
Je peux la faire plus longue...

Donc après la sortie au Pic de Saint-André, entre autres, et un dodo dans la voiture, me voilà au départ de cette balade. J'avoue que j'appréhendais le passage annoncé aérien par mes sources après la Forqueta de Gabiedo. Mais bon, y a un moment, mon p'tit bouquetin, faut arrêter de faire le délicat et commencer à prendre son courage à deux mains. Non mais... Me voici donc parti, je franchis le Port de Boucharo et entame la petite montée à flanc, qui met dans l'ambiance. C'est grandiose. Je poursuis... j'en prends déjà plein les mirettes. J'arrive dans le petit cirque minéral avant la forqueta. J'en bave de plaisir... puis j'en bave physiquement parce que la montée à la forqueta, ça use les jambonneaux.
Arrivée à la forqueta avec la vue sur le versant sud qui se dévoile. Boum, ça fait mal aux yeux tellement c'est beau. Allez, mon p'tit bouquetin, c'est le moment de pas flancher. J'attrape donc mon courage à deux mains et je poursuis sur la vire aérienne. Franchement ça passe plutôt bien. Bien mieux que je ne pensais. Un p'tit jeune débarque derrière moi, me double et disparaît rapidement. Il me rappelle que j'ai plus 20 ans. Enfoiré !

J'arrive au fameux petit cirque où le gris et le rouge des roches sont séparés par une belle ligne bien droite. Une nature dessinée au cordeau. Grandiose.
Je poursuis et arrive à l'entrée de la Faja de Escuzana. Mon dieu que c'est beau. J'avance. Tranquille. Je profite. Je sais pas si je vous l'ai déjà dit, mais qu'est-ce que c'est beau...
J'arrive à l'endroit où il faut mettre un peu les mains. C'était le deuxième passage que j'appréhendais. C'est sec, ça passe très très bien. Il y a toujours la corde mais dans ce sens ça ne sert pas à grand-chose, sûrement plus sécure pour la descente. Je finis par sortir de la faja. Puis remonte vers le collet entre Escuzana et Mondarruego.
Aller-retour à l'Escuzana. Il est là, à portée de pied, ce serait dommage de pas le visiter tant qu'à être là. Puis je monte au Mondarruego. Je suis seul, je m'installe. Une petite voix dans ma tête me dit que c'est grandiose.
Assez rapidement je suis rejoins par quelques personnes. Qui finissent par repartir dont l'un continue direct vers sud et la vire des fleurs. Je note pour une autre fois... Moi, je retourne au collet puis descend vers le plateau de la Plana Catuarta. J'avais lu qu'il était préférable de viser le plateau plutôt que le passage en surplomb. Je pars donc sur une vague sente et quelques cairns dans une descente bien rocailleuse puis j'atteins le plateau, puis un cairn gigantesque (je crois qu'il a un nom mais j'ai oublié). Je suis seul, c'est vaste, je touche au Graal de cette solitude. C'est chouette quoi... Là, 2 options, remonter vers le nord et le collado blanco ou continuer vers l'est et le collado de catuarta. Le nord, ça raccourcit. Mais ça a l'air bien raide vu d'ici. Et j'ai en tête les mots d'Elkami qui trouve le passage par l'est vraiment beau. Je suis donc Elkami. C'est beau.
Je finis par redescendre vers le Plano de Millaris. A nouveau 2 options. Rejoindre directement la Brèche de Roland par le cheminement que j'avais emprunté l'année précédente. Ou aller voir la Grotte de Casteret, ce qui oblige à passer par le Pas des Isards. J'avais évité l'an dernier cette grotte et m'étais dit qu'il faudrait que j'aille la voir un jour. Je demande à mes jambes si elles sont d'accord. Elles me disent ok. C'est parti.
Montée raide dans les blocs chaotiques. C'est rigolo. Je récupère le sentier de la hrp. J'atteins la grotte. C'est beau... à part un petit sac plastique avec des excréments dedans... ça doit être les ours, ils sont hygiéniques, c'est bien connu...

Je poursuis sur la hrp, c'est croulant et raide dans un premier temps puis le cheminement devient vraiment chaotique. Des cairns qui envoient un peu n'importe où. Quelques randonneurs qui sortent de recoins qui mènent on ne sait où. Bref, faut y aller au flair. Et du flair, ben, j'en ai pas trop...

Je finis par arriver au Pas des Isards. Là, faut que je détaille un peu. L'an dernier, je l'avais passé tranquille alors que je l'appréhendais. Je l'avais trouvé pas si impressionnant que ça. Alors forcément, là, je m'attendais un peu au même ressenti. Ben, dans l'cul lulu... ce fut bien différent. Je m'accroche bien à la chaîne et le passe avec la sueur dans l'dos. Après réflexion, il y a plusieurs choses qui peuvent expliquer ce ressenti très différent. L'an dernier, je l'avais passé en début de rando, plutôt en bonne forme et dans le sens de la montée. Là, je l'ai passé en fin de rando, plutôt en forme moyenne voire pas top, dans le sens de la descente et, comble de la bêtise, avec les bâtons dans la main, ce qui n'est pas très pratique pour utiliser la corde. C'est fou ce que je peux être con des fois...

Bon, en tout cas, le Pas des Isards est passé. J'arrive à la brèche. C'est la foule des beaux jours. Je ne m'attarde pas. Je passe le court passage sous la brèche où il faut mettre un peu les mains. Avec ce monde, c'est pas top. Je continue. J'accélère un peu le pas, double du monde (tiens ça c'est pour le p'tit jeune du matin, le vieux, il a encore quelques restes



C'était grandiose.
Et le topo ici.