Sueurs froides à l’estanyol

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laurence
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Sueurs froides à l’estanyol

Message par laurence »

La mto annoncée du dimanche contrariant nos plans du WE, Nico me propose d’aller sur Porté-Puymorens faire une voie en TA sur l’Estanyol : O Gringo.
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Donc nous voilà partis du col du Puymorens, direction l’Estanyol ; après avoir remonté un pierrier pénible ( comme tous les pierriers, d’ailleurs !)
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on s’équipe au pied de la voie : 6 longueurs, 280m de déniv, 4b obligatoire ( dans la dernière longueur ).Une voie sans difficultés notables donc.
On se partage les longueurs et je démarre ; il subsiste encore de la neige dans la face et en chaussons, on se gèle les petons. Comme dit le topo :… dans L1, dalle un peu herbeuse et peu facile à protéger .. je confirme. Ensuite le rocher, quand il est vierge de neige présente de très bonnes prises et on se régale.

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En fin de L4, Nico vient buter au bout d’une rampe ; ensuite c’est chaud parce qu’une fine pellicule de neige repose sur des dalles inclinées et non protégeables ; ça passerait ss pb en adhérence, mais voilà, nos chaussons sont mouillés, et se risquer dans un tel terrain serait pur suicide ; on râle parce qu’il nous reste une longueur à faire avant de sortir au sommet ; on essaie de visualiser un autre itinéraire, mais peine perdu, ce n’est plus de notre niveau, alors tant pis on décide de faire machine arrière ; et faire machine arrière dans du TA, c’est pas redescendre en sifflotant , les mains dans les fouilles !!
C’est trouver de quoi poser des rappels et « sacrifier » des sangles pour les tirer .
OK pour le 1° rappel ; 2° rappel un piton est là, que l’on avait vu à la montée ; je le teste en me vachant dessus : il tient ; rien d’autre pour poser une sangle, alors on fait passer les cordes, auparavant raboutées ( 2 brins de 50m) et Nico s’y colle.
Soudain, un hurlement : « Laurence » . Nico tombe ! avec horreur je vois le piton arraché, en même temps que tirée en arrière je chute avec Nico ; ça y est cette fois c’est fini ; je m’agrippe avec l’énergie du désespoir avec ce qui me passe sous les mains ; miracle tout s’arrête mais je m’attends à tout moment à repartir ; mes doigts s’accrochent de toutes leurs forces à un petit rognon arrondi ( que si tu montes tu te dis que une prise là-dessus : dans tes rêves !! ouais, sauf que là, à ce moment précis, ben tu fais pas le difficile, et t’es même très content que ce petit bout de rien est là, sous tes doigts)). On a chuté «que de 2 mètres » mais sacrée montée d’adrénaline !!! J’appelle Nico ( je ne peux pas le voir vu que je lui tourne le dos) ; ouf ça va : en fait il est en vrac sur une toute petite vire , s’est cogné le genou et égratigné le tibia ; il m’a vu pédaler ds le vide.
Il me demande si je suis bien où je suis « non, prise très petite, donne moi du mou, je remonte un peu là où les prises sont meilleures »Hop, c’est fait; pendant ce temps là, Nico se sécurise ; de mon côté j’en fait autant ; je trouve un becquet sous « feu le piton » et re-pose un rappel ; on se remet de nos émotions, en se disant que faire rappel sur un piton , ça se fait pas ; on le sait, mais quand y a rien d’autre à se mettre sous la dent, on fait quoi ? Et puis tous les pitons ne lâchent pas ; et ben, celui ci : si !!
Et on se dit, qu’une fois encore on a eu de la chance….
On reprend nos rappels sur becquets et on arrive à notre point de départ. On se déséquipe et on mange parce que les émotions ça creuse !!!!!!!!
Et ensuite on se redescend ce foutu pierrier ce qui n’était pas prévu au programme ; et qd on connaît mon amour platonique pour ces fichus cailloux !!!....

Retour voiture en tirant les enseignements de ce plomb ; dorénavant on ne regardera plus les pitons de la même façon. Et on ne tirera jamais plus un rappel dessus ; d’ailleurs, on y réfléchissant, je crois que c’était la 1° fois qu’on le faisait ( en général , ce sont des plaquettes ou des goujons).
On s’en tire un peu endolori ( genoux et tibia ,pour Nico ; genoux et cheville pour moi ( et bien sûr tjrs la même !!: les chaussons ne protégeant pas les parties basses des membres inférieurs quand ils viennent cogner dans le rocher)Quelques bosses , verni enlevé et œuf de pigeon mais rien qui nous a empêché de rentrer ; et sans tirer la patte, même !!

Nico complètera ce post et y ajoutera ses impressions de « chute libre ».
J’ajouterai que notre cordée a une fois de plus fonctionnée à merveille : pas de panique à, bord et on est prêt à remonter.

les photos :
http://picasaweb.google.com/cambredase/ ... directlink
superfrog

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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par Cedric09 »

Attention à ne pas trop les accumuler ces chutes :nono:

L'automne c'est pour moi la pire saison en montagne à cause cette fine pellicule de neige ou glace qui rend tout très dangereux.

Bonne récupération à vous deux ;-)
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par Jordi »

:| :| :|
Je sais que c'est ce que vous faites, mais faites gaf à vous!
J'ai senti en quittant les Pyrénées
Que je laissais un pays enchanté
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par epicea87 »

Jordi a écrit ::| :| :|
Je sais que c'est ce que vous faites, mais faites gaf à vous!
+1 ,
vos recits nous aident à garder le moral,à nous qui sommes loin :/
laurence a écrit :Et ensuite on se redescend ce foutu pierrier ce qui n’était pas prévu au programme ; et qd on connaît mon amour platonique pour ces fichus cailloux !!!....
Bon rétablissement à vous deux,
Fais nous signe quand le Cambre sera plein, j'ai une revanche à prendre ;-)
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par myoppy »

laurence a écrit :On a chuté «que de 2 mètres » mais sacrée montée d’adrénaline !!!
Quand Dieu veut vous punir, il exhausse vos désirs ... L'essentiel est sauf, laurence : photos attrayantes, orthographe irréprochable.
Aller me suffit.
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par jcb »

epicea87 a écrit :Quand Dieu veut vous punir, il exhausse vos désirs ... L'essentiel est sauf, laurence : photos attrayantes, orthographe irréprochable.
+1...
à bientôt
jc.
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par highpictv »

Tu étais toi même vaché sur le même piton que celui utilisé pour le rappel ? :|
- Mieux vaut être mort en vallée d’Aure que vivant en vallée de Campan (proverbe local) -
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laurence
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par laurence »

hélas oui, puisque pas moyen de faire autrement :rougefaché:
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par Nico66 »

Bonjour à tous,
Celui qui n'à jamais utilisé un piton en place sur une voie, qu'il me jette la première pierre!
Effectivement, grosse frayeur hier.
Avant tout chose, notre course.
Car oui, cette voie Gringo sur l'éperon NW du pic de l'Estanyol, est vraiment magnifique.
Rocher parfais, de bonnes prises, facile à protéger.
Donc départ du col du Puymorens à 9h hier en direction du pic de l'Estanyol via la station du Puymorens.
L'approche est rapide, 1h, malgré la traverser d'un pierrier fatiguant.
Au pied de la voie, cela nous tarde d'en découdre, et tout en s'équipant, on se dispute par télépathie pour faire la première longueur :mrgreen:
Laurence gagne par chaos!
Elle fait L1, moi L2, elle L3, arrive L4 pour moi. Je viens butter sur une dalle humide non projetable. On trouve un peu de neige, mais vraiment peu, qui bien-sur à trouver le moyen de s'installé sur la seul vire possible pour traversé cette difficulté.
Après une grande réflexion, je décide de ne pas m'engager, il y a trop de risque, je fait donc demi-tour et rejoint Laurence à un relais intermédiaire.
Une bonne pause dans un demi-soleil qui nous réchauffe un peu. On râle, mais voila, nous avons su renoncé dans un passage trop dur pour nous, où, c'est presque sur, il y aurait eu un carton.
Donc, comme nous disons souvent, c'est en renonçant que l'on devient un bon montagnard, non? :ange:
Nous décidons donc, de redescendre l'intégralité de la voie en rappel, quatre d'une longueur de 30 à 40m. Nous savons aussi qu'il y a un piton en place à chaque relais pour faire des rappels. Nous les avons utilisés pour l'assurage, après les avoir testés, ils sont, s'emble t'il béton.
Laurence fait le premier rappel sur une sangle (pas de piton), pour arriver à R3. Je la rejoins.
A R3, petit plate forme dans le vide, seul un piton est là. Après vérification, pas de problème.
On fixe le rappel dessus. C'est à moi de descendre en premier. J'hésite, j'ais un sentiment étrange. Je décide de descendre un peu plus à droite que la voie normale, pour prendre une descente plus directe et rapide... :triste1:
Je descends les trois/quatre premier mètres, je suis au dessus d'un surplomb difficile un passé, car il est vide en dessous. Je m'accroupi pour le descendre et pause un genou sur le fil d'un bloc pour pouvoir descendre mon autre jambe loin en dessous. A se moment, la tension sur la corde est grande, dès que mon genou touche le rocher, sa lâche. Sentiment étrange que de se sentir en un instant porté par la corde, et tout d'un coup tomber dans le vide. Tout ce passe très vite, je cris Laurence, ma vision devient toute noir. Je sais se qu'il vient de se passé, le piton à lâcher, je sais aussi que Laurence est vacher dessus. Dans cette chute, je suis partagé entre plusieurs sentiments, parfois très étrange. Je sais que je vais en prendre plein la figure, j'ais très peur, mais on se retrouve également dans une sorte de léthargie seconde ou on accepte se qui se passe, du moment ou sa doit vite arriver.
Dans mes visions sombres du moment, je sens mon corps freiner, non pas par la corde, mais par le rocher, comme si quelqu'un m'avais arrêté par en dessous.
Ma chute viens de s'arrêter aussi rapidement qu'elle venait de commencé, en deux mètres sur une dalle incliné à 60/65°... :pasdrole:
Au même moment, je m’attends à voir Laurence me passé au dessus, entrainé par la corde. Pour moi, se n'est pas encore fini. Je l’entends m’appelé, elle me demande si je vais bien. Moi sa va. Je lève la tète, et je la voie en vrac, juste au dessus du bloc ou j'avais posé mon genou précédemment. Nos deux positions sont plus que précaires, je me stabilise du mieux que je peu pour lui donner du mou. Elle remonte au niveau de la plate forme. Je me vache à l'aide d'un friends, en pleine pente, la sortie de cet enfer s'annonce douloureuse. Heureusement, nous ne sommes pas baisser, quelques égratignures. Les minutes qui suivrons cette mésaventure, serons certainement les plus dure pour moi. Je suis choqué moralement, je tremble de partout, et j'ais du mal à reprendre mes esprits.
Laurence, après avoir réussi à fixer un becquet provisoire à son niveau, m'annonce que le rappel peu reprendre en toute sécurité. Après lui avoir demander une bonne vingtaine de fois si le rappel été béton ( :gene2: ), je me lance, sans grande envi, dans cette nouvelle descente.
Enfin j'arrive à R2. Je prends ma dose de nicotine :mrgreen: , et Laurence me rejoint.
La suite de la descente, cela va certainement vous étonnez, mais ce ne serra que parties de rigolades (au sens propre du terme) jusqu'à la voiture! :happy1:
Nous sommes toute à fait conscient de se qui vient de nous arriver, mais notre humour à très vite repris le dessus.
Etrange sentiment d'avoir ressenti durant ma chute les mêmes pensées que Laurence au Roc Blanc, et de même pour elle. Les rôles étaient inversés.
Mais voila, cela va peut-être vous choquer, mais durant toute la descente, je ne pouvais m'empêcher de me dire comment nous avions fait pour réussir à sortir de là. Se genre d'accident, un piton qui lâche, plus rien qui nous retiens à la paroi, s'est la chute assuré...
Il y en à deux qui doivent impérativement jouer au loto se mercredi! ;)
Ce post, qui relate un accident plus fréquent qu'on ne le pense, n'est pas là pour ouvrir une polémique quelconque, il doit juste servir d'exemple, d'exemple dans des erreurs qui peuvent êtres commises par nous tous.
Quand à nos deux accident (Roc Blanc et celui-ci), je ne pense pas qu'il soit le résultat d'une mauvaise expérience de notre par, mais plus plutôt la sommes de notre sur fréquentation de la montagne. Nous ne faisons presque plus que de l'Alpi, plusieurs fois par semaines parfois, donc la fréquence des buts, augmente.
Voici mes photos d’hier :
http://picasaweb.google.com/NicoAlpi/Pi ... go23102010#

A+
;) Nico
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néthou
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par néthou »

Nico66 a écrit :Quand à nos deux accident (Roc Blanc et celui-ci), je ne pense pas qu'ils soient le résultat d'une mauvaise expérience de notre part, mais plus plutôt la somme de notre sur-fréquentation de la montagne. Nous ne faisons presque plus que de l'Alpi, plusieurs fois par semaine parfois, donc la fréquence des buts, augmente.
Salut Nico,
soulagé après-coup de voir que rien d'irrémédiable ne vous est arrivé dans l'histoire.
Mais ça s'est joué à peu sur ce coup, vous le savez; moi ça me ferait réfléchir.
L'an dernier, tu avais posé une protection supplémentaire qui avait elle tenu, ici c'est le hasard qui a fait que ta chute, heureusement, s'est tout de suite arrêtée; sans ça, et en prenant un peu plus de vitesse, tu sais ce qu'aurait été la suite...
S'en tenir à l'augmentation de vos sorties alpi pour expliquer ces 2 plombs (je n'ai pas dit justifier), c'est sans doute une raison; mais si j'étais à votre place, et par rapport aux conséquences possibles, ça ne me satisferait pas suffisamment.

PS: je descends sur Tresserre demain. S'il a assez neigé, j'irai sans doute faire un petit quelque chose dans la semaine.
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highpictv
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par highpictv »

Nico66 a écrit : je ne pense pas qu'il soit le résultat d'une mauvaise expérience de notre par, mais plus plutôt la sommes de notre sur fréquentation de la montagne. Nous ne faisons presque plus que de l'Alpi, plusieurs fois par semaines parfois, donc la fréquence des buts, augmente.
Avec des raisonnements comme ça tout les guides et passionnés de montagnes seraient morts ...
Comme Néthou le dit je pense qu'il faut se poser des questions.

La 1ere est peut être celle de se retrouver en chaussons sur une voie en neige.

Ensuite quand je lis ça :
Tu étais toi même vaché sur le même piton que celui utilisé pour le rappel ? :|
hélas oui, puisque pas moyen de faire autrement :rougefaché:
Alors que :
je trouve un becquet sous « feu le piton » et re-pose un rappel ;
Et qu'en plus vous aviez des coinceurs ! ... :pasdrole:

Alors on va me reprocher de juger, que je n'y étais pas, patati patala, mais ça ne change rien aux faits !

Soyez prudent, les voies seront encore là demain ... peut être pas vous
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par laurence »

Hervé,
j'ai posé le 2° rappel en dessous du 1°, dès que j'ai trouvé une prise solide pour pouvoir m'y assurer ( au 1° rappel il n'était pas possible de protéger : la fissure ds laquelle était fiché le piton était trop étroite pour le jeu de coinceurs dont je disposais.)
Lorsque je suis remontée à cet endroit j'ai pu donc poser un friend pour m'assurer et un becquet pour le rappel.
J'étais donc à ce moment là vachée " à part"; si la chose avait été possible au niveau du piton, je l'aurais fait.( maintenant, je me demande si j'avais été vachée sur un autre point, Nico aurait peut-être continué sa course jusqu'en bas avec les conséquences que l'on devine)

Pour les chaussons : la voie n'était enneigée ( reliquat des flocons tombés la semaine d'avant)que dans les anfractuosités, et qq fois effectivement on avait les pieds dedans; le rocher lui était sec; ensuite arrivés au départ de L5, là, les dalles inclinées avaient gardées la neige ( saupoudrage) et étaient à l'ombre. on a donc renoncé à aller plus loin.
Vu d'en bas , O Gringo n'était pas blanc, et c'est ce qu'on s'est dit avec Nico : parfait pas de neige!
Pour les rappels, j'ai de nouveau chaussé les grosses.

Pour reprendre ta phrase :
Avec des raisonnements comme ça tout les guides et passionnés de montagnes seraient morts ...

il y en a quelques uns qui y sont passés, malheureusement :/ pourtant les guides connaissent leurs secteurs comme leur poche. Alors abus de confiance ou la faute à pas de chance?
Bien sûr qu'on se pose des questions et si on n'a pas le niveau pour faire ou finir une course ( suite aux changements de conditions par exemple) on renonce.
Je ne te reproche pas du tout ton jugement, c'est même appréciable d'avoir une autre vue, et oui, tu as raison, les voies seront toujours là.
:hello:
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par Fred_le_Cathare »

Ouf! content de voir que vous vous en êtes tirés....attention quand même ça fait la deuxième fois que ça passe pas loin. Faut vous préserver.....qui c'est qui va me faire monter à la Durier s'il vous arrive un truc ? :nonon:

bon rétablissement à toi Nico.
Non, Soulcem n'est pas la 8ème merveille du monde et encore moins le plus bel endroit des Pyrénées!!!! :-p
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par lagrole »

Ouf, votre récit glace le sang!
Heureux que vous vous en soyez sortis sans "gros" bobo, et que le "debrieffing humoristique" vous ait aidés à descendre. ;)
Je n'ai pas tout saisi sur le plan technique car je ne suis pas "Alpi", mais une chose m'échappe: en plus du piton qui a cédé, le rocher a lui aussi lâché sous la pression de ton genou Nico?
A+
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Re: Sueurs froides à l’estanyol

Message par Nico66 »

Pour la Durier, Fred, ne t'inquiète pas, tu serras encordé avec moi devant et Laurence derrière!
Tu ne risque rien! :mdr3: :mdr3:
Je préfère prendre tout ceci à la rigolade, nous avons pris une leçon, et peu importe mon raisonnement, comme dis jack ;) , mais paroles n'appartiennent qu'à moi, et moi seul!
Nous avons pris, hier, une grosse leçon, mais voila, en Alpi on prend toujours de gros risques, et les courses ne sont pas toujours très propre, loin de là. Et ceci, quel que soit le niveau de chacun.
Depuis mon inscription sur le forum, j'ais partagé de nombreuses cordée avec divers membres (Laurence, Alain, Jack, Aude & Aranaud, Guillaume, Steph, Fred31, Mitomat, Néthou...), je ne pense pas qu’ils aient de moi un souvenir d'un premier de cordée qui prend des risques illusoires et inconsidéré. Je suis, je pense, un maniaque de la sécu.
Je me souviens, cet été, une phrase de jcb ( ;) ): "nico, tu pose trop de points, cela te ralentira dans de grande voie". Je pense que je préfère continuer à poser beaucoup de points...
Lagrole, non, le rocher est lui resté en place, seul le piton est parti.
Nico ;)
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