Moi je suis parti seul. Si on a un pépin, c'est moins bien, surtout si c'est un jour où il ne fait pas beau et dans un endroit peu fréquenté. Mais partir seul permet peut-être de mieux profiter du parcours et surtout, comme on ne doit compter que sur soi, on est peut-être plus prudent et plus attentif au choix de la bonne direction.bourbaky69 a écrit :(...)En lisant tous vos posts, il y a une chose dont j'ai du mal à me rendre vraiment compte : la dangerosité : certains la mentionne clairement et d'autres n'y font même pas allusion (voire même, pour les habitués, semblent dire que ce n'est pas si difficile)...je sais que c'est au pied du mur qu'on reconnait un maçon mais là, derrière mon ordi, j'ai du mal à savoir ce qui m'attend, d'autant que je serais seul, et avec un gros sac.
De même pour s'orienter : on me dit GPS inutile et en même temps on me demande de prendre plein de version de carte et autres topo comme si j'allais sur un terra incognita et que finalement cétait bien galère pour s'orienter. Je ne suis pas du genre trop anxieux (je me dis : au pire, je fais demi-tour) mais pour m'être retrouvé rapidement dans des situations assez délicates en montagne (par changement de temps brusques par ex.), je préfère savoi à quoi m'attendre.
Je sais que chacun a son ressenti, suivant son expérience, ses émotions... mais là j'avoue que c'est limite contradictoire (ce qui n'est pas rassurant)...je me trompe ?
Disons, pour être plus précis, de quoi vient la dangerosité : des chemins à flanc de montagne ? des risques de chutes de pierres ? etc... et est-il très facile de sortir du sentier pour se perdre pour de bon, même si on a une boussole et une carte au 1/50000 ou un simple topo (par ex.)
Merci, car mon épouse semble assez inquiète que je parte seul (mais pas le choix)
Le danger ? Et bien il est partout. Surtout où on ne l'attend pas. Simplement parce qu'on est en pleine nature. Il ne faut pas spécialement redouter les précipices ou les difficultés techniques (il n'y en a pas... quand tout va bien) mais plutôt l'erreur d'inattention qui cause la chute bête, le temps qui transforme un paisible sentier en un redoutable tobogan hyper glissant, l'orage ou le brouillard, les passages en neige qui selon l'heure se franchissent sans aucune difficulté ni appréhension et qui, à un autre moment, présentent un risque non négligeable...
Pour l'orientation, l'habitude de la montagne (certains parlent de pif ou de sens de l'orientation), une bonne carte (pour moi, une 1/25000), son étude attentive avant dl'étape, un altimètre et une boussole. C'est bon par temps de brouillard mais aussi quelquefois pour vérifier que le bon col c'est celui-là et non cet autre, très proche et plus tentant... Certain utilisent un GPS. Tous n'ont pas la même précision et il arrive que les cartes intégrées ne soient pas à jour. Les cartes papier non plus mais on risque de se fier plus complètement au GPS "qui ne peut pas se tromper". Moi je n'ai pas de GPS. On peut s'en passer, sauf que le GPS te renseigne en fin d'étape sur le parcours suivi, le dénivelé accompli, la distance parcourue. Je pense aussi que celui qui "marche au GPS" aura tendance à perdre ses acquis quant à l'orientation. On perd tout ce qu'on n'entretient pas par une pratique régulière ! Cela dit, chacun fait comme il veut et mon avis ... n'est qu'un avis et non une vérité définitive.
