poèmes sur la montagne

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sparda
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poèmes sur la montagne

Message par sparda »

salut ,

petit sujet sur les poèmes :

de beaux petits poèmes de montagne peuvent aussi exprimés en quelques phrases , des émotions , des motivations , la vision et le ressenti de chacun ,sur ce monde particulier qui attire , moi j'en ai trouvé un

Instants rares, comptés.
Importants.
S'ouvrir à de nouveaux mondes.
Une ligne éphémères,
Tant de fois attendue.
La beauté d'un glacier,
Tant de fois rêvée.
Une cascade perdue,
Tant de fois imaginée.
L'aiguillon qui pousse à oser.
S'engager vers le désir.
Faire vaciller jusqu'a ses propres certitudes.
Et apprendre à ne jamais céder sur son désir.

Pour chacun , à n'importe quel degré d'expérience et de compétence,
chacun trouve son désir d'aller au delà de ses propres mondes


si vous est sage je vous en donnerez un autre :wink:
S'engager dans le désir , et emprunter les chemins de ses mondes, pour le bonheur dans cueillir de nouvelles étoiles.
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6ril
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Message par 6ril »

Oyé l'ami, quel beau post, peut-on ajouter des phrases d'alpinistes, des proverbes ???
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sparda
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Message par sparda »

bonsoir,

allez lachez-vous :wink: , si vous avez des phrases cultes , qui vous ont marqués ou des proverbes , ou des petits poémes , mémoires , n'hésitez pas ,

mémoire d'ascension

Sous les paupiéres closes,
L'hologramme d'un souvenir ,
Retrouver le crissement des crampons sur la neige dure.
Le siflement de la corde rappelée.
La morsure du froid.
L'ampleur de la nuit.
Sentir la force et le silence.
La démesure , la fragilité,
De ces ailleurs .

Cette nuit là,
Je ne sais toujours pas si c'etait le froid .
Ou l'altitude.
Mais la terre était réellement proche du ciel
S'engager dans le désir , et emprunter les chemins de ses mondes, pour le bonheur dans cueillir de nouvelles étoiles.
pougatchev
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Message par pougatchev »

Superbe, Sparda !
Ca parle !
Penser pour ne pas être pensé
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6ril
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Message par 6ril »

Quelques citations juste comme ça:

"Je grimpe pour me sentir en harmonie avec moi-même, parce que je vis dans l'instant, parce que c'est une forme d'expression éthique et par laquelle je peux me réaliser, parce que je recherhce la liberté totale du corp et de l'espris. Et parce que ça me plaît"
Patrick Berhault

"L'alpiniste est un homme qui conduit son corps là où, un jour, ses yeux ont regardé... " Gaston Rébuffat

« Quand on aime la montagne, on accepte qu’elle soit la maîtresse des règles ». J-C lafaille.

D'autres vont suivre, après quelques recherches.
A vous.
[/b]
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alex.
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Message par alex. »

Une citations que j'aime beaucoup du pyrénéiste Ludovic Gaurier

"Les plaisirs les plus vifs sont ceux que l'on achète d'une grande souffrance".Ludovic Gaurier[/b]
"La vie est un reve,mais rever n'est pas vivre"
rubenyanna
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Message par rubenyanna »

un petit poème... puisqu'on y est

En espagnol toutefois...

Lo ùnico que queda
tesoro del pensamiento
ocèano de oliveras
como un ùltimo recuerdo

atravesando la meseta
desierto tras desierto
y un ocèano de oliveras
para perderse dentro

viento sin marea
marea sin haliento

al canto de los olivos
alma muda y voz callada
al vuelo de las aves
voz extinguida y mente clara
miras hacia el sur
desde la cumbre plateada
buscando con ilusion
el olor de la infancia

pero ya no queda nada
sino de oliveras un ocèano
un desierto tras un desierto
tesoro del pensamiento
y de los olivos un canto
como un ùltimo recuerdo
ya no queda nada
desde la cumbre plateada
y entonces ...
bajas
rubenyanna
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Message par rubenyanna »

traduction.. avant que vous la demandiez

La seule chose qui reste
trésor des pensées
océan d'oliveraies
comme un dernier souvenir

à travers la grande pleine
désert après désert
et un océan d'oliveraies
pour s'y perdre

vent sans marée
marée sans haleine

au chant des oliviers
l'âme muette et la voix se tait
au vol des oiseaux
voix éteinte et pensée claire
tu regardes vers le sud
depuis la cime argentée
cherchant avec illusion
l'odeur de l'enfance

mais il ne reste rien
sinon des oliveraies l'océan
le désert après le désert
trésor des pensées
et des oliviers le chant
comme un dernier souvenir
et il ne reste rien
depuis la cime argentée
et alors...
tu redescends
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Yoyo
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Re: poèmes sur la montagne

Message par Yoyo »

sparda a écrit :salut ,

petit sujet sur les poèmes
C'était il y a quelques années...je m'y vois encore!

C’est arrivé dimanche

Au fond de la vallée, Pont du Prat, bout du monde
Le lac de « Caillaouas » est écrit sur une planche
Ce pourrait être Mars, Jupiter ou Saturne
Seul dans l’immensité, au milieu des montagnes
Sans regarder hier, sans regarder demain
L’air ambiant est froidure, mon souffle est vapeur d’eau
Coup d’œil vers les sapins et je me mets en route

Ah ! Plaisir enivrant des toutes premières foulées
Qui m’emmènent si tôt vers une terre inconnue
La barrière des rochers cache le soleil d’hiver
Il faut grimper, encore, pour aller le trouver
Fouler les feuilles mortes, rouler sur les cailloux,
Faire craquer pas à pas la neige encore gelée
Plus je monte, plus j’oublie les problèmes d’en bas
Quand soudain tout bascule au détour du chemin
Dans son écrin de neige, la vallée s’offre à moi.

Je laisse derrière moi les jours, les gens, les choses
Pour aller de l’avant vers ce qui brille au loin.
Le soleil malicieux s’amuse à cache-cache,
M’adresse quelque fois des clins d’œil fugitifs.
La paroi verticale en robe de mariée
Renverse mes idées, m’amène d’autres images.
Je ne pense plus à rien, je ne suis plus humain.
Une secrète alchimie me change en pierre, en neige.
Le torrent à mes pieds est le sang dans mes veines.
Le vent froid, par magie, est mon souffle brûlant.
Les étoiles sur la neige sont mes yeux grands ouverts
A la nature autour, à la vie qui me parle.
Pas un bruit, pas un homme, seul dans l’inexplicable,
Je n’appartiens à rien, encore moins à personne.

Dans l’ombre et la lumière une brèche m’invite,
Quelque chose m’y attend, je le sais, je le sens.
A ma droite, à ma gauche, l’à pic des parois
Me protège et me guide vers ma destinée.
L’approche est bien trop lente, l’envie est bien trop forte,
Les obstacles nombreux, les détours de rigueur.
Loin, devant, le passage, promesse vers le soleil.
La neige me joue des tours, je dois y faire ma trace.
Le col est tout là haut, il ouvre une autre porte.
C’est en levant les yeux qu’alors je l’aperçois,
Les mains nues dans la neige, je ne sens pas le froid.

Tombe-t-elle du ciel ? Surgit-elle de la terre ?
Le mouvement arrêté est une pureté.
La cascade pétrifiée une vraie beauté lisse.
Sa couleur bleue opale, translucide, m’hypnotise.
Je reste sans bouger, la tête ailleurs, longtemps.
C’est la femme de glace, c’est la femme de pluie,
La femme transparente dans son voile irisé.
Son éclat métallique m’attire comme les sirènes
Pouvaient séduire Ulysse de leurs chants mélodieux
Le cristal est silence, sa beauté irréelle.
Dans ma tête défilent tant de réalités
En si peu de secondes qu’il me faut repousser
Les souvenirs brumeux pour ne plus m’imprégner
Que de l’instant sacré où le choc est intense.

Je suis au paradis.

Je dois aller me fondre et dans le bleu du ciel
Et dans les bras ouverts de l’ange au regard bleu.
J’attaque la neige glacée à grands coups de talon
L’équilibre est instable, je me vois disparaître
Glissant vers le ravin, au fond c’est le trou noir.
Je progresse pas à pas mais il était écrit
Qu’une plaque de glace entraverait la marche
Qui me pousse en avant, je n’y arrive pas.
Et toi, statue miroir, tu attends, tu me nargues,
Du haut du promontoire que je cherche à atteindre.
Je tente, désespéré, par le haut, par le bas,
De contourner l’obstacle qui me sépare de toi.
Rien n’y fait, c’est ainsi, la bleue Dame glacée
Demeure inaccessible, drapée dans sa beauté.
Les couleurs du couchant m’invitent à redescendre
La route est encore longue sous les reflets changeants.
La Dame de cristal m’accompagne longtemps…
[url=http://marcher.canalblog.com/]Marcher tant qu'on est vivant...[/url]
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