ce genre. J'ai eu la chance de pouvoir faire plusieurs traversées et GR et j'ai régulièrement des gens qui voudraient se lancer dans une aventure similaire et qui me posent énormément de questions. Je me suis dit que le récit de cette traversée était également une bonne occasion pour coucher à l'écrit ma façon de m'organiser. Bien sûr, c'est ma méthode, ce n'est en aucun cas LA méthode.
Le cahier des charges
Avant de me lancer dans ce genre de périple, j'établie toujours un cahier des charges. J'essaye de répondre à des questions simples telles que "Quand? Combien? Comment? etc...", de manière à décider de la forme que prendra mon périple.
- Combien de temps? En premier lieux, je détermine combien de temps je me donne pour réaliser mon périple. Dans notre cas, mes acolytes visaient 40 jours pour la traversée des Pyrénées.
- Quand? Il est important de décider à quelle période se passera le périple. Ce n'est pas une question facile à répondre, il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte ( la météo, la neige, l'ouverture des refuges, la possibilité de poser les vacances,...). Au début, elles voulaient le faire en Août. Pour ma part, je préfère le mois de Juin pour les journées plus longues et surtout parce que les montagnes sont magnifiques à cette période! J'ai réussi à les convaincre de partir à la mi-Juin.
- Comment? Il y a plein de manière de faire un GR ( en autonomie, en gîte, de manière sportive ou en prenant son temps etc...). En fonction du "comment", ça va imposer de la préparation comme la réservation des gîtes par exemple. Sur ce point, nous n'avons pas hésité et nous avons choisi de le faire en "autonomie". Nous avons pris tentes et nourritures pour tenir plusieurs jours afin de ne pas dépendre des gîtes et de rester libre dans nos étapes. C'est nous qui choisissions où on allait dormir, pas un topoguide ( et accessoirement, ça coûte un poil moins cher.. Oui je suis une pince!

- Il peut y avoir d'autres critères à faire rentrer en compte. Par exemple, moi pour cette traversée, je voulais éviter au maximum les portions de route et les remontées mécaniques. Je voulais éviter de rester trop sur le GR10 car je l'avais déjà fait, mais il y a des portions que je voulais quand même revoir.
La préparation
Êtes-vous prêt à vivre avec votre manque de préparation?" Une phrase que je tiens d'un ancien pilote de l'aéronavale française. Moi je dis souvent qu'un GR c'est avant tout de la préparation et de la motivation. Une bonne préparation va permettre d'éviter énormément de problème et de gagner beaucoup de temps!
La partie la plus importante de la préparation se concentre sur l'itinéraire. C'est une étape que j'aime beaucoup, j'adore passer du temps sur les cartes, à batailler pour essayer de trouver un itinéraire sympa et cohérent. Les filles m'ont fait confiance pour cette partie et m'ont laissé gérer ( en vrai, je ne leurs ai pas vraiment laisser le choix!

Une fois l'itinéraire principal et les itinéraires secondaires bien établis, je réalise à chaque fois un tableur avec les différents lieux que je considère important et j'inscris toutes les informations qui me semblent importantes comme les distances et les dénivelés. Le tableur prend cette forme:
https://1drv.ms/b/c/08edc65cb39e279e/Ee ... Lh5SVaNb8w
Ensuite, je passe encore beaucoup de temps sur la carte afin de repérer au maximum les points d'eau, les lieux où je peux me ravitailler, etc. Je me fais des petits marqueurs sur la carte afin de pouvoir me rappeler où se situe chaque point d'intérêt. Je prends le temps également de repérer l'itinéraire sur la carte, ce qui me permet au passage d'encore mieux le connaître. Je fais cela même si je reste sur un GR et ça même si j'ai les topoguides. Le but étant d'avoir au maximum une pré activation mentale de mon périple. ( Je voulais vous partager mes cartes pour donner en exemple, mais c'est une galère sans nom avec Onedrive... J'éditerai peut-être par la suite).
Une fois l'itinéraire maîtrisé, je m'attaque à tous les autres petits points comme "comment je me rends au point de départ et comment je reviens?" ou les différentes réservation si besoin. Puis ensuite arrive la dernière partie de la préparation, le matériel.
Le matériel
Je trouve toujours ça chiant de préparer mon sac.. Heureusement, je suis aidé!


J'ai énormément de gens qui me demandent des informations sur le matériel! Et c'est vrai qui il y a de quoi se prendre la tête sur ce point...
Alors déjà, le matériel c'est secondaire dans la réussite d'un GR... J'ai déjà vu des gens finirent leurs GR alors qu'ils se baladaient juste avec une cuillère à soupe ( j'en ai même vu un le faire tout nul..

J'ai l'impression qu'aujourd'hui, les gens ne jurent que par le poids. Personnellement, j'essaye de privilégier le confort et la fiabilité. Réduire le poids, c'est vrai que c'est toujours bien! Mais si la nuit, je dors mal dans ma tente sarcophage ou mon tarp, je n'aurais pas de bonnes nuits de sommeil, la fatigue va s'accumuler, cela va influer sur mon moral et donc sur ma motivation... Et comme je l'ai déjà dit, un GR c'est de la préparation et de la motivation! Même chose pour la fiabilité, réduire le poids ok mais si c'est pour que ça casse alors que je suis paumé au fin fond de l'Ariège... J'essaye d'éviter le matériel de type 'Tout va bien tant que tout va bien...".
Pour chaque périple, je réalise ma petite liste de matériel qui m'aidera au moment de faire mon sac:
https://1drv.ms/t/c/08edc65cb39e279e/EU ... w?e=DJcv1K
Pour détailler dans les grandes lignes:
- Le sac: Decathlon 70+10. C'est grand et lourd comme sac... Mais j'aime bien pouvoir tout rentrer dans le sac sans trop batailler et ça m'évite d'avoir des choses attachées sur le sac.
- La tente: Forclaz 1 place de chez Decathlon. Confortable, très fiable ( elle a résisté à l'atterrissage d'un hélico juste à côté) et facile à l'utilisation. J'utilise 2 sacoches pour séparer la tente et la toile qui est souvent trempée. J'ai fait fabriqué ( merci maman!) un morceau de toile à partir d'un vieux poncho pour pouvoir combler la partie juste devant l'ouverture de la tente.
- Tapis de sol: Tapis mousse en accordéon Thermarest. Je privilégie les tapis mousses, pas confiance au gonflable question fiabilité / longévité.. Mais je suis de plus en plus entrain de changer d'avis, c'est vrai que ça me permettrait probablement de prendre un sac plus petit. Le tapis accordéon est pratique, en le pliant en 2 parties, je peux le mettre à la verticale dans le fond du sac.
- L'oreiller: un simple oreiller de salon de jardin de chez Gifi. Il se plie et se loge facilement dans le sac. Il a conservé sa forme pour l'instant, il m'a suivi sur tous mes bivouacs. Bon je me sert quand même de ma polaire en plus que je mets sous l'oreiller.
Pour la nourriture, je ne m'attarde pas. Cela dépend des goûts de chacun. Juste pour l'eau, je me sers de bouteilles d'eau, avec une capacité total de 3,5L. Je ne suis pas fan des camelbak.. C'est pénible à remplir, on ne voit pas le niveau et pas assez fiable à mon goût. Pour ma part, j'ai fait coudre ( encore merci maman!) un petit sac isotherme sur les hanses du sac, ce qui me permet d'attraper une bouteille facilement.
Pour les vêtements, pareil je ne m'attarde pas. Juste pour le GR10, je rajouterai un maillot de bain. C'était une idée de mes acolytes et j'avoue que ça a quand même bien servi!
Pour la gestion des batteries ( téléphone, etc...), j'utilise un chargeur solaire 3 panneaux de chez Decathlon, une batterie 10000mAh et un chargeur rapide secteur. C'est un peu "overkill" mais vu que je me sers de mon téléphone pour gérer la carte, je préfère assurer le coup! Et franchement, ça fonctionne bien! Je ne faisais même plus charger mes appareils dans les camping à la fin.
Pour les cartes, j'utilise des cartes IGN et Opentopomap que je me suis bricolé et consultable simplement par la galerie photo du téléphone. Elles sont disponible ici:
https://www.pyrenees-team.com/viewtopic.php?t=19175
Et enfin, on a également pris les crampons car, au vu de notre itinéraire et de la neige restante, j'avais estimé qu'ils étaient nécessaire. Bon ce fut une énorme erreur de jugement de ma part, on ne les sortira même pas du sac...
La rando
C'est bon, c'est le grand jour, on est parti! Et là encore, il y a de la méthode à expliquer!
Perso, je suis un lève tôt! J'aime bien commencer mes journée tôt! Très tôt! En général, j'essaye toujours de me réveiller 1-1h30 avant l'heure du lever de soleil. Il faut compter 30 min pour lever le camp et j'attaque ma journée à la frontale. Cela peut même être encore plus tôt si jamais il y a des orages dans l'après-midi ( afin d'être sur le lieu de bivouac avant l'orage), ou si je démarre dans une ville ou par de la route, ou encore si j'ai un lever de soleil sympa à voir. Les avantages sont nombreux! Cela me permet de démarrer à la fraîche, de pouvoir observer les animaux le matin, profiter du lever de soleil... Mais surtout, ça me permet de finir la journée tôt et de choisir où elle se finira. Cela me laisse le temps de me laver, de laver mon linge et de flâner ( y compris dans la journée). Par contre, bah il faut se lever à 4h, il fait froid et les tentes sont trempées. Et le soir quand tout le monde fait la fête, il faut arriver à s'endormir alors qu'il fait encore jour... Mais voir les gens se lever à 9h, la tête encore dans le fondement, alors que nous on en est déjà à 10km de marche; ça n'a pas de prix!

Durant la journée, j'essaye de prendre une pause d'abord une heure après le départ, puis après toutes les 2h, avec une grosses pauses de 1h-1h30 vers 11h-12h. J'essaye d'organiser mes étapes de manières à avoir au minimum un point d'eau au bivouac. Comme dit Méléagant dans Kaamelott: "Les tocards prennent toujours leur retraite au bord d'un ruisseau, à cause de la soif!" Bon ce n'est pas la meilleure citation de Kaamelott mais c'est pas faux! Et si il y a un camping, je ne vais pas hésiter à m'y arrêter ( ce n'est pas cher et l'eau est chaude!

Et voilà, fin de la parenthèse!
Dans tous les cas, la traversée des Pyrénées est toujours une aventure incroyable! C'est dur, c'est long, c'est éprouvant mais c'est beau! Il faut s'accrocher! Les raisons qui peuvent pousser à l'abandon ne manquent pas. Pour ma part, je ne partais pas gagnant. La première fois que je l'avais fait, j'ai réussi à garder la motivation jusqu'au bout. Mais maintenant que je l'ai fait une fois, je craignais de me dire pour cette 2ème fois " Je m'en moque, au pire je l'ai déjà fait...". De plus, cette traversée représentait pour moi un défi tout autre... Etant quelqu'un de très solitaire, j'allais devoir passer 40 jours en compagnie de 2 autres personnes! Et ça, j'avoue que je ne savais pas du tout comment ça allait se passer...
Alors traversée ou pas traversée? Bah il vous faudra lire jusqu'au bout pour le savoir!
Jour 0: Pau - Collioure
On est le 16 Juin. Cela faisait des années qu'on attendait cette date avec impatience et cette fois, on y est, c'est le grand jour! Ou pas...

Il nous fallait d'abord nous rendre sur les bords de la Méditerranée et pour ça, on allait devoir prendre le train! Donc c'est à 9h du matin que nous avons quitté la gare de Pau à bord d'un magnifique TER. L'aventure commençait bien pour moi... Je sortais d'une crève de tous les diables et je toussais encore énormément... La personne qui était à côté de nous a vite compris, en voyant nos tenus de randonneurs et nos gros sacs, que nous partions faire la traversée. Il l'avait fait également et il a pu confirmer à mes 2 acolytes ce que je leurs avais déjà dit: " C'est une sacré aventure qui vous attend!"
Nous avions d'abord une première correspondance à Toulouse, puis une 2ème à Narbonne. Evidement, fidèle à sa réputation, la SNCF nous annonce que notre train pour Narbonne est en retard, ce qui nous fera par conséquence louper notre TER à Narbonne... Et comme prévu, nous avons poiroté dans la gare de Narbonne, assis face un wagon citerne tagué du plus bon goût possible... Cela deviendra notre vanne durant la traversée "Bof... ça vaut pas la gare de Narbonne...". Puis soudain, un train déboule dans la gare, avec marqué direction Perpignan! Il n'y a pas eu d'annonce, on essaye de regarder les écrans mais impossible de savoir si c'est le notre. Tant pis, on monte dedans! Mais on doute, alors on va demander au contrôleur. Il nous dit que ce train s'arrête à Perpignan et que ce n'est pas notre train. Du coup, on lui dit qu'on va redescendre et il nous répond " Il fait frais, vous êtes bien là, restez dans le train". Il s'assoie avec nous, regarde son écran pour essayer de trouver notre train. Sauf que les portes se referment, le train démarre... Bon bah on va rester dans le train du coup! Arrivé à Perpignan, nous sommes redescendus pour attendre 30min le bon train qui nous amèneras enfin à Collioure, avec 2h de retard... Mais pas grave! On y est!
Bien sûr, il était trop tard pour commencer la rando immédiatement! On s'est contenté d'aller faire nos courses, d'une petite glace sur le port et d'une visite de cette magnifique petite ville. Après avoir déambulé dans les rues étroites, nous avons pris la direction du camping au Nord de la ville. La personne à la réception était un peu froide avec nous... En fait, nous nous sommes rendus compte qu'après que nous étions arrivés pile à l'heure de la fermeture de l'accueil... On s'est rapidement posé, puis on est allé se baigner dans la petite crique privée du Camping.
Le château Royal de Collioure.

Le fort de St Elme ( 170m) et au loin, la tour de la Madeloc ( 656m).


Le fort Miradou et au loin, le fort Béar ( et un magnifique HLM flottant qui glande bien au milieu de la baie juste pour gâcher les photos... )

Le fort Carré.

Jour1: Collioure - Banyuls
Distance: 20km.
Cette fois, c'est vraiment parti!
Pour ce premier matin, le réveil était réglé à 4h! J'ai prétexté à mes 2 collègues que c'était pour commencer à les habituer car ça sera comme ça tous les matins... Mais l'objectif réel était de pouvoir aller admirer le lever de soleil depuis le fort Carré, sur la falaise au-dessus du camping. Nous avons profité de ce petit lever de soleil pour prendre notre petit déjeuner.

Vue sur Argelès-sur-Mer.


Après ce lever de soleil timide et quelque peu gâché par un HLM flottant, nous avons entamé notre journée de rando. Cette première étape était relativement facile et allait nous servir d'échauffement avant les choses sérieuses!
Nous avons d'abord retraversé Collioure. Si la veille, c'était la cohue; le matin à 6h, c'est quand même plus paisible! Les rues étaient désertes, les eaux du port étaient seulement troublées par les pécheurs locaux. Le soleil se levait tranquillement, donnant une belle couleur au château royal. Nous avons pris la direction du petit moulin de Collioure et nous avons attaqué notre première et unique ascension de la journée: le fort de St Elme. Son ascension n'est pas longue mais les premiers mètres de dénivelé avec un gros sac sur le dos ne sont jamais évident!
Après avoir admiré la vue plongeante sur Collioure depuis St Elme, nous sommes redescendu par la route jusqu'à Port-Vendres. Ce petit port en eau profonde est moins pittoresque que Collioure mais c'est quand même une ville que j'aime bien. Nous avons longé les quais et nous avons pris la direction du cap Béar. Le sentier qui longe le littoral est en plein soleil et malgré qu'il était encore tôt, il faisait déjà très chaud. Juste avant d'attaquer ce sentier, le destin à placer sur notre chemin un banc à l'ombre. Je propose donc à mes acolytes une petite pause qui sera rapidement validée!




Vue sur Collioure depuis le fort de St Elme.

Port-Vendres.

Nous avons repris notre route et comme je l'avais prédit, il fait chaud! Très chaud! On suit le littoral et évidement, grand passionné d'Histoire que je suis, je perds beaucoup de temps à visiter les ruines de la redoute de Mailly qui venait d'être défraichi. Sauf qu'en passant de l'autre côté, je trouve un panneau " Interdit d'accès".. Oups... Bon je m'en doutais un peu... Nous sommes ensuite passés sous le fort Béar ( interdit d'accès lui aussi, mais vu que c'est un centre d'entraînement pour le 1er régiment de choc, je n'ai pas tenté honnêtement..

Nous sommes arrivés jusqu'au phare dont l'accès était malheureusement fermé pour travaux.. Nous avons continué en suivant le sentier du littoral. C'est une succession de petites criques qu'il faut monter et redescendre, clairsemées de métairies et de vignes. Nous avons pris une 2ème pause à l'ombre d'une de ces criques.
Vue sur le port, la redoute Béar sur la gauche de la baie, le fort du Fanal et son fort à droite et la batterie de la Mauresque à l'extrémité droite de la photo.

Banyuls au loin.


Les garde-côtes patrouillent.

Le cap Béar avec son phare et son sémaphore.


L'anse de Pauliles avec son ancienne dynamiterie.

Il ne nous restait pas beaucoup de marche avant Banyuls, mais j'avais prévenu mes collègues que j'avais une petite surprise pour elles. Par contre, j'ai aussi prévenu que notre tenue vestimentaire risquait de ne pas être réglementaire. Nous avons continué notre étape, avec juste un petit détour la dynamiterie de Pauliles. En dehors de visiter cette ancien site industriel, le but était surtout de se ravitailler en eau. Nous avons ensuite passé le cap d'Ullastrell. Puis au lieu de continuer sur le sentier, j'ai tourné sur une petite sente afin de dévoiler ma petite surprise: une crique discrète au milieu des falaises. La sente est raide et les gros sacs rendent la situation un peu casse-gueule. Nous nous sommes finalement arrêtés à l'ombre d'une falaise, au bord de l'eau, pour notre grande pause casse-croûte. Comme je l'avais prédit, notre code vestimentaire laissait à désirer puisque sur la dizaine de personnes présentes, nous étions les seuls qui n'étaient pas cul-nul!


Juste en face, le coll dels Gascons ( 387m) qu'on devra franchir le lendemain.




Les fortifications du cap d'Ullastrell, qui semble habitées par des particuliers.

La petite crique où nous allons nous pauser, entre les caps d'Ullastrell et de Castell de Vello.

Après une baignade bien rafraîchissante, nous avons pris la direction du Banyuls. Vu qu'on avait descendu la falaise pour venir sur la plage, il nous fallait maintenant la remonter. Nous sommes passés par un autre endroit qui, bien qu'il paraissait plus abrupte, était au final bien plus facile que la descente. Nous avons rapidement atteint Banyuls. La marche sur le bitume en plein cagnard était une véritable torture. Heureusement, glaces et boissons fraîches nous attendaient aux bars de la plage de Banyuls. Nous sommes évidement passé par la célèbre fresque du GR10 où une personne, qui attendait sa fille qui finissait le GR, nous a pris en photo. Nous avons fini notre journée au camping de Banyuls, avec un emplacement sans herbe et en plein soleil... Obligé d'attendre 21h pour installer les tentes...



La traversée va véritablement commencer le lendemain! Mais ça, ça sera pour le prochain épisode!
Bonne journée à tous!