Arrh!
Suite à un bug pendant la réservation, je me trouve coincé.
J'attends des réponses, mais le refuge Eylie (entre Araing et Maison du Valier) est complet.
J'ai essayé de rajouter un jour (impossible : Eylie est complet aussi) ou faire la boucle dans l'autre sens, mais là, encore ça bloque. C'est Estagnous qui n'est pas dispo un des soirs.
1. Entre Araing et Du Valier, c'est trop long, n'est-ce pas? En sautant Eylie.
2. Y a-t-il une autre alternative à Eylie en venant d'Araing pour aller à Maison du Valier?
3. Ou une autre alternative entre Estagnous et Maison du Valier? Un détour? Je ne peux pas supprimer un jour car Eylie n'est dispo que le 19 juillet.
C'est la première fois que ça coince comme ça. J'ai écrit aux refuges concernés et à la Centrale, j'espère qu'une solution va voir le jour.
Oui, de l'étang d'Araing à la maison du Valier, c'est long sur une journée, du dénivelé !
a Bonac, malheureusement, le relais montagnard est fermé, je doute qu'il rouvre cet été.
A Sentein : https://www.rabada.fr/
Le camping de Sentein, aussi, peut être qu'ils louent des tentes??
Vous êtes combien ?
D'Eylie à Sentein, stop ou si je suis dispo, je peux vous véhiculer.
Sinon, taxi entre Eylie et maison du Valier. La aussi, je peux véhiculer si je suis dispo...
Bon, désolé pour le coup de speed, Eylie nous a trouvé une solution. Ils ont un gîte à côté plus cher et pour 4 normalement, mais ils vont s'arranger. On est 5.
Ouf...
Merci quand même pour les réponses. Hyper gentil en plus de te proposer pour nous véhiculer...
J'ai eu une bonne suée et ça va me coûter 2 euros pour chaque annulation. Mais bon, ça finit bien. Donc, finalement, si tout va bien, notre circuit reste le même.
Salut à tous! Voilà, c'est fait. C'était vraiment top. Voici donc un petit CR complet.
Encore une très très belle boucle. Sauvage. Magnifique. On n’a finalement croisé peu de monde sur les chemins même si les refuges étaient complets pour la plupart. C’est tellement riche de pouvoir cheminer dans un lieu si sauvage, en croisant si peu de routes et de villages. Bien que la plupart des refuges soient relativement accessibles.
Lundi 14 juillet : Coth de Varrados – Mines de Liat – Cap de Guerri – pont de Grauers par GR211 – Ref. Era Honeria
Départ de Salardu où on a passé la nuit. On a laissé une voiture à Salardu et on monte au Coth de Varrados, où on va déposer la voiture.
Durdur la piste. Des nids de poule et des « raviers submersibles » comme j’en ai rarement vu. Quelques bruits de tôle inquiétants par moment. On a réussi à décrocher un bout de pare-choc sur le chemin. Ouille…
Le coin est joli. Les bergers ont des mines patibulaires et ne répondent pas à nos saluts, mais bon. C’est parti pour notre 9ème édition annuelle des circuits pyrénéens !
La montée jusqu’aux mines de Liat est plaisante. On se pose en chemin à l’estanhola des Armèros d’où on a déjà une jolie vue sur l’Aneto et les Posets, puis on déjeune à l’étang de Palomère. Petite exploration des mines, dont on aura quelques détails à Era Honeria.
Descente vers le refuge d’Era Honeria par Grauers en suivant le GR. C’est parfois bien à-pic sur notre droite, mais relativement roulant. Petite baignade en chemin dans le torrent où on trouve de belles vasques. Longue longue descente. On est plutôt sous le signe du D- sur cette étape. L’accueil est top au refuge. Le gars parle un assez bon français même si, par moment, on ne comprend rien du tout. Saucisses au feu de bois. Le couple a l’air de prendre plaisir à faire plaisir. Pendant ce temps, la brume monte sérieusement.
Mardi 15 juillet : Ref. d'Era Honeria – Cap de Bedreda par GR211.3 – Estanh de Liat – portillon d'Albe – Ref. Etang d’Araing
Départ dans la brume, qu’on se traînera jusqu’au cap de Bedreda, en passant par l’autre versant pour ne pas refaire le même chemin. Passage dans la forêt plutôt agréable, même si on perd un peu le chemin parfois. Ce trajet n’a pas l’air très fréquenté… Je me fais bien bouffer par une saloperie de taon à la joue. Ouch ! Plus douloureux qu’une piqûre de guêpe ! C’est une première. Et on est envahis de tiques dans les hautes herbes trempées sur la fin du parcours. Toujours dans la purée de pois.
On se détique au cap de Bedreda où on est récompensés par une très chouette vue sur l’étang de Liat, entre autres. On s’en enlève facilement plus de 10 par personnes. Miam. On est toutefois requinqués par la barre de céréales faite maison de Marco du refuge Era Honeria. Vrai miam. Il faut qu’on lui demande la recette !
Descente vers l’Etang long de Liat où on déjeune, pas loin d’une carcasse de vache. Baignade et photos métal-gore avec le crâne de vache. On se poile bien…
Pour rejoindre le portillon d’Albe, on décide de remonter dans l’herbe, à droite de l’étang, tout droit vers le replat pour rejoindre le tracé du Pass’Aran (comme l’avait proposé Marc Dalmatien). Plus sûr que le chemin direct (mais vague) au-dessus du lac. Plus évident quand on est sur place que devant son ordi.
La vue est magnifique sur l’étang de Liat qui commence à se faire envahir par les nuages. Et, côté français, les nuages montent aussi sérieusement. Longue longue étape où on n’est pas tous au même rythme. On croit y être bientôt quand, en pleine purée de pois, on tombe sur le panneau « Refuge d’Araing, 1h ». Outch ! Bon, on ne mettra peut-être pas une heure, mais, bien crevés, dans la brume, on est contents d’arriver. Accueil assez sympa aussi, mais c’est blindé et ça parle fort. Ils ont eu la riche idée d’allumer le poêle central pour faire sécher les habits.
Mercredi 16 juillet : Ref. Etang d'Araing – Tuc de Crabère - col d'Auarde - cabane des Pugnes - col des Cos – gîte d’Eylie
Le temps s’est levé dans la nuit. On monte donc au Tuc de Crabère sous un gentil soleil matinal. Montée très bien tracée et vue géniale. L’Aneto et les Posets évidemment encore, les Encantats au Sud, mais bien plus encore. On aperçoit clairement le Maubermé où on doit monter le dernier jour.
La descente est sympa, en suivant le GR, jusqu’à la bifurcation qui est loin d’être évidente, voire inexistante. Sans trace GPS, c’est mort. Pareil, après le col, dans la descente vers la maison de berger. On navigue à vue. Ensuite, c’est plus clair jusqu’à la cabane de l’Isard et le petit torrent où on déjeune à l’ombre. Il fait bien chaud. La montée jusqu’au col de Cos est agréable, sous les arbres. Et l’accueil à Eylie très chaleureux. On y mange bien. On discute pas mal avec les locaux et la fille de Daniel, le créateur des gîtes. On parle encore mine et mineurs. C’est un peu le thème récurrent du circuit.
Jeudi 17 juillet : gîtes d’Eylie – Maison du Valier
Du D+, du D-, du D+, du D-. La courbe de la journée ressemble à une paire de seins pointus. C’est pas forcément bon signe… Mais, il fait beau. Et la majeure partie du parcours est en forêt. La montée au premier col est agréable. La descente est hyper roulante et une bonne âme a fauché tout le parcours. C’est nickel. On s’amuse à laisser des messages land art à Guillaume, qui est assez loin derrière, pour l’encourager.
On peine un peu plus dans la montée au deuxième col, surtout en raison de la chaleur. Les points de vue sont sympas. On mange à la cabane du col du Clot.
La descente nous paraît très longue, avec des passages pas très roulants, mais ça passe bien. Toujours pas fâchés d’arriver. Le refuge Maison du Valier est plutôt entre le gîte et l’auberge/resto. On est servis à l’assiette. Ils cherchent à vendre pour retourner dans leur Gironde natale. Pas très sympas au départ, on arrive à les dérider et ils nous donnent même un bâton (pour un de mes potes qui a oublié les siens à la cabane du Clos. Il perd ses bâtons à chaque rando !).
Vendredi 18 juillet : Maison du Valier – col de Pecouch et l'étang de Milouga – Ref. des Estagnous
On est bien contents d’avoir rallongé par le lac de Milouga, où on déjeune en plein vent. Le parcours est très sympa au départ et la montée au col, au-dessus du lac de Milouga, même si elle est un peu rude et très minérale, est étonnante. Ces grandes dalles granitiques striées où on croirait que des ancêtres lointains ont gravé des messages mystérieux, c’est assez bluffant. Je suis nul en géologie, mais on peut imaginer que c’est le ruissellement de l’eau qui a dessiné ces signes réguliers dans des roches plus ou moins sensibles à l’érosion.
Arrivés au col, avant de redescendre vers le refuge, on explore la crête à droite du col pour débusquer des isards aperçus d’en bas. J’aime bien ces escapades hors-piste pour s’approcher des animaux sauvages.
On zappe la montée au Valériat prévue. Certains à cause de la fatigue de la longue journée de la veille, d’autres par manque d’assurance dans le tracé du parcours jusqu’au sommet. De loin, ça ressemble méchamment à un pierrier fuyant casse gueule. La perspective de la montée le lendemain au mont Valier tout proche du Valériat finit de nous démotiver. « Qu’est-ce qu’on va voir de plus ? », se demande-t-on dans un mélange de lucidité et de mauvaise foi.
L’accueil au refuge des Estagnous est super. Le gars vient taper la discute avec nous et nous confirme la faisabilité et les risques de l’étape du lendemain, le long des crêtes après la montée au mont Valier et au petit Valier. Il nous raconte le refuge en hiver et ses congères, la réfection et l’installation du grand panneau solaire que la neige abime chaque hiver et nous fait un petit historique du lieu. On sympathise avec Héra et Néo, les deux chiens du gars. À part lui, l’équipe est plutôt jeune et marrante.
Les nuages montent gentiment, nous offrant un superbe spectacle au coucher du soleil. On nous annonce que demain, les nuages resteront en dessous de 2000.
Samedi 19 juillet : Ref.des Estagnous – Mont Valier – Petit Valier – passage en crête par la Pale de la Clauère – Ref. des Estagnous
Et ben, non. Les nuages sont toujours là. Et ils montent. Alors, nous aussi on monte. Au mont Valier. Le chemin est hyper sécurisé dans les endroits un peu scabreux (pitons, barres, câbles, marches). Au sommet, on a tout de même le temps d’admirer la vue avant que tout ne soit recouvert. Et ça évolue rapidement. On reste un long moment en haut tout en apprenant par un groupe monté avant nous l’avancée du score du match contre les Blacks. Mais, là, la crête, le petit Valier, c’est niet. Trop brumeux, trop de risque d’humidité.
On redescend et on va explorer, toujours dans la brume, l’étang rond et l’étang long (où on repassera le lendemain). On profite de la non-vue. Ce n’est pas désagréable.
De retour au refuge, ça se dégage doucement et on profite une nouvelle fois d’un superbe coucher de soleil sur mer de nuages.
Dimanche 20 juillet : Ref. des Estagnous – étang rond – étang long – GR – montée au Tuc de Barlonguère – Ref. de Montgarri
Il fait très beau. Le ciel est bien dégagé. La montée à l’étang long est moins difficile que par temps humide et on profite, cette fois, de la vue. C’est finalement intéressant de repasser par le même coin par beau temps.
Là encore, les passages difficiles sont très sécurisés par des câbles, des marches installés début juillet. Montée au col … tranquille. Ensuite, on navigue un peu à vue pour rejoindre la crête qui mène au Barlonguère. Deux d’entre nous suivent le GR classique pour atteindre Montgarri. On monte à 3 le long de la crête. C’est parfois un peu tendu. Le mieux est sans doute de suivre à flanc (il y a un chemin assez bien tracé), mais où est l’intérêt de suivre une crête si on n’a pas la vue des deux côtés ? Je vous le demande. C’est tout de même plus éprouvant (et plus long) qu’on l’avait imaginé, parce que la crête est très acérée par endroits et que ça demande pas mal de vigilance.
Finalement, on arrive un peu avant midi au sommet juste avant le Barlonguère. On est à deux doigts de tous déclarer forfait, fatigue accumulée oblige, mais, finalement, on monte à deux. L’un de nous s’est fait un peu peur sur un à-pic sur la crête. Il préfère chercher le chemin du retour et nous attendre plus bas pour déjeuner.
La montée n’est pas compliquée. On reste tout de même bien prudent car il y a un passage pentu et vertigineux. Et on ne regrette pas d’avoir fait l’effort. C’est magnifique. Chouette vue sur l’Est, qu’on avait dû rater au mont Valier en raison des nuages. Nouvelle perspective sur le Sud et le Nord. C’est top !
On redescend, puis par le chemin à flanc qui rejoint les deux itinéraires possibles de descentes vers Montgarri.
Après le déjeuner, moyennant quelques kilomètres supplémentaires, on choisit de ne pas suivre le tracé direct dans le pierrier qui part à droite, mais de redescendre par la pente herbeuse pour rejoindre le GR plus bas. Il nous reste 5 km jusqu’à Montgarri qui sont évidemment bien tracés et roulants. Le paysage change à l’approche de Montgarri, et c’est très beau. Le refuge de Montgarri avec sa belle bâtisse et l’église sont très agréables. La bière est bonne, l’accueil sympa. Et on y mange très bien. Il nous fallait bien ça pour se remettre de cette étape plus rude que sur le papier.
Lundi 21 juillet : Ref. de Montgarri – coth de Montoliu – Maubermé – port d’Urets – port d’Orla – Horcal par GR211 – Ref. de Montgarri
Les nuages sont de retour. La montée au col de Montoliu se fait en partie dans une brume toutefois peu épaisse qui laisse régulièrement apercevoir les sommets et paysages alentours. On passe les nuages avant le col et la vue côté lac de Montoliu et Maubermé et côté Montgarri est superbe. Trop fatigués par les étapes précédentes, on ne se sent pas de monter au Maubermé. On explore les mines d’Urets à la frontale. Assez fascinants ces restes de mines, les rails déformés par les intempéries, les ruines. On imagine assez bien le quotidien. Ils ne devaient pas tellement profiter de la vue superbe sur le Montoliu et le Maubermé, sur l’Aneto et les prairies riantes.
On déjeune au col d’Urets dans une cabane ronde à l’abri du vent. Puis, on suit le GR211 pour revenir vers Montgarri. Superbe petit coin très isolé, ce parcours du GR211. On débusque une belle harde d’isards. Et on chemine tranquillement jusqu’à la jonction en direction de Montgarri. Encore une longue étape finalement. Vu la fatigue générale, on ne regrette pas notre décision de ne pas monter au Maubermé. Une autre fois, peut-être.
C’est notre dernière soirée. Relativement arrosée, qui se finit par une « vache qui tache » improvisée. Bonne marrade. Les gars du refuge veulent connaître les règles du jeu. Ils nous offrent les ¾ d’une bouteille de Patxaran. Patxaran pour finir le Pass’Aran, quelle aubaine !
Mardi 22 juillet : Ref. de Montgarri – Salardu par GR211 (retour Bordeaux)
Retour par la forêt vers Salardu. Le choc en passant au milieu de l’immense parking super bétonné de la plaine de Besset. On oublie vite, dans ces milieux sauvages, les dégâts et les vices de la civilisation moderne.
En attendant, les 2 gars partis devant se font prendre en stop (ça a du bon, évidemment, la civilisation) pour aller récupérer la voiture garée au coth de Varrados. Bon, les vaches se sont copieusement frottées à la voiture, ont un peu défoncé un rétroviseur et laissé des poils et de la boue sur toute la carrosserie. ‘Faut pas venir avec une voiture qu’on bichonne le dimanche pour qu’elle brille et où on ne supporte pas la moindre rayure.
On se retrouve à Salardu. On a un train à Montréjeau. Qu’on ne prendra jamais. Il y a un arbre tombé sur la voie. Emmené jusqu’à Tarbes par Thomas, le généreux conducteur de l’une des voitures, on apprend que ce n’est pas un arbre.
« Non, c’est une ‘ache qui est tombée sur la voie.
- Une vache ?
- Non, une bâche.
On ne saura jamais vraiment le fin mot de l’histoire mais cette histoire de bâche qui bloque plusieurs trains tout une après-midi n’a pas fini de nous faire marrer. (J’ai appris plus tard qu’il s’agit, en général de bâches de train immenses qui se coincent parfois dans les caténaires).
Merci mille fois encore à l’équipe de Pyrénées Team sans laquelle ces circuits, chaque année, ne seraient pas vraiment les mêmes. Pour le meilleur et pour le pire. AHAHA. Non, sincèrement, on découvre des trajets tellement sauvages et hors des sentiers battus grâce à vous. Mercimercimerci encore une fois !!! À bientôt pour de nouvelles aventures.
On ne regrette rien. On savait que le Maubermé c'était vraiment une option pour les plus vaillants. Qui ont eux aussi déserté...
C'est vrai que c'est vraiment de longues étapes. C'est la première fois que je sens à ce point la fatigue cumulée. L'âge qui continue d'avancer ne doit pas non plus y être pour rien.
Ça donne un petit signal avant la Corse. Si on fait 15 jours, je vais penser à faire quelques courtes étapes... Et pas trop envie de faire le GR20. Plutôt envie de cheminer pas en ligne droite et de profiter des nombreuses solutions possibles.
En tout cas, on a encore de superbes images plein les yeux de l'Ariège !